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Bonjour, la proportionelle par rapport à la puissance économique des pays emergents n'est pas respectée, il n'y a pas qu'au FMI d'ailleurs.
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Le dernier sommet annuel du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale a eu lieu à Singapour et en principe, cette réunion s'est soldée par une nouvelle géographie du pouvoir, le ministre des finances britannique a d'ailleurs indiqué qu'il s'agissait là de la plus importante réforme du FMI depuis soixante et un ans.
Alors si Gordon Brown est si triomphateur, c'est parce que des pays émergents comme la Chine, la Corée du Sud, la Turquie et le Mexique ont eu enfin gain de cause; ils ont vu leurs droits de vote augmenter au sein du FMI, montrant ainsi la place importante prise par tous ces pays émergents.
Ca c'est pour la version officielle des choses, la version officieuse est malheureusement moins glamour. D'abord, parce que le Fonds Monétaire est en pleine crise, alors qu'il est considéré comme le gendarme financier de la planète, c'est-à-dire l'institution qui est chargée d'intervenir en cas de crise majeure. Ce même FMI a vu son role être réduit à pas grand chose depuis quelques années. En effet, la bonne conjoncture mondiale, la fin des crises de paiements, sans même parler du développement rapide des pays émergents – tous ces éléments ont conduit à réduire le nombre de clients du FMI.
En effet, des pays comme l'Algérie, le Brésil et la Russie ont profité par exemple de la bonne conjoncture pour rembourser anticipativement leurs dettes. Et puis, l'autre raison qui explique la mauvaise presse du FMI, c'est que l'élargissement des droits de vote à des pays comme la Chine, le Mexique, la Corée du Sud et la Turquie est purement symbolique. En fait les 4 pays concernés devraient se partager un pactole de, tenez-vous bien, d'à peine 1,8% des voix au sein du FMI. Bref, ce sont des miettes de pouvoir.
C'est d'autant plus choquant que les Etats-Unis détiennent 17% du capital du FMI, les Européens 30%. D'où la question : n'est-il pas légitime d'accorder à la Chine qui n'en possède qu'un peu moins de 4%, une place plus en rapport avec son poids réel ? De même est-il normal que le G8, le club des 8 pays les plus riches ne comporte pas la Chine ? Si la réponse est negative à ces deux questions, c'est pour une raison simple : c'est parce que l'Europe et les Etats-Unis restent attachés à un decoupage du monde hérité de la seconde guerre mondiale. C'est dommage car entre temps, le centre de gravité du monde économique n'est plus autour de l'Atlantique mais bien autour des rives du pacifique.
La chronique d'Amid Faljaoui
5 octobre 2006
http://www.trends.be/CMArticles/Show...sectionID=1518
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Le dernier sommet annuel du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale a eu lieu à Singapour et en principe, cette réunion s'est soldée par une nouvelle géographie du pouvoir, le ministre des finances britannique a d'ailleurs indiqué qu'il s'agissait là de la plus importante réforme du FMI depuis soixante et un ans.
Alors si Gordon Brown est si triomphateur, c'est parce que des pays émergents comme la Chine, la Corée du Sud, la Turquie et le Mexique ont eu enfin gain de cause; ils ont vu leurs droits de vote augmenter au sein du FMI, montrant ainsi la place importante prise par tous ces pays émergents.
Ca c'est pour la version officielle des choses, la version officieuse est malheureusement moins glamour. D'abord, parce que le Fonds Monétaire est en pleine crise, alors qu'il est considéré comme le gendarme financier de la planète, c'est-à-dire l'institution qui est chargée d'intervenir en cas de crise majeure. Ce même FMI a vu son role être réduit à pas grand chose depuis quelques années. En effet, la bonne conjoncture mondiale, la fin des crises de paiements, sans même parler du développement rapide des pays émergents – tous ces éléments ont conduit à réduire le nombre de clients du FMI.
En effet, des pays comme l'Algérie, le Brésil et la Russie ont profité par exemple de la bonne conjoncture pour rembourser anticipativement leurs dettes. Et puis, l'autre raison qui explique la mauvaise presse du FMI, c'est que l'élargissement des droits de vote à des pays comme la Chine, le Mexique, la Corée du Sud et la Turquie est purement symbolique. En fait les 4 pays concernés devraient se partager un pactole de, tenez-vous bien, d'à peine 1,8% des voix au sein du FMI. Bref, ce sont des miettes de pouvoir.
C'est d'autant plus choquant que les Etats-Unis détiennent 17% du capital du FMI, les Européens 30%. D'où la question : n'est-il pas légitime d'accorder à la Chine qui n'en possède qu'un peu moins de 4%, une place plus en rapport avec son poids réel ? De même est-il normal que le G8, le club des 8 pays les plus riches ne comporte pas la Chine ? Si la réponse est negative à ces deux questions, c'est pour une raison simple : c'est parce que l'Europe et les Etats-Unis restent attachés à un decoupage du monde hérité de la seconde guerre mondiale. C'est dommage car entre temps, le centre de gravité du monde économique n'est plus autour de l'Atlantique mais bien autour des rives du pacifique.
La chronique d'Amid Faljaoui
5 octobre 2006
http://www.trends.be/CMArticles/Show...sectionID=1518
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