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Onze ans après son inauguration, le site qui devrait être un lieu de détente pour les habitants, mais aussi une destination culturelle pour les touristes, ne sert absolument à rien.
Archeological Garden of Calama. C’est ainsi que les autorités locales ont voulu baptiser, il y a quelques années, un square à Guelma. Beaucoup plus qu’un lieu de détente, à ne pas confondre avec le square Seridi Mustapha, ce jardin se devait être une référence pour ceux qui voulaient le fréquenter, d’autant qu’il abrite plusieurs pièces archéologiques, dont des statuts, stèles et plaques funéraires des époques romaine et byzantine. Ce jardin est fermé à la population et n’a jamais été ouvert depuis son inauguration le 30 juin 2003, par le président de la République Abdelaziz Bouteflika.
Attenant au théâtre romain de Guelma, en plein centre-ville, chargé d’histoire, le lieu a traversé les époques et les âges. L’espace fut durant l’époque coloniale un marché à grain «Rahbet Ezraâ», un espace de rencontres où le tout Guelma (rural et citadin) commerçaient. Il a été transformé durant la guerre de libération nationale en une caserne de la garde mobile coloniale. A l’indépendance du pays, c’est le lieu où l’emblème national a flotté, officiellement, pour la première fois. Rasé et abandonné durant des années, c’est la société nationale des industries textiles (Sonitex) occupa le site avant que son siège fut démoli à son tour.
La bêtise humaine fera des siennes en 1986, lorsque les autorités locales eurent l’ingénieuse idée de creuser un énorme trou à quelques mètres du théâtre antique, créant un déséquilibre dans l’assise de l’édifice, un tassement et des failles. Une bêtise qui a failli anéantir des siècles d’histoire. Ils voulaient en faire un parking à étages. Des mois plus tard, l’excavation, sur plusieurs centaines de mètres cube, fut comblée et l’excellente l’idée, pour une fois, d’en faire un lieu de détente et de resourcement culturel, est apparue à l’initiative de la direction de la culture de l’époque. Si aujourd’hui le jardin archéologique de Calama est fermé aux visiteurs, aucune instance, quelle qu’elle soit, ne semble intéressée, ni étonnée de cette situation.
A ce sujet le P/APC de la ville nous déclare: «Nous avons procédé il y a plus de deux ans de façon officielle, à la remise des clés du théâtre romain et du jardin archéologique aux responsables de la direction de la culture, ainsi qu’au conservateur des sites archéologiques de la wilaya de Guelma», et de conclure «Nous ne sommes pour rien dans cette situation». Ainsi, c’est à travers des grilles et un portail fermés, que la population lorgne l’endroit sans pourvoir y accéder.
Karim Dadci- El watan
Archeological Garden of Calama. C’est ainsi que les autorités locales ont voulu baptiser, il y a quelques années, un square à Guelma. Beaucoup plus qu’un lieu de détente, à ne pas confondre avec le square Seridi Mustapha, ce jardin se devait être une référence pour ceux qui voulaient le fréquenter, d’autant qu’il abrite plusieurs pièces archéologiques, dont des statuts, stèles et plaques funéraires des époques romaine et byzantine. Ce jardin est fermé à la population et n’a jamais été ouvert depuis son inauguration le 30 juin 2003, par le président de la République Abdelaziz Bouteflika.
Attenant au théâtre romain de Guelma, en plein centre-ville, chargé d’histoire, le lieu a traversé les époques et les âges. L’espace fut durant l’époque coloniale un marché à grain «Rahbet Ezraâ», un espace de rencontres où le tout Guelma (rural et citadin) commerçaient. Il a été transformé durant la guerre de libération nationale en une caserne de la garde mobile coloniale. A l’indépendance du pays, c’est le lieu où l’emblème national a flotté, officiellement, pour la première fois. Rasé et abandonné durant des années, c’est la société nationale des industries textiles (Sonitex) occupa le site avant que son siège fut démoli à son tour.
La bêtise humaine fera des siennes en 1986, lorsque les autorités locales eurent l’ingénieuse idée de creuser un énorme trou à quelques mètres du théâtre antique, créant un déséquilibre dans l’assise de l’édifice, un tassement et des failles. Une bêtise qui a failli anéantir des siècles d’histoire. Ils voulaient en faire un parking à étages. Des mois plus tard, l’excavation, sur plusieurs centaines de mètres cube, fut comblée et l’excellente l’idée, pour une fois, d’en faire un lieu de détente et de resourcement culturel, est apparue à l’initiative de la direction de la culture de l’époque. Si aujourd’hui le jardin archéologique de Calama est fermé aux visiteurs, aucune instance, quelle qu’elle soit, ne semble intéressée, ni étonnée de cette situation.
A ce sujet le P/APC de la ville nous déclare: «Nous avons procédé il y a plus de deux ans de façon officielle, à la remise des clés du théâtre romain et du jardin archéologique aux responsables de la direction de la culture, ainsi qu’au conservateur des sites archéologiques de la wilaya de Guelma», et de conclure «Nous ne sommes pour rien dans cette situation». Ainsi, c’est à travers des grilles et un portail fermés, que la population lorgne l’endroit sans pourvoir y accéder.
Karim Dadci- El watan