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Mohand Tahar Yala «En finir avec ce système qui a poussé l’Algérie au bord du précipice»

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  • Mohand Tahar Yala «En finir avec ce système qui a poussé l’Algérie au bord du précipice»

    «Mes chers compatriotes, la situation du pays est très grave. Nous sommes sous la menace d’une déstabilisation majeure qui met en danger la pérennité même de notre nation. Toutes nos frontières sont en état d’alerte.»


    Le pays est encerclé par les conflits qui menacent de le contaminer et le livrer à la haine, la violence fratricide et le chaos qui sont en train de consumer des pays entiers au sud et à l’est de la Méditerranée. Le but visé est clair : provoquer l’éclatement de notre nation au profit des puissances et des intérêts transnationaux qui s’affrontent pour la domination économique et politique de notre pays afin d’accaparer ses richesses.

    Mes chers compatriotes, le bilan du pouvoir en place est édifiant. Des centaines de milliards de dollars ont été dilapidés pour affaiblir davantage notre pays au moment où il a le plus besoin d’être fort pour faire face à l’adversité. Notre économie est plus que jamais dépendante de la rente pétrolière qui ne profite finalement qu’au système politico-maffieux que l’Etat a laissé prospérer et dont les ramifications vont bien au-delà de nos frontières. Ce système se nourrit du désordre social et de la corruption généralisée, qu’il a lui même organisés, pour régner sans partage sur le pays au détriment du peuple. Notre système d’éducation est sinistré. Nos enfants n’ont que le chômage et la précarité pour seul horizon. Notre système de santé est incapable de soigner convenablement la population. Faute de soins, nos concitoyens victimes de graves maladies meurent dans d’atroces souffrances, dans le désarroi de leurs familles. En revanche, nos dirigeants n’ont aucun problème pour se faire soigner à l’étranger même pour des opérations thérapeutiques banales. C’est une injustice insupportable. Nous importons l’essentiel de nos denrées alimentaires alors que nous avons un immense potentiel agricole.

    Et le commerce alimentaire est livré aux spéculateurs de tous bords qui étouffent le consommateur et ceux qui travaillent la terre. Le monde rural est en voie de paupérisation. Le pouvoir d’achat des ménages est laminé. La plupart des familles éprouvent les plus grandes difficultés pour se loger, pour se soigner, pour nourrir leurs enfants, les habiller, leur acheter leurs fournitures scolaires. Ce bilan, c’est le chômage massif, la précarité, la misère et la pauvreté pour les uns, pendant que les autres garnissent leurs comptes bancaires à l’étranger avec l’argent du peuple qui souffre. La justice a été ligotée, c’est l’impunité qui règne pour les corrompus, et c’est l’injustice de l’arbitraire bureaucratique, administratif et judiciaire pour les simples citoyens. Les libertés fondamentales individuelles et collectives des citoyens sont bafouées pendant que la démocratie de façade construite par le régime nous joue la comédie du pouvoir.

    La duplicité, le parjure, l’immoralité, l’incompétence, la ruse et le vol ont été érigés au rang de vertus, alors que l’honnêteté, l’intelligence et la compétence ont été réduites au silence. Le pays est plongé dans le désordre et l’incertitude. Il est désormais géré comme une propriété ou un patrimoine privé. Notre Etat n’est plus un Etat. C’est un non-Etat. Ce système fondamentalement inégalitaire a torpillé la cohésion de notre peuple et a poussé notre jeunesse désemparée au désespoir. Ce système met gravement en péril le devenir même de notre nation, parce qu’il a creusé un fossé immense entre l’Etat et le peuple.

    Mes chers compatriotes, c’est face à tout cela que je m’indigne. C’est face à tout cela que je m’insurge. C’est pour mettre fin à tout cela que je m’engage ! C’est pourquoi, aujourd’hui, je me présente devant vous pour vous annoncer que je suis candidat à la présidence de la République. Avec l’aide de Dieu Le Tout-Puissant et le soutien de tous les Algériens et de toutes les Algériennes, nous allons mettre fin définitivement à ce système qui a poussé notre pays dans l’impasse, au bord du précipice.

