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Saïd Bouteflika décide de porter plainte contre Hicham Aboud

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  • Saïd Bouteflika décide de porter plainte contre Hicham Aboud

    Suite aux «graves» accusations portées contre lui par l’ex-patron de presse

    Écrit par Nordine Azzouz

    Le frère et conseiller du président de la République, Saïd Bouteflika, a fait savoir hier qu’il portait plainte contre Hicham Aboud. Son recours à la justice est précédé de sa décision de rendre publique une lettre que l’ancien patron de presse lui a envoyée et dans laquelle il lui demande de répondre à des accusations devant lui servir de matériau pour un projet éditorial à paraître prochainement, ainsi que l’indique la source de l’information : le journal électronique TSA. «J’ai reçu cette lettre et j’ai décidé de la rendre publique intégralement», confirme Saïd Bouteflika en affirmant dans le même média que les mots contenus dans la correspondance qui lui a été adressée sont «inacceptables» et que les «accusations» qui y sont portées sont «tellement graves qu’elles ne touchent plus uniquement à sa personne », soutient-il, mais « portent atteinte à tout un peuple qui n’accepterait pas que le frère du Président puisse avoir de tels comportements ». «Je ne vais pas me taire et je vais porter plainte contre Hicham Aboud que je n’ai jamais eu à connaître », ajoute-t-il. La missive, d’un caractère plus qu’abject, est bien entendu rendue in extenso par notre confrère TSA. Ceux d’entre les confrères qui l’ont lue et ont conseillé de la brûler comme on fait disparaître un chiffon, en raison de son contenu n’apportant rien au débat politique ni médiatique, si ce n’est de faire remonter à nouveau en cette précampagne pas comme les autres l’odeur de poubelle qui pend au nez de la presse nationale depuis des semaines, n’ont raison qu’à moitié. L’autre moitié exige, donc, qu’on en fasse, en revanche, l’objet d’un débat public sur les dérives voulues ou débordantes dont souffre aujourd’hui une partie de la presse nationale et les risques qu’il y a à s’y faire éclabousser. Mais avec la lucidité et l’acuité de perception requises lorsqu’il s’agit, comme ici, d’un attentat textuel contre ce qui pourrait être vite appelé ici la presse politique. La passion du politique, justement, le choix intellectuel ou guerrier des camps ou des tranchées n’autorisent pas tout, surtout pas de jeter sans preuve ni travail journalistique a minima des vies et des personnes aux chiens et à la boue, parce qu’elles sont nos adversaires ou parce qu’elles nous inspirent la haine. Il est d’autres moyens de l’exprimer et de l’assumer autrement que par l’injure et la calomnie, dont le lexique s’est étrangement et dangereusement installé dans les colonnes pourtant fragiles de beaucoup de nos confrères. Qu’on ne s’y méprenne pas ou que l’on pèche par paresse : le propos ne concerne pas tellement le frère conseiller du chef de l’Etat, qui a les moyens de se défendre et vient de le faire entendre ainsi. Il devrait sonner aux oreilles de ceux qui n’ont pas oublié quel danger la rumeur et l’information non vérifiée - ce que consent M. Aboud dans ses déclarations à TSA - peuvent porter au métier de journaliste dans un pays où cette profession est attaquée de toutes parts. Y compris, et étrangement d’ailleurs, par les siens. Combien de personnes, sans que la corporation bouge, se sont retrouvées accusées sans preuve ou entrainées - c’est devenu de saison - dans des « backdoors » dont ils ne connaissent pas le nom ? Le nombre des victimes risque d’être digne de celui de la guerre de quatorze. Surtout si on ne prête pas attention à ceux qui confondent « ouvrage littéraire », c’est indiqué dans la lettre de M. Aboud, et investigation journalistique !

    REPORTERS.DZ
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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