Chaque jour qui passe et la tension monte entre la Géorgie et La Russie. La Géorgie avait ouvert les hostilités en maintenant en détention quatre officiers russes inculpés pour espionnage. Moscou a vus rouge et a procédé à l'évacuation de ses ressortissants et a aussi accusé les voisins de la Géorgie de lui fournir des armes. Maintenant Moscou expulse à tour de bras les Géorgiens et traque tous ceux qui se trouvent en situation irrégulière demandant même aux directeurs des écoles de fournir la liste des élèves afin de rechercher tous ceux qui ont des noms à consonance géorgienne. Seulement ce conflit avec Tbilissi sert d'alibi pour légitimer une politique qui vise au durcissement de la politique à l'égard de tous les étrangers et pas seulement des géorgiens.
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La Russie a poursuivi, vendredi 6 octobre, son offensive contre la diaspora géorgienne, la police visant désormais les enfants scolarisés et expulsant 200 Géorgiens en situation irrégulière, alors que le président Vladimir Poutine prône un "durcissement" de politique à l'égard des étrangers.
Plus d'une semaine après le début d'une grave crise diplomatique entre Moscou et Tbilissi sur fond d'affaire d'"espions" russes et d'entrée en vigueur d'un blocus aérien, maritime, postal et routier vers la Géorgie, les autorités russes continuent de frapper systématiquement hommes d'affaires, commerçants, restaurateurs et simples travailleurs immigrés géorgiens vivant dans la capitale russe.
La Russie, qui a retiré son personnel diplomatique et rompu toutes ses liaisons avec la Géorgie, a aujourd' hui franchi une étape supplémentaire en demandant à des écoles moscovites de fournir des listes d'élèves portant des noms à consonance géorgienne aux services de police. Et ce afin de remonter jusqu'aux parents des enfants et vérifier s'ils sont en situation régulière, a révélé le journal d'opposition russe Kommersant.
ENNEMI COMMUN
Pourtant, même si"certaines écoles ont reçu cette consigne, il n'y aura pas de mesures pour repérer les enfants géorgiens dans les écoles", a affirmé le porte-parole du département de l'enseignement de la ville de Moscou, Alexandre Gavrilov, en précisant que les écoles se refuseraient à fournir les listes en question.
La veille, Moscou avait annoncé envisager d'interdire l'entrée des Géorgiens désirant venir travailler en Russie, arguant notamment que ceux-ci "ne sont pas la meilleure catégorie d'immigrants dans la mesure où ils violent plus souvent la loi", et leur attribuant ainsi la responsabilité de bon nombre de crimes dans le pays.
De son côté, le président Vladimir Poutine semble utiliser la crise géorgienne pour "durcir" sa politique à l'égard des étrangers vivant en Russie. Jeudi, il a notamment chargé son gouvernement de renforcer avant le 15 novembre le contrôle des étrangers travaillant dans le pays, les accusant implicitement de se livrer à des trafics "semi-mafieux". Les mesures que le gouvernement va prendre, notamment sur le régime des visas, visent à "défendre les intérêts de la population et des producteurs agricoles d'origine russe", a ajouté M. Poutine.
Pour certains analystes, cette annonce, qui brosse largement dans le sens du poil une opinion russe prompte aux préjugés contre les Caucasiens, fait le lit de la discrimination sur des bases ethniques."Cette politique vise à unifier le peuple autour du Kremlin contre un ennemi commun", l'étranger, estime Vladimir Pribylovski, un expert du centre d'études Panorama.
Par le monde
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La Russie a poursuivi, vendredi 6 octobre, son offensive contre la diaspora géorgienne, la police visant désormais les enfants scolarisés et expulsant 200 Géorgiens en situation irrégulière, alors que le président Vladimir Poutine prône un "durcissement" de politique à l'égard des étrangers.
Plus d'une semaine après le début d'une grave crise diplomatique entre Moscou et Tbilissi sur fond d'affaire d'"espions" russes et d'entrée en vigueur d'un blocus aérien, maritime, postal et routier vers la Géorgie, les autorités russes continuent de frapper systématiquement hommes d'affaires, commerçants, restaurateurs et simples travailleurs immigrés géorgiens vivant dans la capitale russe.
La Russie, qui a retiré son personnel diplomatique et rompu toutes ses liaisons avec la Géorgie, a aujourd' hui franchi une étape supplémentaire en demandant à des écoles moscovites de fournir des listes d'élèves portant des noms à consonance géorgienne aux services de police. Et ce afin de remonter jusqu'aux parents des enfants et vérifier s'ils sont en situation régulière, a révélé le journal d'opposition russe Kommersant.
ENNEMI COMMUN
Pourtant, même si"certaines écoles ont reçu cette consigne, il n'y aura pas de mesures pour repérer les enfants géorgiens dans les écoles", a affirmé le porte-parole du département de l'enseignement de la ville de Moscou, Alexandre Gavrilov, en précisant que les écoles se refuseraient à fournir les listes en question.
La veille, Moscou avait annoncé envisager d'interdire l'entrée des Géorgiens désirant venir travailler en Russie, arguant notamment que ceux-ci "ne sont pas la meilleure catégorie d'immigrants dans la mesure où ils violent plus souvent la loi", et leur attribuant ainsi la responsabilité de bon nombre de crimes dans le pays.
De son côté, le président Vladimir Poutine semble utiliser la crise géorgienne pour "durcir" sa politique à l'égard des étrangers vivant en Russie. Jeudi, il a notamment chargé son gouvernement de renforcer avant le 15 novembre le contrôle des étrangers travaillant dans le pays, les accusant implicitement de se livrer à des trafics "semi-mafieux". Les mesures que le gouvernement va prendre, notamment sur le régime des visas, visent à "défendre les intérêts de la population et des producteurs agricoles d'origine russe", a ajouté M. Poutine.
Pour certains analystes, cette annonce, qui brosse largement dans le sens du poil une opinion russe prompte aux préjugés contre les Caucasiens, fait le lit de la discrimination sur des bases ethniques."Cette politique vise à unifier le peuple autour du Kremlin contre un ennemi commun", l'étranger, estime Vladimir Pribylovski, un expert du centre d'études Panorama.
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