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Benflis tire sur les «partisans du statu quo»

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  • Benflis tire sur les «partisans du statu quo»

    Écrit par Imad Boubekri et Yanis Koceyla

    Le candidat à la présidentielle d’avril prochain, Ali Benflis, a réuni, hier, dans son QG de campagne à Ben Aknoun, les responsables de wilaya chargés de défendre son programme et de convaincre les électeurs de voter pour lui le jour J. Cette réunion, qui s’est déroulée à huis clos, a été précédée d’une intervention, la plus importante après celle, inaugurale, du 19 janvier dernier lorsqu’il avait annoncé officiellement son intention d’entrer dans la course à la magistrature suprême.

    Ce discours avait la particularité d’être au plus près de l’actualité politique quotidienne et de ses soubresauts et plus « agressif » par rapport aux adversaires supposés à la candidature de M. Benflis. Ce qui annonce, selon un membre de son staff de campagne, une montée en cadence qui devrait se traduire à l’avenir par des déclarations plus « combatives ». En attendant, deux éléments étaient à retenir de son intervention hier : le premier concerne, sans nul doute, le message adressé aux partisans d’un quatrième mandat du chef de l’Etat sortant et à leur discours le présentant comme un gage de stabilité : « Personne n’a le monopole de la préservation de la stabilité du pays », a déclaré M. Benflis sans nommer ses cibles. Toutefois, d’aucuns ont deviné que les flèches qu’il a décochées visaient tantôt le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le SG du FLN, Amar Saâdani, et tantôt les patrons de TAJ et du MPA.
    Pour lui, il s’agit là d’un discours «alarmiste» qui « vise en réalité uniquement à faire un chantage sécuritaire, dont le seul objectif est de maintenir le pays dans le statu quo actuel et de différer toute possibilité d’alternance portée par la volonté populaire. En somme, c’est le statu quo ou le chaos », a-t-il estimé, en jugeant de telles déclarations « inacceptables » de la part d’officiels qui « doivent prendre leurs responsabilités, faire preuve de mesure et de réserve, et veiller avant tout à mettre en place les conditions politiques et matérielles de préparation et de déroulement de la prochaine présidentielle ».
    « Chaque Algérienne et chaque Algérien est un gardien vigilant de la stabilité de son pays. Nous le faisons par devoir sacré envers la patrie, nous le faisons parce que nous devons la laisser aux générations futures », et il n’y a pas besoin de « surenchère » à ce sujet, a-t-il poursuivi. M. Benflis a ensuite appelé ses directeurs de campagne et ses partisans à redoubler de vigilance, « car cette période préélectorale est propice à toutes les formes de manœuvres politiciennes ». Elle montre déjà de forts indices d’incertitude « qui ne sont pas de nature à favoriser la sérénité requise pour un scrutin transparent et régulier»
    « Je ne suis pas le candidat d’aucun parti ! »
    Se disant conscient que la conjoncture actuelle est marquée par des interrogations et des incertitudes qui entourent l’organisation du prochain scrutin, Ali Benflis a estimé que ceux qui prétendent que le jeu électoral est fermé ont un discours destiné à semer le doute et à créer la démobilisation.
    A cet effet, il invite ses partisans à apporter une réponse « claire et tangible » à ce discours fataliste, ceci en organisant la mobilisation et en occupant le terrain. Pour l’ancien chef de gouvernement, le prochain scrutin est une « étape importante pour consolider et approfondir l’édifice démocratique » en Algérie. Il exhorte, par conséquent, ses partisans à faire de cet événement « une occasion pour retrouver la confiance du peuple dans ses représentants et dans ses institutions ». La critique, on l’imagine, est adressée aux adeptes du boycott et à ceux qui considèrent que le rendez-vous du 14 avril prochain sera un non-évènement. Autre critique, adressée cette fois, du moins le suppose-t-on, à ceux qui considèrent que la crise au FLN est en grande partie nourrie par le fait que de nombreux cadres et militants préfèrent faire campagne pour lui, M. Benflis a déclaré : « Je ne suis pas le candidat d’un parti, j’ambitionne de représenter tout le peuple algérien, sans renier ma qualité de membre du FLN », a plaidé Benflis devant ses sympathisants et soutiens. Dans la foulée, il les a enjoints de ne pas porter atteinte aux adversaires politiques, ni tenir un discours préjudiciable aux institutions de la République « que nous devons préserver parce qu’elles sont un acquis et un garant de la pérennité de l’Etat ».

    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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