    Mes chers compatriotes, ma candidature ne vise pas seulement le remplacement devenu absolument nécessaire d’un pouvoir totalement défaillant. Non, elle signe le déclenchement d’une révolution morale, une révolution populaire pacifique qui ne s’arrêtera pas tant que nous n’aurions pas rétabli les Algériens et les Algériennes dans tous les attributs de leur citoyenneté. Cette citoyenneté, fondement de la liberté, de toutes les libertés, dont ont rêvé nos valeureux martyrs qui ont consenti le sacrifice suprême pour nous libérer des ténèbres du colonialisme. Dans le cadre d’une transition politique, nous allons mettre en place les instruments pour rendre au peuple sa souveraineté et reconstruire un Etat national républicain bâti sur la citoyenneté, dont les principes ont été établis par la Proclamation du 1er Novembre 1954.
    Mes chers compatriotes, nous allons ainsi renouer le fil avec les valeurs et les principes qui sont à la genèse de notre indépendance.

    Seule une politique visant à renforcer notre front intérieur par un réarmement moral de notre nation et un développement harmonieux pour le bien-être de notre peuple est susceptible de contrer la stratégie de ceux qui agissent et veulent l’éclatement de notre pays afin d’accaparer ses richesses. En premier lieu, nous devons panser toutes les plaies encore ouvertes de la tragédie nationale vécue par le peuple algérien dans toutes ses composantes. Je m’engage, devant Dieu et devant vous, à mettre tout en œuvre pour en traiter les conséquences et faire droit à toutes les victimes. Je m’engage à en combattre dorénavant toutes les causes pour les éliminer afin que le peuple algérien ne vive plus jamais une telle tragédie.

    C’est une condition essentielle de l’unité nationale. Je suis le candidat de la réconciliation des Algériens avec eux-mêmes et entre eux, pour leur redonner confiance en leur avenir, assurer la cohésion nationale et faire accéder notre peuple à la maturité mentale des nations qui s’inscrivent durablement dans le temps et dans l’espace, décomplexées, sûres d’elles-mêmes, souveraines et maîtresses de leur destinée. Ensemble, nous allons mettre fin à la crise identitaire, réconcilier le peuple avec ses racines historiques multiséculaires tout en lui ouvrant les horizons du futur dans l’authenticité de ces valeurs, dans la liberté de l’expression publique de son identité plurielle, que ce soit de ses pratiques religieuses, de la diversité de ses cultures et de ses langues maternelles, lesquelles sont par définition nos langues nationales.
    Dernière modification par nacer-eddine06, 09 février 2014, 13h28. Motif: ......
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Ensemble nous allons tisser un lien indéfectible entre le peuple et de nouvelles institutions conformes à nos valeurs civilisationnelles, fondées sur le régime strict de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, et d’essence fondamentalement patriotique. Ensemble, nous édifierons cet Etat de citoyenneté qui organisera une transparence totale dans la gestion des affaires publiques et de la société en portant au pouvoir la compétence, l’intégrité et l’esprit du bien public pour réhabiliter les vertus du mérite par le travail. Cette deuxième République imposera les conditions d’une véritable citoyenneté qui garantira, à chaque citoyen, la dignité, l’intégrité et la sécurité de sa personne et le préservera de tout abus ou excès de pouvoir. Chaque citoyen pourra penser, s’exprimer et agir librement dans le respect de la liberté des autres.

