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Success Story : Hamburger Halal contre Yankee, c'est cool.

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  • Success Story : Hamburger Halal contre Yankee, c'est cool.

    Bonjour, pas évident de faire la transition de dépanneur frigoriste à la restauration rapide...mais pour un maghrébin rien n'est impossible.
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    Parce qu’on lui a trop souvent fait sentir qu’il n’était pas comme tout le monde, parce qu’il rêvait de manger enfin des hamburgers, il a fini par créer sa propre entreprise. Histoire d’un jeune homme de 32 ans en France, seul contre tous!

    Hamburger Halal contre Yankee

    Il en avait marre de manger du Filet O’Fish, de commander toujours le même hamburger faute de viande halal dans les sandwichs, Taoufik a décidé de concocter ses propres recettes et de lancer à la barbe d’Oncle Sam, « le Mac Do’ version musulman ». Et en grande pompe, s’il vous plait, en négociant une location-vente de plusieurs millions qui accueillait quelques mois plus tôt une autre grande industrie du fast food concurrente de la multinationale américaine. Parce qu’il se sentait différent, Taoufik s’est lancé ; parce qu’on l’a « poussé à bout » aussi : « avec mon cousin, on a fait une formation de monteur dépanneur frigoriste. On a cherché du boulot pendant sept mois, accumulant les refus jusqu’à l’aveu d’un recruteur : « je veux des petits blancs».

    Depuis je me suis juré que je ne travaillerai plus dans ce secteur. » Du boulot, il en trouvera. Mais en intérim seulement, dans une grande entreprise de routage. Régleur hors pair qui leur fait gagner du temps et des contrats et qui espère une embauche définitive : « j’ai patienté jusqu’à ce que j’en ai eu marre ». Je voyais tous mes collègues se faire embaucher les uns après les autres. Quand j’ai fait part de mon étonnement à la direction, ils m’ont répondu que c’était pour bientôt. Tous les mois, c’était « bientôt ». Jusqu’au jour où un chef d’atelier m’a avoué : « si cela dépendait de moi…mais c’est en haut. » Il obtiendra finalement un CDD puis un CDI, meurtri : « J’ai tellement souffert… »

    Une plaie béante qui en découvre une autre : sa première expérience d’entrepreneur, lorsqu’il crée O.M.A.R, une association de lutte contre la toxicomanie, en hommage à un copain mort par overdose. Il fait alors du porte à porte, proposant des bons de virement afin d’envoyer les jeunes toxicos en centre de cure. Mais ce n’était pas s’attaquer aux racines du mal, aux dealers…Devant la télé, l’idée lui apparaît : les dealers, ce sont des mecs qui ont peur…Alors, je me suis fait pousser la barbe ». Effrayés, ils décampent, mais en pleine psychose du GIA et des attentats, ils ne sont pas les seuls à se méprendre et les RG leur tombent dessus malgré la pétition des habitants du quartier qui prennent leur défense et tentent d’expliquer le malentendu : « on nous a pris pour des fanatiques, alors, on a arrêté illico ».

    Sa deuxième expérience, c’est Kool Halal. Taoufik revient enfin à ses hamburgers. Attablé, il brosse le tableau de son entreprise -12 salariés et un chiffre d’affaires de 200 000 Euros – au bout de quatre mois d’activités seulement-, et lorsqu’il évoque certaines estimations qui portent à plus de 45 000 personnes la communauté musulmane de Strasbourg et de son agglomération, il se lèchent carrément les babines. Businessman ne devant finalement sa success story qu’à une folle envie de manger des hamburgers « comme tout le monde».

    Exergue

    « Jusqu’au bout, j’ai tenu le projet secret. Je n’en ai rien parlé à ma famille. Il y a un proverbe arabe qui dit : « l’acte d’abord, la parole ensuite». La parole est facile, mais il faut montrer qu’on peut réussir. Qu’on ne va pas tous mourir en quartier. »

    Nom de l’entreprise : Kool Halal
    Création : 1er juin 2001
    Nombre de salariés : 12 dont 11 en temps partiel
    Chiffre d’affaires : prévisionnel 2001 ( 6 mois d’activité) : 350 000 Euros

    Les étapes, les déclics

    1. La discrimination à l’embauche : las de voir ses candidatures rejetées pour délit de faciès, Taoufik décidera de créer sa propre activité.

    2. Karim BENGOUCHA, un ami courtier en bourse. Il lui fera son étude de marché.

    3. Rachid ROCHDI, un ami chef de chantier dans une entreprise électrique. Il l’aidera à remettre le local à neuf puis démissionnera pour s’associer avec Taoufik.

    4. Le Crédit Mutuel de Kruteneau : il lui accordera un prêt de 37 000 Euros.

    Source :Extrait de Talents Des Cités ( http://www.ville.gouv.fr/ )
    Dernière modification par zek, 06 octobre 2006, 12h20.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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