Géo a consacré son numéro du mois d'Octobre à un dossier spécial sur l'Algérie: Algérie: la Renaissance.
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INTERVIEW DE MICHELE AULAGNON-PONSONNET, JOURNALISTE
Michèle Aulagnon-Ponsonnet est chef de service au magazine Géo. Elle a dirigé le dossier Algérie du numéro d’octobre et est notamment partie en reportage dans le Sahara. Michèle Aulagnon-Ponsonnet a rejoint Géo en 2005. Elle a travaillé près de dix ans pour le quotidien Le Monde à Paris puis a été correspondante quatre ans aux Etats Unis pour des journaux et magazines français.
Michèle Aulagnon-Ponsonnet
Comment ce sujet de reportage dans le Sahara a-t-il vu le jour ?
Huit ans après un numéro historique sur l’Algérie, Géo voulait revenir sur ce pays si proche de nous. Plus de 80% du territoire algérien est constitué par le Sahara, le plus grand désert du monde. Comme 2006 a été décrétée par l’ONU année de lutte contre la désertification, il nous a semblé intéressant de montrer qui étaient les habitants de cette partie du pays. Nous ne voulions pas adopter une approche misérabiliste en ne montrant que la difficulté des conditions de vie sur place, mais, au contraire, mettre en avant l’énergie de ceux qui y vivent. D’autant qu’il y a de plus en plus de gens qui s’installent dans le Sahara et que le désert est paradoxalement en train de se transformer en zone de vie. Au cours des vingt dernières années, la population vivant dans le Sahara algérien est passée d’un million de personnes à trois millions. Les nomades sont de moins en moins nombreux et les villes grandissent. Le tourisme se développe aussi énormément.
Quelles ont été vos premières sensations ?
L’arrivée à Tamanrasset est une expérience inoubliable. Pour y parvenir, en venant d’Alger, on survole pendant près de trois heures une étendue de sable, qui semble infinie. Cette impression est rapidement oppressante. De l’ocre presque uniforme, partout, à perte de vue, sans traces de vie, sans végétation, sans village. L’approche de Tamanrasset arrive comme une délivrance. Arrivé dans la ville, on croit rêver : il y a des touaregs qui se baladent à dos de chameau, des militaires armés jusqu’aux dents, de vagues touristes échoués comme nous, à la mauvaise période, en juin. J’étais subjuguée.
Dans quelles conditions s’est fait ce reportage ?
Le contexte était particulier, car le pays a été fermé pendant une dizaine d’années au tourisme et aux reportages. Je suis donc partie avec un photographe algérien : Bruno Hadjih. Nous avions un chauffeur-guide, c’est le seul moyen de se déplacer. On ne peut prendre une voiture seul, pour des raisons de sécurité par rapport au désert et aussi car la région n’est pas totalement sécurisée partout. Il ne faut pas passer à certains endroits, connus des guides et chauffeurs expérimentés. Les itinéraires doivent être prévus, les accompagnants donnent leurs dates de retour auprès des offices de tourisme, des agences de voyage pour que quelqu’un puisse donner l’alerte en cas de retard. Il est important de passer par des agences de voyages qui sont fiables (soit des agences connues françaises, soit l’Onat, l’Office national algérien du tourisme). Tout au long de ce reportage, l’accueil des Sahariens a été fantastique.
La Kabylie, sur les sentiers de la belle rebelle
L’été, le soleil s’y agrippe. L’hiver, il y neige. Et la nuit, tombent des pluies d’étoiles roses et bleues. Pour le voyageur qui emprunte ses chemins, la Kabylie apparaît ainsi : douce et frondeuse, rude et hospitalière. (...)
Par Geo
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INTERVIEW DE MICHELE AULAGNON-PONSONNET, JOURNALISTE
Michèle Aulagnon-Ponsonnet est chef de service au magazine Géo. Elle a dirigé le dossier Algérie du numéro d’octobre et est notamment partie en reportage dans le Sahara. Michèle Aulagnon-Ponsonnet a rejoint Géo en 2005. Elle a travaillé près de dix ans pour le quotidien Le Monde à Paris puis a été correspondante quatre ans aux Etats Unis pour des journaux et magazines français.
Michèle Aulagnon-Ponsonnet
Comment ce sujet de reportage dans le Sahara a-t-il vu le jour ?
Huit ans après un numéro historique sur l’Algérie, Géo voulait revenir sur ce pays si proche de nous. Plus de 80% du territoire algérien est constitué par le Sahara, le plus grand désert du monde. Comme 2006 a été décrétée par l’ONU année de lutte contre la désertification, il nous a semblé intéressant de montrer qui étaient les habitants de cette partie du pays. Nous ne voulions pas adopter une approche misérabiliste en ne montrant que la difficulté des conditions de vie sur place, mais, au contraire, mettre en avant l’énergie de ceux qui y vivent. D’autant qu’il y a de plus en plus de gens qui s’installent dans le Sahara et que le désert est paradoxalement en train de se transformer en zone de vie. Au cours des vingt dernières années, la population vivant dans le Sahara algérien est passée d’un million de personnes à trois millions. Les nomades sont de moins en moins nombreux et les villes grandissent. Le tourisme se développe aussi énormément.
Quelles ont été vos premières sensations ?
L’arrivée à Tamanrasset est une expérience inoubliable. Pour y parvenir, en venant d’Alger, on survole pendant près de trois heures une étendue de sable, qui semble infinie. Cette impression est rapidement oppressante. De l’ocre presque uniforme, partout, à perte de vue, sans traces de vie, sans végétation, sans village. L’approche de Tamanrasset arrive comme une délivrance. Arrivé dans la ville, on croit rêver : il y a des touaregs qui se baladent à dos de chameau, des militaires armés jusqu’aux dents, de vagues touristes échoués comme nous, à la mauvaise période, en juin. J’étais subjuguée.
Dans quelles conditions s’est fait ce reportage ?
Le contexte était particulier, car le pays a été fermé pendant une dizaine d’années au tourisme et aux reportages. Je suis donc partie avec un photographe algérien : Bruno Hadjih. Nous avions un chauffeur-guide, c’est le seul moyen de se déplacer. On ne peut prendre une voiture seul, pour des raisons de sécurité par rapport au désert et aussi car la région n’est pas totalement sécurisée partout. Il ne faut pas passer à certains endroits, connus des guides et chauffeurs expérimentés. Les itinéraires doivent être prévus, les accompagnants donnent leurs dates de retour auprès des offices de tourisme, des agences de voyage pour que quelqu’un puisse donner l’alerte en cas de retard. Il est important de passer par des agences de voyages qui sont fiables (soit des agences connues françaises, soit l’Onat, l’Office national algérien du tourisme). Tout au long de ce reportage, l’accueil des Sahariens a été fantastique.
La Kabylie, sur les sentiers de la belle rebelle
L’été, le soleil s’y agrippe. L’hiver, il y neige. Et la nuit, tombent des pluies d’étoiles roses et bleues. Pour le voyageur qui emprunte ses chemins, la Kabylie apparaît ainsi : douce et frondeuse, rude et hospitalière. (...)
Par Geo
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