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Écrit par Smaïl Sadek
L’action et la pensée politiques d’Amar Imache ont fait l’objet d’une journée d’étude organisée à l’initiative de sa famille, de l’association culturelle de son village, Aït Mesbah, dans la commune d’Aït Douala, et de la direction de la culture de Tizi-Ouzou.
Les activités de cette commémoration ont débuté dans la journée de vendredi, avec des animations organisées à Aït Mesbah par l’association culturelle locale qui porte le nom du père fondateur de l’Etoile nord-africaine (ENA), le premier parti nationaliste algérien fondé en France au début des années 1920 par un groupe de 22 militants algériens. Ouvriers pour la plupart et dont l’écrasante majorité (18 sur les 22) est issue de la Kabylie, le dénominateur commun de ces pionniers du nationalisme algérien ont fait leurs classes en politique au sein du Parti communiste français (PCF) et de la CGT, un syndicat proche de ce parti. Un angle que prendront Slimane Dahlal, historien, et Ouali Aït Ahmed, ancien officier de l’ALN et secrétaire général de l’ONM de la wilaya de Tizi-Ouzou, qui s’intéresseront à son parcours militant et à son apport au nationalisme algérien par la réflexion et l’action. Après un détour biographique et l’évocation du contexte historique qui a vu la création de l’ENA par Amar Imache avec une vingtaine de ses camarades, Slimane Dahlal, qui a mis l’accent sur la vision du monde et les idées politiques portées par Imache et qu’il a imprimées au premier parti nationaliste algérien né à la suite de la victoire de la France dans le conflit qui l’a opposé à l’Allemagne, la Première Guerre mondiale de 14-18 qui a vu la mobilisation et le sacrifice de nombreux Algériens. Ces événements sont en grande partie à l’origine de l’éveil nationaliste des militants, à l’instar d’Amar Imache, et qui a jeté les bases idéologiques de l’ENA qui prônait déjà l’indépendance et l’émancipation du peuple algérien du joug colonial, selon l’ancien secrétaire de la Wilaya III historique, Ouali Aït Ahmed, pour qui les raisons de la rupture entre Imache et Messahel sont liées l’option indépendantiste imprimée par le militant kabyle à l’ENA. Des choix qui n’ont pas été défendus par Messali Hadj qui, « au contraire d’Imache, contribuait à adoucir les passions et les ardeurs indépendantistes des militants », dira Ouali Aït Ahmed. Attitude qui a suscité la révolte d’Imache, qui a créé un autre parti, le Parti pour l’unité de l’Algérie (PUA).
Pour neutraliser l’ambition et les idées politiques d’Amar Imache, Messali Hadj créera avec d’autres militants le PPA et le MTLD, « des partis qui sont des excroissances de l’ENA » et dont les orientations idéologiques sont l’antithèse des principes fondateurs et de la vision historique imprimés au nationalisme algérien par ses pères fondateurs qui militaient pour l’ancrage nord-africain de l’Algérie, selon Slimane Dahlal, pour qui cette idée chère à Amar Imache et de nombreux cadres du parti a été combattue par Messali Hadj qui s’étant « hissé à la tête du parti (ENA) par subterfuge, évacuant Emir Khaled qui en était le président d’honneur a donné une orientation nourrie au dogme arabo-islamique qui a été inspiré à Messali par Chakib Arslan, le mentor idéologique de celui qui va alimenter la sédition contre le FLN en 1954, en créant le MNA.
Slimane Dahlal parlera avec force détail de l’esprit d’anticipation et de la vision lointaine d’Amar Imache, un révolutionnaire pétri de valeurs d’indépendance, « militant pour l’ancrage nord-africain de l’Algérie et une identité purement algérienne libérée de l’arabo-islamisme, qui est une idéologie sœur jumelle du sionisme créée et encouragée par le colonialisme français et anglais », dira S. Dahlal. « La pensée et les principes défendus par Imache au sein de l’ENA doivent être réhabilités pour constituer une référence pour l’Algérie d’aujourd’hui », ajoutera le conférencier. La modernité de l’action et de la pensée politiques d’Amar Imache est le thème d’une conférence animée par l’universitaire et ex-militant du MCB, Saïd Doumane, dans l’après-midi.
