3 questions à Abdelilah Issou. Ancien capitaine d’infanterie des FAR-
Le Maroc sera appelé à jouer un rôle de déstabilisation
- Quelle lecture faites-vous de la multiplication des achats d’armes par le Maroc ?
Le Maroc sera appelé à jouer le même rôle vis-à-vis de l’Algérie que celui joué par la Turquie ou la Jordanie vis-à-vis de la Syrie dans un futur pas très lointain, c’est-à-dire un rôle de déstabilisation. D’où la nécessité de doter l’armée en armement moderne pour équilibrer un peu la balance avec l’Algérie, et/ou pour armer de possibles futurs groupes djihadistes, comme le Mujao avec lequel le Maroc s’est rapproché.
- Quel est le degré de transparence de l’institution militaire vis-à-vis du contribuable ?
Aucun. Au Maroc, l’armée est surnommée «La Grande Muette». C’est une institution opaque pour l’opinion publique, la preuve en est la persécution que subissent tous ceux qui, comme moi, tentent d’exposer au grand public les dérapages des hauts gradés et tous les scandales qui éclaboussent régulièrement la hiérarchie miliaire en place, le roi inclus bien sûr, c’est le chef suprême des FAR.
- Qui décide d’acheter des équipements militaires ?
Quand il s’agit de gros achats (avions de chasse, frégates), c’est le roi en personne qui s’en occupe personnellement. Pour le reste, il délègue ses pouvoirs à l’inspecteur général des FAR, le général Abdelaziz Bennani. Le Maroc n’a plus de ministre de la Défense. Tous les contrats donnent lieu à des rétrocommissions qui finissent dans les comptes du roi et de l’inspecteur général des FAR.
Akram Kharief
Le Maroc sera appelé à jouer un rôle de déstabilisation
- Quelle lecture faites-vous de la multiplication des achats d’armes par le Maroc ?
Le Maroc sera appelé à jouer le même rôle vis-à-vis de l’Algérie que celui joué par la Turquie ou la Jordanie vis-à-vis de la Syrie dans un futur pas très lointain, c’est-à-dire un rôle de déstabilisation. D’où la nécessité de doter l’armée en armement moderne pour équilibrer un peu la balance avec l’Algérie, et/ou pour armer de possibles futurs groupes djihadistes, comme le Mujao avec lequel le Maroc s’est rapproché.
- Quel est le degré de transparence de l’institution militaire vis-à-vis du contribuable ?
Aucun. Au Maroc, l’armée est surnommée «La Grande Muette». C’est une institution opaque pour l’opinion publique, la preuve en est la persécution que subissent tous ceux qui, comme moi, tentent d’exposer au grand public les dérapages des hauts gradés et tous les scandales qui éclaboussent régulièrement la hiérarchie miliaire en place, le roi inclus bien sûr, c’est le chef suprême des FAR.
- Qui décide d’acheter des équipements militaires ?
Quand il s’agit de gros achats (avions de chasse, frégates), c’est le roi en personne qui s’en occupe personnellement. Pour le reste, il délègue ses pouvoirs à l’inspecteur général des FAR, le général Abdelaziz Bennani. Le Maroc n’a plus de ministre de la Défense. Tous les contrats donnent lieu à des rétrocommissions qui finissent dans les comptes du roi et de l’inspecteur général des FAR.
Akram Kharief
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