Hizia. Dédicace à toutes les femmes qui meritent d'etre aimées.
Kasidat Hiziya. قصيدة حيزية
un poème de Benguitoun ecrit en 1295 de l'Hégire soit 1878.
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Hizia est le nom d'une jeune femme issue de la famille dominante des Bouakkaz, de la puissante tribu des Dhouaouda.
Kasidat Hiziya. قصيدة حيزية
un poème de Benguitoun ecrit en 1295 de l'Hégire soit 1878.
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Hizia est le nom d'une jeune femme issue de la famille dominante des Bouakkaz, de la puissante tribu des Dhouaouda.
Les historiens établissent sa descendance des tribus des Beni Hilal qui avaient envahi le Maghreb vers le XIe siècle ap. J-C, venant du Nejd en Arabie.
Ces tribus ont d'abord émigré dans le sud de l'Égypte avant de partir pour le Maghreb où ils régnèrent au XIXe siècle sur toute la région du Zab et dont les terres de parcours et de transhumance s'étendaient des riches plaines de Sétif au Nord jusqu'à l'oasis de Ouled Djellal au Sud.
Hizia bent Ahmed Belbey. Née approximativement en 1852, Hizia était d'une rare beauté au point où les filles la jalousaient et l'enviaient, et les hommes succombaient à son charme, désirant l'épouser, surenchérirant alors sur la dot.
Mais le cœur de Hizia était pris, elle était amoureuse de son cousin , orphelin recueilli dès sa tendre enfance par son oncle, puissant notable de la tribu et père de Hizia.
Hizia et Saïyed vécurent une passion enflamméeet troublante, ils se marièrent et un mois après leur union, la jeune femme décède à Oued Tell, à une cinquantaine de kilomètres de Sidi Khaled, d'un mal inconnu, alors qu'elle revenait avec sa tribu d'un séjour saisonnier dans le Nord.
Elle avait 23 ans. Saïyed inconsolable, meurtri par la douleur, erra quelques jours avant d'aller retrouver le grand poète afin qu'il écrive un poème à la mémoire de sa bien-aimée.
Le maître du melhounécouta son histoire et l'immortalisa dans un grand poème, devenu la plus belle des histoires d'amour, popularisée par une tradition orale :
«Amis, consolez-moi ; je viens de perdre la reine des belles.
Elle repose sous terre.
Un feu ardent brûle en moi !
Ma souffrance est extrême.
Mon cœur s'en est allé, avec la svelte Hizia.
Hélas ! Plus jamais je ne jouirai de sa compagnie. »
Saïyed s'exilera loin de sa tribu, vivant en solitaire et malheureux dans l'immensité du désert jusqu'à sa mort.
Ce poème, écrit à la fin de l'année 1878, est devenu une très belle chanson d'amour, composée par Ould Seghir et chantée respectivement par Ben Guitoun, Ababsa, Ahmed Khelifi et Rabah Deriassa.
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عزوني يا ملاح في رايس البنات * سكنت تحت اللحود ناري مقديا
يــاخي أنـــا ضرير بيــــا ما بيــا * قلبي سافر مع الضامر حيزيــا
يــاخي أنـــا ضرير بيــــا ما بيــا * قلبي سافر مع الضامر حيزيــا
1- الوقوف على الطلل والحنين
يا حسراه على قبيل كنا في تاويل * كي نوار العطيل شاون نقضيــــا
ما شفنا من دلال كي ظي الخيـال * راحت جدي الغزال بالزهد عليــا
و إذا تمشي قبـال تسلب العقـــال * أختي باي المحال راشق كميـــــــا
جاب العسكر معاه و القمان وراه * طلبت ملقـــاه كل الاخر بهديـــــــا
ناقل سيف الهنود يومي غي بـاليـد * يقسم طرف الحديد و اللي صميـــا
مــا قتل من عباد من قوم الحســــاد * يمشي مشي العنــــاد بالفنطازيـــا
ما نشكرش البــــاي جرد ياغــــــناي * بنت احمد بالباي شكري و غنايـــا
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يا حسراه على قبيل كنا في تاويل * كي نوار العطيل شاون نقضيــــا
ما شفنا من دلال كي ظي الخيـال * راحت جدي الغزال بالزهد عليــا
و إذا تمشي قبـال تسلب العقـــال * أختي باي المحال راشق كميـــــــا
جاب العسكر معاه و القمان وراه * طلبت ملقـــاه كل الاخر بهديـــــــا
ناقل سيف الهنود يومي غي بـاليـد * يقسم طرف الحديد و اللي صميـــا
مــا قتل من عباد من قوم الحســــاد * يمشي مشي العنــــاد بالفنطازيـــا
ما نشكرش البــــاي جرد ياغــــــناي * بنت احمد بالباي شكري و غنايـــا
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« Amis, consolez-moi; je viens de perdre la
reine des belles. Elle repose sous terre.
Un feu ardent brûle en moi !
Ma souffrance est extrême. Mon coeur s'en
est allé, avec la svelte Hiziya.
hélas ! Plus jamais je ne jouirai de sa
compagnie. Finis les doux moments,
où, comme au printemps, les fleurs des
prairies, nous étions heureux.
Que la vie avait pour nous de douceurs !
telle une ombre, la jeune gazelle a
disparu, en dépit de moi !
reine des belles. Elle repose sous terre.
Un feu ardent brûle en moi !
Ma souffrance est extrême. Mon coeur s'en
est allé, avec la svelte Hiziya.
hélas ! Plus jamais je ne jouirai de sa
compagnie. Finis les doux moments,
où, comme au printemps, les fleurs des
prairies, nous étions heureux.
Que la vie avait pour nous de douceurs !
telle une ombre, la jeune gazelle a
disparu, en dépit de moi !
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