    Mes chers compatriotes, ma candidature est porteuse d’un projet totalement nouveau qui changera radicalement le mode de gouvernance de notre pays. Pour y parvenir, nous devons d’abord rétablir l’ordre et la justice dans toutes leurs dimensions. Notre première tâche consistera donc à anéantir à jamais le système politico-maffieux par une lutte implacable contre la corruption sous toutes ses formes. D’une part, nous créerons un pôle anticorruption disposant de toutes les prérogatives, avec une compétence territoriale nationale, pour appréhender les corrompus, poursuivre les corrupteurs où qu’ils se trouvent et les traduire devant la justice pour qu’ils répondent de leurs crimes à la hauteur des préjudices économiques, sociaux et moraux commis contre la nation. Le mensonge, le parjure et la corruption seront élevés au rang des crimes les plus élevés de la hiérarchie pénale. D’autre part, nous rétablirons l’indépendance de la justice en empêchant toute interférence dans le travail des magistrats pour qu’ils puissent dire le droit, rendre la justice au nom du peuple et ainsi mettre fin à l’arbitraire.

    Chaque responsable, qu’il exerce dans le secteur public ou privé, y compris les magistrats qui rompraient leur serment de probité et d’intégrité, devront dorénavant savoir que le temps de la corruption et de l’impunité est définitivement terminé. Désormais, force restera toujours à la loi.

    Mes chers compatriotes, l’indépendance de la justice rétablie, la lutte contre la corruption engagée, nous pourrons alors rapidement déployer une stratégie de puissance qui réponde aux besoins immédiats de la population, mais dont la nature des réponses est guidée par une vision à long terme. Notre projet vise à mettre fin à notre dépendance vis-à-vis des hydrocarbures en créant une économie de plein emploi orientée vers le développement technologique dans la perspective de la transition socio-écologique. Notre économie sera mise au service du bien-être des citoyens dans la justice et l’équité sociales et garantira l’avenir des générations futures. Notre objectif est d’élever notre pays en une dizaine d’années au rang des pays émergents les plus dynamiques avec une croissance économique de 8 à 12% par an.

    Nous utiliserons pour ce faire les grandes étendues de notre territoire inexploitées pour développer des mégaprojets industriels et agricoles. Notre programme vise à valoriser environ 20 millions d’hectares dans les Hauts-Plateaux et au moins autant dans le Grand Sud pour assurer notre sécurité alimentaire et redevenir une grande puissance agricole. Nous allons progressivement mettre fin à l’exportation en l’état de nos matières premières issues de nos ressources naturelles, y compris les hydrocarbures, pour mettre en œuvre une grande industrie de transformation exportatrice de produits finis et semi-finis à haute valeur ajoutée. Nous changerons radicalement notre mode de production en investissant massivement dans les énergies renouvelables pour garantir un développement durable.

    Nous ambitionnons ainsi d’être les leaders mondiaux sur certains produits identifiés transformés à partir des matières premières issues de notre sol et de notre sous-sol. Nous développerons une politique d’aménagement du territoire qui assurera un nouvel équilibre dans la distribution spatiale de notre population. La création de villes nouvelles modernes répondra à l’exigence de la résolution définitive de la crise du logement et garantira l’excellence environnementale pour régénérer et préserver nos écosystèmes naturels, en particulier les terres à vocation agricole, le domaine forestier, la faune et la flore et surtout les ressources hydriques.

    Mes chers compatriotes, la refonte de notre système éducatif sera prioritaire pour donner à nos enfants, tous nos enfants, quelle que soit leur situation sociale, une éducation d’excellence, ouverte sur la connaissance et le progrès. Pour tous les enfants doués mais qui seraient défavorisés par leur situation sociale, l’Etat les prendra totalement en charge dans des écoles d’excellence durant leur scolarité pour leur donner toutes leurs chances de réussir et de faire partie de l’élite nationale. Nous allons libérer leur génie créateur pour les accompagner sur le chemin de la réussite et de la réalisation de leurs rêves. Nous allons donner les moyens à notre jeunesse – car elle en est capable – d’étonner le monde en concrétisant une nouvelle espérance pour l’Algérie. Très rapidement, en quelques années, nous doterons notre pays d’un système de santé de niveau mondial, afin que tous nos concitoyens puissent être soignés dans leur pays pour n’importe quel type de pathologie.

