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Retour du dernier opposant de Hassan II.

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  • Retour du dernier opposant de Hassan II.

    Retour du dernier opposant de Hassan II apres 35 ans d'exil.

    Deux ans, presque jour pour jour, après avoir obtenu son passeport marocain, le 6 août 2004, au consulat du Maroc de Pantoise, en région parisienne, Moumen Diouri annonce son retour, début d’août 2006. «Cette fois-ci, ce sera la bonne», pouvait-on déceler dans ses déclarations en plein été. Fin août, la date se précise et le lieu de résidence est connu. L’ancien exilé, 68 ans, effectue son retour le 17 septembre et il compte s’installer à Rabat. C’est désormais chose faite. «Ce régime ne ressemble en rien à celui qui l’a précédé. Ce sont deux mondes entièrement différents. J’observe le Maroc du Roi Mohammed VI, je vois que ça avance; lentement, peut-être, mais ça avance. Il y a des éclaircies.», avait-il déclaré en 2004.
    Son retour n’a pas été un véritable événement. L’accueil à l’aéroport de Salé de l’auteur des pamphlets A qui appartient le Maroc et Réquisitoire contre un despote n’a pas drainé grand monde. Quelques journalistes, notamment de l’agence MAP, des amis et des membres de la famille. La MAP, justement, a répercuté une brève déclaration de cet ancien opposant atypique. «Le Maroc, dit-il, a bien changé et la démocratie se met en place. C’est pour cette raison que j’ai décidé de rentrer», dira M. Diouri pour expliquer un retour qui aurait pu avoir lieu en 1996, suite à l’amnistie générale, ou encore en 1998, avec l’avènement du gouvernement de l’alternance dirigé par Me Abderrahmane Youssoufi. Il n’en fut rien, et le retour de M. Diouri n’a plus la même signification politique, ni le même impact.
    La donne politique a bien changé, comme il le dit lui-même, mais surtout son parcours a desservi. Natif de Kenitra, fils du résistant Mohamed Diouiri, Moumen a été au début des années soixante, l’un des dirigeants les plus en vue de l’Union nationale des forces populaires. Condamné en 1965 à la peine capitale, il sera gracié peu de temps après. Il débarque en France en 1971. De là, il touche à tout ce qui peut nuire au «régime».
    Accusé en 1991 d’outrepasser son statut de réfugié, il sera extradé vers le Gabon. Une brève parenthèse dans son parcours, puisqu’il sera autorisé à revenir quelques semaines après.
    A la fin des années quatre-vingt, M. Diouri vire au vert et devient révolutionnaire islamiste. En 1992, il rédige même une constitution islamiste. Ses livres, des brûlots, lui servent à des fins de propagande. Et à lui seul. Car il a toujours agi en solitaire. Et, surtout, en homme d’affaires qui ne recule devant rien pourvu que ses affaires prospèrent.
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