REPORTERS.DZ
L’action et la pensée politiques d’Amar Imache ont fait l’objet d’une journée d’étude organisée à l’initiative de sa famille, de l’association culturelle de son village, Aït Mesbah, dans la commune d’Aït Douala, et de la direction de la culture de Tizi-Ouzou.
Les activités de cette commémoration ont débuté dans la journée de vendredi, avec des animations organisées à Aït Mesbah par l’association culturelle locale qui porte le nom du père fondateur de l’Etoile nord-africaine (ENA), le premier parti nationaliste algérien fondé en France au début des années 1920 par un groupe de 22 militants algériens. Ouvriers pour la plupart et dont l’écrasante majorité (18 sur les 22) est issue de la Kabylie, le dénominateur commun de ces pionniers du nationalisme algérien ont fait leurs classes en politique au sein du Parti communiste français (PCF) et de la CGT, un syndicat proche de ce parti. Un angle que prendront Slimane Dahlal, historien, et Ouali Aït Ahmed, ancien officier de l’ALN et secrétaire général de l’ONM de la wilaya de Tizi-Ouzou, qui s’intéresseront à son parcours militant et à son apport au nationalisme algérien par la réflexion et l’action. Après un détour biographique et l’évocation du contexte historique qui a vu la création de l’ENA par Amar Imache avec une vingtaine de ses camarades, Slimane Dahlal, qui a mis l’accent sur la vision du monde et les idées politiques portées par Imache et qu’il a imprimées au premier parti nationaliste algérien né à la suite de la victoire de la France dans le conflit qui l’a opposé à l’Allemagne, la Première Guerre mondiale de 14-18 qui a vu la mobilisation et le sacrifice de nombreux Algériens. Ces événements sont en grande partie à l’origine de l’éveil nationaliste des militants, à l’instar d’Amar Imache, et qui a jeté les bases idéologiques de l’ENA qui prônait déjà l’indépendance et l’émancipation du peuple algérien du joug colonial, selon l’ancien secrétaire de la Wilaya III historique, Ouali Aït Ahmed, pour qui les raisons de la rupture entre Imache et Messahel sont liées l’option indépendantiste imprimée par le militant kabyle à l’ENA. Des choix qui n’ont pas été défendus par Messali Hadj qui, « au contraire d’Imache, contribuait à adoucir les passions et les ardeurs indépendantistes des militants », dira Ouali Aït Ahmed. Attitude qui a suscité la révolte d’Imache, qui a créé un autre parti, le Parti pour l’unité de l’Algérie (PUA).
Pour neutraliser l’ambition et les idées politiques d’Amar Imache, Messali Hadj créera avec d’autres militants le PPA et le MTLD, « des partis qui sont des excroissances de l’ENA » et dont les orientations idéologiques sont l’antithèse des principes fondateurs et de la vision historique imprimés au nationalisme algérien par ses pères fondateurs qui militaient pour l’ancrage nord-africain de l’Algérie, selon Slimane Dahlal, pour qui cette idée chère à Amar Imache et de nombreux cadres du parti a été combattue par Messali Hadj qui s’étant « hissé à la tête du parti (ENA) par subterfuge, évacuant Emir Khaled qui en était le président d’honneur a donné une orientation nourrie au dogme arabo-islamique qui a été inspiré à Messali par Chakib Arslan, le mentor idéologique de celui qui va alimenter la sédition contre le FLN en 1954, en créant le MNA.
Slimane Dahlal parlera avec force détail de l’esprit d’anticipation et de la vision lointaine d’Amar Imache, un révolutionnaire pétri de valeurs d’indépendance, « militant pour l’ancrage nord-africain de l’Algérie et une identité purement algérienne libérée de l’arabo-islamisme, qui est une idéologie sœur jumelle du sionisme créée et encouragée par le colonialisme français et anglais », dira S. Dahlal. « La pensée et les principes défendus par Imache au sein de l’ENA doivent être réhabilités pour constituer une référence pour l’Algérie d’aujourd’hui », ajoutera le conférencier. La modernité de l’action et de la pensée politiques d’Amar Imache est le thème d’une conférence animée par l’universitaire et ex-militant du MCB, Saïd Doumane, dans l’après-midi.
REPORTERS.DZ