    Mes chers compatriotes, réaliser ce projet ne va pas sans assurer la sécurité intérieure en garantissant l’intégrité des biens et des personnes, mais également notre sécurité extérieure. C’est pourquoi, fidèles aux traditions non agressives de notre pays, notre diplomatie démultipliera la coopération et l’amitié avec tous les peuples qui le désirent pour que la voix de l’Algérie soit entendue à la hauteur de nos ambitions de paix et de prospérité pour l’humanité. Nous privilégierons une coopération étroite et fraternelle avec nos voisins pour un développement intégré de toute notre région. Nous mettrons un point d’honneur à défendre la dignité, la sécurité et les droits de nos ressortissants à l’étranger, dont on assurera la participation effective à l’œuvre de redressement national.

    En revanche, notre pays ne tolèrera aucune agression de quelque partie que ce soit et quelle que soit la forme que puisse prendre cette agression. A cet effet, tous les moyens seront assurés à notre défense nationale et à nos services de sécurité pour garantir la souveraineté du pays contre tous ses ennemis, quelle que soit leur position dans la hiérarchie des puissances. Estimé par ses voisins et respecté par ses partenaires, notre pays réalisera alors ce que l’histoire lui impose d’entreprendre : l’édification d’une puissante civilisation florissante au sud de la Méditerranée.

    Mes chers compatriotes, pour réaliser ce projet ambitieux, écartant toute démagogie, je vous invite à nous rejoindre pour remettre notre société au travail, sur le chemin de l’abnégation dans le labeur quotidien, du courage et de la persévérance dans l’effort, de l’unité et de la solidarité dans l’action. C’est à ce prix que nous pourrons bâtir un Etat de citoyenneté algérien qui sera un véritable Etat de droit, précurseur de toutes les espérances de développement et de puissance, pour une Algérie forte, prospère et juste.
    Mes chers compatriotes, la décision de porter ce projet de transformation radicale du système en place n’est pas une décision facile ni une décision prise à la légère, compte tenu des enjeux et des intérêts énormes, internes et externes, qui utiliseront tous les moyens pour l’en empêcher et qui, en dernier ressort, utiliseront tous les moyens pour priver notre peuple de sa souveraineté. Mais avec l’aide du Tout-Puissant et votre mobilisation, notre victoire est certaine ! Vive l’Algérie. Gloire à nos valeureux martyrs. «Je ne veux que la réforme, autant que je le puisse, et réussir ne tient pour moi qu’à Dieu, et je m’en remets à Lui, et vers Lui je retourne.» (Coran, chapitre 11, verset 88)M.


    Mohand Tahar Yala. Général à la retraite, candidat à la Présidentielle
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Par Abdou Semmar


      A quelques semaines de l’élection présidentielle d’avril 2014, une échéance politique capitale pour l’avenir du pays, Algérie-Focus est parti à la rencontre des acteurs politiques qui ont d’ores et déjà annoncé leur candidature. Quels sont leurs projets, leurs intentions et leurs programmes ? Comment comptent-ils convaincre les Algériens de voter pour eux ? Pour répondre à ces questions, Algérie-Focus donnera la parole à tous les candidats en course pour la Présidentielle. Le général à la retraite, Mohand Tahar Yala, a eu l’amabilité de répondre à nos questions. Ce candidat à l’élection présidentielle nous explicite son projet et nous parle des mesures qu’il compte adopter s’il est élu le 17 avril prochain Président de la République algérienne.
      Entretien réalisé par Abdou Semmar

      - M. Mohand Tahar Yala, pouvez-vous d’abord nous parler de vous, de votre parcours, de votre vie personnelle. Qui est-ce Mohand Tahar Yala ?

      Je suis issu d’une famille traditionnelle algérienne. Mes études comme officier de marine m’ont permis de mener une carrière tout à fait linéaire et classique au service de la Défense nationale. Mes responsabilités aux postes que j’ai occupés à tous les niveaux de la hiérarchie ne me laissaient guère de temps pour moi et pour mes proches surtout à la deuxième partie de ma carrière. J’ai tout simplement accompli mon devoir pour mon pays.

