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Faute de club , après moult questionnements depuis trois mois, Fabien Barthez arrête sa carrière professionnelle et prend sa retraite.
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Fabien Barthez se retire avec l’un des palmarès les plus conséquents du football français, mais la carrière de l’ancien gardien de l’OM n’aura pas été rectiligne. Porté aux nues pour ses performances en Bleus, l’Ariégeois a également traversé de nombreuses zones de turbulences.
A chaque retraite d’un champion de la stature de Barthez, la question du bilan se pose avec pertinence. Le sport est l’un des rares domaines où l’émotion,
l’impalpable ont parfois autant de valeur que les résultats et la carrière de Barthez n’a pas échappé à cette règle, lui qui a suscité les controverses en dépit d’une vie sportive jalonnée de succès.
Un début de carrière éclatant
Fabien Barthez s’éveille au football au centre de formation du TFC dans sa région natale. Très attaché à ses origines, l’Ariégeois trouve ainsi un lieu d’épanouissement idéal. Les modestes ambitions toulousaines contraignent bien vite le natif de Lavelanet à s’émanciper et à trouver une terre d’asile à Marseille. L’OM devient comme un seconde maison pour le Divin chauve. Barthez vit les plus belles heures du club phocéen sous l’ère Tapie et accompagne la destinée européenne de l’OM. A seulement 22 ans, le portier marseillais remporte la Ligue des Champions (1993) et s’ouvre les portes de l’équipe de France avec une première sélection contre l’Australie (1-0), le 25 mai 1994, au pays du Soleil Levant lors de la Kirin Cup. Mais entre temps, l’horizon s’est assombri. Rattrapé par l’affaire de corruption de joueurs de Valenciennes, l’OM est interdit de compétition européenne par la FIFA, puis, le 22 avril 1994, le Conseil fédéral conclu qu’il y a eu «tentative de corruption» et précipite Marseille dans le purgatoire de la Division 2. Homme de valeur, Barthez décide d’affirmer sa fidélité au club phocéen en restant une saison supplémentaire avant de rejoindre le Rocher monégasque où il glanera deux titres de champion de France (1997 et 2000). Sur la scène internationale, la trajectoire de Barthez ne connaît aucun accroc et l’Ariégeois participe activement au formidable doublé Coupe du Monde-Euro (1998-2000). Le gardien des Bleus répond alors aux sirènes britanniques en rejoignant Manchester United. Un exil qui marquera le début de ses ennuis.
Sifflé au Stade de France
Rapidement rebaptisé «Fabulous Fab», Barthez enrichit son palmarès de deux belles lignes avec les titres de champion d’Angleterre en 2001 et 2003. La fin de l’aventure mancunienne est surtout marquée par sa disgrâce aux yeux de Sir Alex Ferguson qui le relègue sur le banc lui préférant le limité portier américain Tim Howard. Le retour en France est inévitable et c’est dans son club de cœur, l’OM, qu’il pose ses valises.
L’épisode britannique a pourtant creusé une certaine distance avec les supporters et Barthez n’est plus forcément le gardien adulé qu’il était lors de son départ. Un obscur match amical à Casablanca ternira encore plus son image. Le gardien des Bleus se rend coupable d’un crachat envers l’arbitre marocain et écope d’une suspension de 6 mois assortie de dix travaux d’intérêt général. Grégory Coupet profite de cet intermède pour garder les buts de l’équipe de France et rallier à sa cause les supporters tricolores.
A son retour au jeu, le manque de regrets choque l’opinion publique qui le juge de plus en plus arrogant. Sifflé au Stade de France, Raymond Domenech le choisit pourtant pour garder les buts lors du Mondial allemand où il ne décevra pas malgré ses échecs face aux tireurs italiens. Cette finale perdue était ainsi son chant du cygne. Si l’image reflétée est souvent une obsession pour les sportifs de haut niveau, Barthez a toujours échappé à cet écueil, naviguant souvent à contre-courant de l’opinion publique.
Une authenticité qui lui a de nombreuses fois joué des tours. Personnage insaisissable, le Divin chauve n’a pas connu l’épilogue qu’aurait mérité sa fabuleuse carrière, mais restera dans les mémoires collectives comme le plus grand gardien de l’histoire du football français.
