Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Dans l'Ouest américain, l'enjeu électoral de l'immigration divise les républicains

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Dans l'Ouest américain, l'enjeu électoral de l'immigration divise les républicains

    En contresignant, mercredi 4 octobre, à Scottsdale, dans l'Arizona, la loi de financement du département de la sécurité intérieure, le président américain, George Bush, n'a pas fait mention du "mur" de 1 120 kilomètres dont la construction, sur la frontière sud des Etats-Unis, a été autorisée par le Congrès après des mois de blocage. Il n'était pas favorable à cette mesure. Pour la Maison Blanche, il est contre-productif de renforcer les frontières sans offrir en même temps un programme qui permette aux immigrés de travailler aux Etats-Unis et offre une possibilité de régularisation aux clandestins, dont le nombre est évalué à quelque 11 millions.

    Après avoir longtemps résisté à ce projet, adopté en décembre 2005 par la Chambre des représentants, le Sénat a donné son accord le 29 septembre, dernier jour de la session parlementaire. Dans plusieurs circonscriptions, notamment de l'Ouest du pays, l'immigration est un enjeu important de la campagne électorale. Sur le plan national, le sujet ne vient cependant qu'au huitième rang, derrière l'économie, le terrorisme, l'Irak, le système de santé, les retraites, les impôts et le prix de l'essence, selon un sondage de l'Associated Press publié le 6 octobre.

    L'immigration divise, depuis des mois, la majorité républicaine. Seuls 25 % des conservateurs approuvent la manière dont M. Bush gère ce problème. Dans l'Arizona, fief des "Minutemen", groupes de surveillance de la frontière, les deux tendances du parti se sont affrontées pour les primaires, en septembre. Le candidat anti-immigration, Randy Graf, membre des Minutemen, a emporté la nomination sans le soutien de l'état-major. Un mois plus tard, c'est son adversaire, la démocrate Gabrielle Giffords, qui est en tête dans cette circonscription républicaine modérée.

    Selon la loi promulguée par M. Bush, 1,2 milliard de dollars, sur les 34,8 alloués à la sécurité intérieure, sont consacrés à la protection de la frontière avec le Mexique. Un mur devrait être construit avant la fin de 2008 sur les parties les plus empruntées par les clandestins. Or pour construire un mur double le long des 1 120 kilomètres prévus (sur 3 140 kilomètres entre San Diego et le golfe du Mexique), il faudrait une somme beaucoup plus élevée. Le département de la sécurité intérieure préconise des clôtures, mais surtout une "barrière électronique", faite d'un ensemble de caméras à infrarouge, de détecteurs de mouvements, d'éclairages et de radars.

    "Les gens veulent savoir que nous modernisons la frontière pour mieux la sécuriser", a dit M. Bush, ajoutant : "Nous continuerons à travailler avec le Congrès pour parvenir à une réforme globale de l'immigration qui sécurise cette frontière, assure le respect de la loi et fasse honneur à l'héritage dont nous sommes fiers et qui est celui d'un pays d'immigrants." Le Congrès a en outre laissé aux autorités des tribus indiennes, aux membres du Congrès et aux responsables locaux la possibilité de donner leur avis sur l'emplacement des structures. Le secrétaire à la sécurité intérieure aura aussi autorité pour utiliser des méthodes alternatives lorsque l'installation d'une barrière sera impossible.

    Par le Monde
Chargement...
X