      - Quel sens donnez-vous à votre engagement en politique ? Et comment avez-vous éprouvé la nécessité de devenir politicien en Algérie après avoir embrassé la carrière militaire ?

      Vous savez, un marin est souvent en mer. Bien sûr, nous sommes témoins des préoccupations de nos concitoyens, mais nous sommes en premier lieu concentrés sur notre mission, c’est notre devoir. De toute façon, un militaire en fonction n’a pas à exprimer ses sentiments personnels, mais cela ne veut pas dire qu’un militaire ne pense pas… J’ai eu la chance de suivre pendant plusieurs années les séminaires de l’INESG, lesquels m’ont permis de compléter mes connaissances purement militaires par une vision globale des problèmes et des enjeux qui se posent au pays grâce à des chercheurs talentueux dans différentes disciplines, notamment les sciences de l’Homme et de la société. Je suis un homme d’action. Lorsque j’ai pris ma retraite de l’ANP, une fois libéré de mon obligation de réserve, je ne pouvais rester muet face à un pouvoir qui gère l’Etat comme un patrimoine privé, je ne pouvais rester inerte face à un pouvoir aveugle devant les souffrances du peuple. Ce n’est pas la carrière militaire qui a fait de moi un homme engagé. C’est parce que je suis un homme de convictions et d’engagement que j’ai épousé la carrière militaire. Mon action politique, je ne la conçois pas autrement qu’un engagement au service de mon peuple et de mon pays.

      - Vous avez annoncé votre candidature à l’élection présidentielle de 2014. Pouvez-nous résumer en quelques mots votre projet politique pour cette échéance cruciale pour l’avenir du pays ?

      Notre projet de société vise d’abord à rétablir le peuple algérien dans sa souveraineté pour qu’il puisse prendre en main son destin. C’est une Deuxième République qui consacrera l’Etat de citoyenneté. La citoyenneté, ce sont les libertés qui sont garanties, toutes les libertés, individuelles et collectives. La citoyenneté, c’est la sécurité de chacun et de tous, c’est-à-dire de toute la nation. La citoyenneté, c’est le droit à l’éducation, à la santé et au travail. La citoyenneté, c’est le droit à l’identité, dans toutes ses diversités. La citoyenneté permet d’en finir avec toutes les injustices, avec le mensonge, la duplicité et la corruption qui rongent notre société, pour que nos richesses servent exclusivement le développement du pays et non à remplir les poches des corrompus au pouvoir et de leurs alliés corrupteurs dont les réseaux se déploient bien au-delà de nos frontières. L’Etat de citoyenneté c’est le bien-être du peuple. Notre projet, c’est le renouveau de l’Algérie pour l’inscrire parmi les pays phares du XXIe siècle.

      - Comment comptez-vous incarner le changement tant espéré par les Algériens notamment les plus jeunes d’entre eux ?

      Notre jeunesse constitue notre atout majeur pour mettre en œuvre une véritable révolution morale qui rétablira nos valeurs, celles de l’honnêteté et du goût du travail qui balisent le chemin vers la compétence, celles de l’effort et de la persévérance qui mènent à l’excellence, celles de la fraternité, de la justice sociale et de la solidarité dans l’action qui nous réconcilient avec notre culture et notre histoire multiséculaires. Je dis à notre jeunesse que le temps de l’incompétence intronisée au pouvoir à tous les niveaux de la société par la ruse, le vol, la corruption, le clientélisme, le clanisme, le népotisme et le régionalisme est définitivement terminé. Je dis à nos jeunes que nous allons reconstruire notre système d’éducation et de formation et réorienter notre économie pour que chacun d’entre eux puisse se réaliser dans la société selon son rythme et sa vocation, avoir un emploi, avoir un logement, fonder un foyer. Notre projet, c’est la libération de leurs énergies créatrices en leur donner les moyens d’innover, d’ouvrir de nouveaux horizons, de concrétiser une nouvelle espérance pour l’Algérie.

      - Etes-vous pour le retour de l’ancien parti dissous le FIS ? Quelle relation entretenez avec la mouvance islamiste et quel regard portez-vous sur ce courant politique ?

