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REGROUPANT LES DIRECTEURS DE SA CAMPAGNE : Benflis veut ménager tout le monde
Algérie Express - Détails Publié le samedi 8 février 2014 17:46
Écrit par Ali Graichi
Ali Benflis commente, avec grande prudence, la chaude actualité politique, marquée notamment par les volutes qui s’échappent de l’âtre du sommet de l’Etat. Candidat à la présidentielle, pour la seconde fois, après son infortune de 2004, Benflis veut croire en ses chances.
Présidant ce samedi un conclave des directeurs de campagne au niveau de wilaya, l’ancien chef de gouvernement s’est essayé à battre en brèche l’argument mis en avant par Sellal pour pérenniser le règne de Bouteflika : le besoin de stabilité. « Le discours qui s’alarme sur la stabilité du pays vise en réalité le maintien du statu quo et à différer toute possibilité d’alternance portée par la volonté populaire. » C’est le moindre des efforts que pouvait faire un homme qui a vocation à présider aux destinées du pays. Néanmoins, il ne prend pas le risque de susciter une quelconque controverse. Difficile de retrouver une orientation claire après dix ans de silence.
Contrairement à l’essentiel de la classe politique qui compte et qui soulève de sérieuses appréhensions quant au déroulement du scrutin présidentiel, Benflis ne semble pas se préoccuper outre mesure d’un jeu vérouillé.
« Nous défendons nos voix et nos droits pour préserver la volonté populaire qui reste la plus grande garantie de la stabilité nationale ». Atteint, visiblement, lui aussi du syndrome du vert kaki, Benflis prend la défense du DRS et accable Amar Saadani. Des informations font état de délégations de quelques officiers des services qui se mêlent à son staff pour apporter leur « savoir faire dans le management électoral ». Il a appelé à la préservation des institutions de la république et a invité les animateurs de sa campagne électorale à s’interdire toute attaque frontale ; le changement devant être consensuel. « Il faut éviter les discours préjudiciables aux institutions de la république que nous devons préserver parce qu’elles sont un acquis de tous les Algériens et un garant de la pérennité de l’Etat. »
Ce que Benflis revendique comme une vertu lui est opposé comme une limite incompatible avec les fonctions auxquelles il aspire : être irrésolu pour un chef de l’Etat est toujours porteur de risque, à fortiori dans une phase d’incertitude qui appelle détermination et audace.
Hamid Guerni
Algérie Express - Détails Publié le samedi 8 février 2014 17:46
Écrit par Ali Graichi
Ali Benflis commente, avec grande prudence, la chaude actualité politique, marquée notamment par les volutes qui s’échappent de l’âtre du sommet de l’Etat. Candidat à la présidentielle, pour la seconde fois, après son infortune de 2004, Benflis veut croire en ses chances.
Présidant ce samedi un conclave des directeurs de campagne au niveau de wilaya, l’ancien chef de gouvernement s’est essayé à battre en brèche l’argument mis en avant par Sellal pour pérenniser le règne de Bouteflika : le besoin de stabilité. « Le discours qui s’alarme sur la stabilité du pays vise en réalité le maintien du statu quo et à différer toute possibilité d’alternance portée par la volonté populaire. » C’est le moindre des efforts que pouvait faire un homme qui a vocation à présider aux destinées du pays. Néanmoins, il ne prend pas le risque de susciter une quelconque controverse. Difficile de retrouver une orientation claire après dix ans de silence.
Contrairement à l’essentiel de la classe politique qui compte et qui soulève de sérieuses appréhensions quant au déroulement du scrutin présidentiel, Benflis ne semble pas se préoccuper outre mesure d’un jeu vérouillé.
« Nous défendons nos voix et nos droits pour préserver la volonté populaire qui reste la plus grande garantie de la stabilité nationale ». Atteint, visiblement, lui aussi du syndrome du vert kaki, Benflis prend la défense du DRS et accable Amar Saadani. Des informations font état de délégations de quelques officiers des services qui se mêlent à son staff pour apporter leur « savoir faire dans le management électoral ». Il a appelé à la préservation des institutions de la république et a invité les animateurs de sa campagne électorale à s’interdire toute attaque frontale ; le changement devant être consensuel. « Il faut éviter les discours préjudiciables aux institutions de la république que nous devons préserver parce qu’elles sont un acquis de tous les Algériens et un garant de la pérennité de l’Etat. »
Ce que Benflis revendique comme une vertu lui est opposé comme une limite incompatible avec les fonctions auxquelles il aspire : être irrésolu pour un chef de l’Etat est toujours porteur de risque, à fortiori dans une phase d’incertitude qui appelle détermination et audace.
Hamid Guerni
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