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Adieux de l'hôtesse arabe

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  • Adieux de l'hôtesse arabe

    Puisque rien ne t'arrête en cet heureux pays,
    Ni l'ombre du palmier, ni le jaune maïs,
    Ni le repos, ni l'abondance,
    Ni de voir à ta voix battre le jeune sein
    De nos soeurs, dont, les soirs, le tournoyant essaim
    Couronne un coteau de sa danse,

    Adieu, voyageur blanc ! J'ai sellé de ma main,
    De peur qu'il ne te jette aux pierres du chemin,
    Ton cheval à l'oeil intrépide ;
    Ses pieds fouillent le sol, sa croupe est belle à voir,
    Ferme, ronde et luisante ainsi qu'un rocher noir
    Que polit une onde rapide.

    Tu marches donc sans cesse ! Oh ! que n'es-tu de ceux
    Qui donnent pour limite à leurs pieds paresseux
    Leur toit de branches ou de toiles !
    Qui, rêveurs, sans en faire, écoutent les récits,
    Et souhaitent, le soir, devant leur porte assis,
    De s'en aller dans les étoiles !

    Si tu l'avais voulu, peut-être une de nous,
    Ô jeune homme, eût aimé te servir à genoux
    Dans nos huttes toujours ouvertes ;
    Elle eût fait, en berçant ton sommeil de ses chants,
    Pour chasser de ton front les moucherons méchants,
    Un éventail de feuilles vertes.

    Mais tu pars ! - Nuit et jour, tu vas seul et jaloux.
    Le fer de ton cheval arrache aux durs cailloux
    Une poussière d'étincelles ;
    A ta lance qui passe et dans l'ombre reluit,
    Les aveugles démons qui volent dans la nuit
    Souvent ont déchiré leurs ailes.

    Si tu reviens, gravis, pour trouver ce hameau,
    Ce mont noir qui de loin semble un dos de chameau ;
    Pour trouver ma hutte fidèle,
    Songe à son toit aigu comme une ruche à miel,
    Qu'elle n'a qu'une porte, et qu'elle s'ouvre au ciel
    Du côté d'où vient l'hirondelle.

    Si tu ne reviens pas, songe un peu quelquefois
    Aux filles du désert, soeurs à la douce voix,
    Qui dansent pieds nus sur la dune ;
    Ô beau jeune homme blanc, bel oiseau passager,
    Souviens-toi, car peut-être, ô rapide étranger,
    Ton souvenir reste à plus d'une !

    Adieu donc ! - Va tout droit. Garde-toi du soleil
    Qui dore nos fronts bruns, mais brûle un teint vermeil ;
    De l'Arabie infranchissable ;
    De la vieille qui va seule et d'un pas tremblant ;
    Et de ceux qui le soir, avec un bâton blanc,
    Tracent des cercles sur le sable !

    Victor HUGO

    j'ai lu j'aime je partage ....

    M.G...

  • #2
    merci pour le partage Néo, d'autant que ce poème-là de VH n'est pas des plus connu...
    Arrivée à bon port !

    Commentaire


    • #3
      Nirina Bonsoir ...

      merci pour le partage Néo, d'autant que ce poème-là de VH n'est pas des plus connu...
      Oui parfois les auteurs ont une etiquette et on s'aperçoit qu'ils execlent dans d'autre style de litterature

      Merci a toi de me lire ...

      Commentaire


      • #4
        Merci a toi de me lire
        ce n'est pas difficile, j'aime bien VH...
        Arrivée à bon port !

        Commentaire

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