      La question du FIS en tant que parti n’est plus d’actualité. En revanche, pour les anciens membres de ce parti, comme pour tous les autres citoyens, la question ne se posera plus avec l’Etat de citoyenneté puisque tous les citoyens auront les mêmes droits et les mêmes devoirs, et leurs libertés individuelles et collectives seront garanties dans le cadre des nouvelles institutions. Pour ce qui est des relations de ce que vous appelez le courant islamiste, pour ma part, je m’adresse à tous les Algériens et toutes les Algériennes, quelles que soient leurs appartenances idéologiques. L’Algérie a besoin de tous ses enfants pour se reconstruire. Le nouveau pacte, celui de la citoyenneté, est donc proposé à tous pour réaliser et consolider l’unité nationale afin d’affronter les défis présents et futurs en inscrivant l’Algérie dans une stratégie de puissance reposant sur un front intérieur solide.
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      • #4
        - Concernant la femme, ses droits et sa condition, envisagez-vous de proposer dans votre programme présidentiel des mesures en direction des Algériennes ?

        L’Etat de citoyenneté consacrera l’égalité de tous et toutes devant la loi. Etablir une législation spécifique pour les femmes est une forme de discrimination à leur égard. Cependant, sur un certain nombre de questions, nous renforcerons la législation pour protéger la femme contre toute forme de violence, favoriserons son insertion dans le monde du travail dans les domaines où elles excellent et revaloriserons la situation sociale des femmes qui choisissent de s’occuper exclusivement de leur foyer et de l’éducation de leurs enfants. Nous aurons l’occasion de détailler l’ensemble des mesures dans ce sens.

        - Comptez-vous revoir le rôle de l’armée et sa relation avec les institutions de l’Etat Algérien ? Comment compteriez-vous composer avec l’establishment militaire Algérien ?

        L’ANP dans toutes ses composantes est une institution républicaine, et j’entends qu’elle le reste. Elle est sous les ordres du chef suprême des Armées, en l’occurrence le président de la République. Le rôle de nos armées et de nos services de sécurité est de garantir la souveraineté de la nation sous toutes ses formes et protéger l’intégrité du territoire. J’entends donner à notre sécurité nationale tous les moyens nécessaires à l’accomplissement de cette mission. L’ANP sera protégée et mise à l’abri de toutes les instrumentalisations politiciennes.

        - Si Abdelaziz Bouteflika se présente demain officiellement pour un quatrième mandat. Pensez-vous que vous êtes suffisamment outillé pour le concurrencer et le battre dans cette élection présidentielle ?

        Notre projet de société est soutenu par de larges franges de la société sur tout le territoire national. Le peuple algérien désire ce changement. Dans une élection régulière, avec l’aide Dieu, notre victoire ne fait aucun doute.

        - S’agissant de la fraude électorale, envisagez-vous d’adopter des mesures pour la contrecarrer et l’empêcher ?

        C’est en premier lieu à l’Etat de garantir la transparence de l’élection pour que le peuple puisse exercer sa souveraineté. Je mets en garde les institutions de l’Etat pour leur dire qu’empêcher le peuple de choisir librement ses dirigeants risque de mener le pays au chaos. Et nous prendrons toutes les dispositions pour faire face à une telle éventualité.

        - Comment comptez-vous convaincre les Algériens pour qu’ils accordent leurs votes ? Et comment espérez-vous les mobiliser alors que le spectre de l’abstention plane sur ces élections ?

        Il faut que nos concitoyens comprennent que l’abstention, suscitée et organisée par les tenants du pouvoir, est le principal moyen utilisé pour la fraude. Nous appelons donc nos concitoyens à participer massivement à cette élection pour faire échec à ceux qui veulent maintenir ce système mortifère pour le pays. Nous invitons les Algériennes et les Algériens à prendre connaissance attentivement, et sans a priori, de notre projet de société. Nous en expliquons clairement les objectifs, avec une stratégie mûrement réfléchie pour y parvenir. Nous appelons les Algériens et les Algériennes à se rassembler, dans l’unité et la solidarité pour mettre fin au système en place et construire l’Algérie qu’ils ne cessent d’appeler de leurs vœux.

