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Le marché mondial des sukuks estimé à 100 milliards de dollars en 2014 -

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  • Le marché mondial des sukuks estimé à 100 milliards de dollars en 2014 -

    Plu de 100 milliards de dollars. C’est ce que devrait représenter le marché mondial des sukuks en 2014, selon un récent rapport du cabinet Standard & Poor’s. Après une baisse de 13% en 2013, les émissions en sukuks reprendraient du poil de la bête cette année. S&P prévoit une croissance à deux chiffres, à la faveur principalement du marché malaisien et celui du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), estime le cabinet. Ce dernier prévoit une maturité de cette industrie dans la région du Moyen-Orient. Par ailleurs, un intérêt croissant se fait sentir dans les pays de l’Afrique du Nord, notamment au Maroc et en Tunisie, selon la même source. «Ces deux pays sont en train de finaliser le volet législatif pour pouvoir bénéficier de ce mode de financement alternatif afin d’émettre prochainement des sukuks. Leurs besoins grandissants en termes de financement, notamment pour couvrir leurs déficits budgétaires, les pousseraient à accélérer les réformes dans ce sens», souligne S&P. Au Maroc, la machine législative pour la finance participative est en marche.

    Le projet de nouvelle loi bancaire qui renferme toute une partie sur la finance islamique doit être adopté avant fin 2014. «Partant de la conviction que les produits et services financiers participatifs peuvent apporter une contribution importante à la mobilisation de l'épargne et à l'inclusion financière dans notre pays, la mise en place d'un cadre législatif régissant la finance participative s'avère nécessaire», avait indiqué le ministère de l’Économie et des Finances en décembre 2013 dans la note de présentation du projet de loi 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés.

    En effet, le projet de loi 103-12 a réservé plus de 16 articles à la finance participative, dont le produit phare reste les sukuks.
    Pour démontrer l’intérêt de cet instrument financier, le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) a effectué, récemment, une étude intitulée «Sukuk, quel potentiel de développement au Maroc ?» Les résultats de l’étude ne laissent aucun doute sur le potentiel de cette forme de financement. «90% des émetteurs interrogés envisagent d’émettre des sukuks si le cadre légal le permet, 62% considèrent qu’il s’agit d’un instrument complémentaire aux produits de financement classiques et 25% le considèrent comme un substitut à l’obligation classique», note l’étude.
    En plus, 50% des professionnels sondés choisiraient d’émettre des sukuks à la place des obligations si les coûts relatifs à chaque instrument étaient identiques. Selon les analystes de Standard & Poors, l’Afrique est un marché prometteur pour les sukuks. «Les sukuks peuvent offrir aux gouvernements l’accès à une nouvelle base d'investisseurs en diversifiant leurs sources de financement budgétaire. Ceci est important pour les pays ayant des besoins de financement considérables, comme ceux de l’Afrique du Nord. Nous croyons que l'Afrique pourrait bientôt offrir une nouvelle alternative pour les investisseurs qui cherchent à acheter des obligations islamiques en dehors du circuit traditionnel (l'Asie et la région du CCG)», estime le cabinet.

    Ce dernier rappelle par ailleurs que cette tendance se confirme davantage. À titre d’exemple, le Sénégal prévoit de lever, au cours de ce premier trimestre 2014, quelque 200 millions de dollars sous forme de sukuks afin de financer des projets d’infrastructures.

    Les sukuks, c’est quoi ?
    Le mot sukuk se rapporte communément à l’équivalent islamique des obligations. Cependant, contrairement aux obligations conventionnelles, qui confèrent simplement la propriété d’une dette, le sukuk accorde à l’investisseur une part d’un actif, ainsi que des flux de trésorerie et des risques proportionnés. En tant que tels, les titres sukuk respectent les lois islamiques parfois appelées principes de la Charia, qui interdisent la facturation ou le
    paiement d’intérêts.
    L’apparition des sukuks a été l’un des développements les plus importants sur les marchés islamiques de capitaux au cours des dernières années. Plus simplement, les instruments sukuks agissent comme un pont. Ils relient leurs émetteurs, principalement les fonds souverains et les grandes sociétés au Moyen-Orient et dans le Sud-Est asiatique, avec un grand nombre d’investisseurs, dont beaucoup cherchent à diversifier leurs avoirs au-delà
    des classes traditionnelles d’actifs.
    Source : Banque de développement islamique
    - le matin
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