Le Figaro
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Fabien Barthez se retire avec l’un des palmarès les plus conséquents du football français, mais la carrière de l’ancien gardien de l’OM n’aura pas été rectiligne. Porté aux nues pour ses performances en Bleus, l’Ariégeois a également traversé de nombreuses zones de turbulences.
A chaque retraite d’un champion de la stature de Barthez, la question du bilan se pose avec pertinence. Le sport est l’un des rares domaines où l’émotion,
l’impalpable ont parfois autant de valeur que les résultats et la carrière de Barthez n’a pas échappé à cette règle, lui qui a suscité les controverses en dépit d’une vie sportive jalonnée de succès.
Un début de carrière éclatant
Fabien Barthez s’éveille au football au centre de formation du TFC dans sa région natale. Très attaché à ses origines, l’Ariégeois trouve ainsi un lieu d’épanouissement idéal. Les modestes ambitions toulousaines contraignent bien vite le natif de Lavelanet à s’émanciper et à trouver une terre d’asile à Marseille. L’OM devient comme un seconde maison pour le Divin chauve. Barthez vit les plus belles heures du club phocéen sous l’ère Tapie et accompagne la destinée européenne de l’OM. A seulement 22 ans, le portier marseillais remporte la Ligue des Champions (1993) et s’ouvre les portes de l’équipe de France avec une première sélection contre l’Australie (1-0), le 25 mai 1994, au pays du Soleil Levant lors de la Kirin Cup. Mais entre temps, l’horizon s’est assombri. Rattrapé par l’affaire de corruption de joueurs de Valenciennes, l’OM est interdit de compétition européenne par la FIFA, puis, le 22 avril 1994, le Conseil fédéral conclu qu’il y a eu «tentative de corruption» et précipite Marseille dans le purgatoire de la Division 2. Homme de valeur, Barthez décide d’affirmer sa fidélité au club phocéen en restant une saison supplémentaire avant de rejoindre le Rocher monégasque où il glanera deux titres de champion de France (1997 et 2000). Sur la scène internationale, la trajectoire de Barthez ne connaît aucun accroc et l’Ariégeois participe activement au formidable doublé Coupe du Monde-Euro (1998-2000). Le gardien des Bleus répond alors aux sirènes britanniques en rejoignant Manchester United. Un exil qui marquera le début de ses ennuis.
Sifflé au Stade de France
Rapidement rebaptisé «Fabulous Fab», Barthez enrichit son palmarès de deux belles lignes avec les titres de champion d’Angleterre en 2001 et 2003. La fin de l’aventure mancunienne est surtout marquée par sa disgrâce aux yeux de Sir Alex Ferguson qui le relègue sur le banc lui préférant le limité portier américain Tim Howard. Le retour en France est inévitable et c’est dans son club de cœur, l’OM, qu’il pose ses valises.
L’épisode britannique a pourtant creusé une certaine distance avec les supporters et Barthez n’est plus forcément le gardien adulé qu’il était lors de son départ. Un obscur match amical à Casablanca ternira encore plus son image. Le gardien des Bleus se rend coupable d’un crachat envers l’arbitre marocain et écope d’une suspension de 6 mois assortie de dix travaux d’intérêt général. Grégory Coupet profite de cet intermède pour garder les buts de l’équipe de France et rallier à sa cause les supporters tricolores.
A son retour au jeu, le manque de regrets choque l’opinion publique qui le juge de plus en plus arrogant. Sifflé au Stade de France, Raymond Domenech le choisit pourtant pour garder les buts lors du Mondial allemand où il ne décevra pas malgré ses échecs face aux tireurs italiens. Cette finale perdue était ainsi son chant du cygne. Si l’image reflétée est souvent une obsession pour les sportifs de haut niveau, Barthez a toujours échappé à cet écueil, naviguant souvent à contre-courant de l’opinion publique.
Une authenticité qui lui a de nombreuses fois joué des tours. Personnage insaisissable, le Divin chauve n’a pas connu l’épilogue qu’aurait mérité sa fabuleuse carrière, mais restera dans les mémoires collectives comme le plus grand gardien de l’histoire du football français.
Le Figaro
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