        - Si vous êtes élu Président de la République, quelles seront les premières mesures politiques, économiques et sociales que vous allez adopter ?

        Notre projet est très clair sur ce sujet. Nous déclencherons tout de suite une lutte implacable et sans merci contre la corruption associée à la consécration de l’indépendance totale de la justice. Sans cela, rien ne sera possible. Nous nous donnons trois à quatre mois pour mettre en place ce dispositif. Dans le même temps, nous allons éliminer toutes les entraves administratives et bureaucratiques qui nourrissent la corruption, pourrissent la vie du citoyen et bloquent toutes les initiatives des acteurs économiques et sociaux. Ce sera le premier pas de notre réforme de l’administration. Dans le même temps, la concertation sera organisée pour mettre en place le processus de recomposition de notre système de gouvernance pour assurer le passage à la Deuxième République, c’est-à-dire à l’Etat de citoyenneté. Nous lancerons sans tarder la mise en œuvre des réformes structurelles qui y sont associées, dans l’éducation et la formation, la santé, la politique agricole et industrielle, et la transformation de notre économie d’un système de production totalement dépendant de la rente pétrolière et gazière à une économie productrice de richesses dans la perspective du plein emploi.

        - Le traditionnel dernier mot…

        Le changement du système est devenu une nécessité vitale pour l’avenir de la nation. Rien ne peut résister à la volonté d’un peuple lorsqu’il est uni autour d’une vision commune de son avenir. Avec l’aide de Dieu et la mobilisation du peuple, nous sommes convaincus de notre réussite pour reconstruire une Algérie forte, prospère et juste.
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #5
          il n'a rien apporté de nouveau, tout constate et enfin de compte personne n'est capable d'arreter la roue infernal de la misère.. et pourtant Le coran n'a cessé de le rappeler ''en dehors de la chari3a s'il n'y a pas guerre civile il une terreur de groupe'' la première chose a faire c'est rétablir la chari3a. Déjà la menace de coupure de main va non seulement dissuader la majorité amis en plus elle va pousser les gens a se lever pour accepter n'importe quel boulot. car face de cette menace de coupure de main soit tu travaille soit tu meurs t'a le choix. .. sur le plan de l'économie et de la résponsabilisation de l'algérien il n'a pas parlé de la propriété privé..chaque algérien doit être propriétaire d'au moins de 10 hectare a lui mettre sur le cou. il y'aura donc 300 millions d'hectare a collé sur les cou. et introduire la notion de la maison secondaire ou Dacha comme chez les pays nordiques et en russie. il faut commencer par cela ensuite les choses qui arrivent ne seront que local. leurs résolution sera vite fait... ah oui il semble qu'il ya une Mafia international qui imposent au monothéiste de ne pas appliquer la chari3a pour leurs but bien évidents. c'est facile de recruter un soldat un mercenaire..la chari3a leurs fait diminuer les soldats. soit il patiente que la chari3a disparait et ensuite se remettre dans la processus de recrutement soit ils quittent le pays en allant comme Parasites envahire d'autres pays moins protégé... il ya des solutions fassent a cela mais risquées car elles n'avaient jamais été testé je ne peux pas m'engager dans ce cette voie la responsabilité et trop grande a assumé devant Dieu. C'est la notion des brigades, elle était employé au Brésil lorsque les enfants bâtards étaient visés par le crime organisés. il y avait trop de bâtards dans les rues. Il faut être claire. On compte sur Dieu et on applique la chri3a et laisser les autres comploter. On va voir ou ils peuvent arriver. c'est cela la croyance en Dieu lui faire confiance ''wa'in chakartoum la'azidana'koum''

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          • #6
            C'est étonnant de voir un certain Saâdani plus courageux qu'un ex général et commandant des forces navales qui n'ose pas désigner le vrai mal de l'Algérie.

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