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Entretien. Deux experts américains jugent la situation en Afrique du Nord

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  • Entretien. Deux experts américains jugent la situation en Afrique du Nord

    EXCLUSIF. Prévisions des deux experts américains pour 2014: pas de changements majeurs, mais craintes sérieuses pour la Libye, incertitude pour l'Algérie, optimisme pour la Tunisie et satisfecit pour le Maroc.

    Vish Sakthivel est experte sur le Maroc et l'Algérie auprès du Washington Institute.
    Geoff D. Porter est PDG et fondateur du think tank North Africa Risk Consulting.

    Entre les performances économiques du Maroc et ses relations difficiles avec son voisin algérien, comment le Maroc peut-il le mieux tirer profit de ses atouts économiques et géopolitiques?
    Vish Sakthivel: Je ne pense pas que le Maroc ait de bonnes performances économiques si l’on considère qu’il bénéficie de l’avantage relatif de la stabilité et qu’il bénéficie d’investissements étrangers importants. Il faudra attendre de voir les conséquences sociales d’un changement de politique économique tel que la réforme de la compensation.
    Ayant signalé ces faiblesses, je crois que le Maroc, vu ses ressources naturelles limitées, relativement à l’Algérie, et une moindre force militaire, tire bien profit de ses forces relatives, particulièrement dans le domaine religieux et dans l’investissement économique dans les pays du Sahel. Le Mali, actuellement, en est je crois le meilleur exemple.
    Geoff D. Porter: Le Maroc peut et doit poursuivre la gestion efficace de son économie. Son économie est de plus en plus diversifiée et son environnement économique est internationalement respecté. L’économie marocaine reste orientée vers l’Europe au nord et l’Afrique francophone et occidentale au sud. Bien que le Maroc puisse bénéficier de relations normalisées avec ses voisins, l’état actuel des relations diplomatiques avec l’Algérie ne constitue pas un problème important pour son économie.


    Au sujet de l’élection présidentielle prévue en Algérie le 17 avril prochain, que les islamistes et les Kabyles boycottent, on entend des accusations de coup d’Etat et le président Bouteflika est malade. Comment cette situation peut-elle évoluer au cours des prochains mois ?
    Vish Sakthivel : Il est sûr qu’étant donné les boycotts, l’élection en Algérie souffre d’un manque de légitimité. Même ceux qui ne sont pas ostensiblement opposés au «pouvoir» se tiennent à l’écart, peut-être pas forcément en signe de protestation, mais par apathie, ou sachant que Bouteflika gagnera probablement. Il n’y a pas d’autres candidats connus, quoi que Ali Benflis puisse y aller, ou bien le frère du président, Said Bouteflika.
    Même la DRS, la Direction de la recherche et de la sécurité (Renseignements militaires algériens, NDLR), a été affaiblie, sachant que Bouteflika a appelé le général Mohamed Médiene «Toufiq» à démissionner, avec le FLN mettant en avant «plusieurs erreurs» des services de renseignements et de leur chef. Cette attitude renforce le pouvoir de Bouteflika car cela le renforce dans son bras de fer avec Toufiq. Alors, bien sûr, les élections seront «libres et justes» mais la participation risque d’être faible car aucun parti n’a mis de réel candidat dans la course contre Bouteflika.
    Ce qui reste incertain en revanche, du moins pour les observateurs américains, c’est ce qui arrivera si Bouteflika décède car il n’existe pas de vice-présidence. Je pense également qu’il existe une possibilité de divisions internes au sein de certains partis politiques et également au sein du DRS.
    Geoff D. Porter : Cette élection présidentielle algérienne sera probablement un événement d’importance. Ou bien le président Abdelaziz Bouteflika se présente pour un 4ème mandat pour poursuivre sa politique ou bien viendra un candidat différent qui mettra l’Algérie sur un chemin différent en matière d’affaires intérieures et de diplomatie. L’Algérie, cependant, ne devrait pas connaitre d’instabilité politique, ou dans d’autres domaines, au cours des prochaines semaines ou mois en raison de la tenue des élections.
    Comment voyez-vous l’évolution de la Tunisie après l’adoption de la nouvelle Constitution?
    Vish Sakthivel : Plusieurs observateurs ont le sentiment que la Tunisie est actuellement, parmi les pays nord-africains, celui qui se trouve dans la meilleure direction, malgré les obstacles et comparé à un Maroc paralysé dans la mise en place d’une vraie démocratie et des réformes économiques. Excepté deux assassinats politiques, la Tunisie a évité le bain de sang observé en Egypte. Ceux qui, parmi les Occidentaux, ont tendance à accueillir l’arrivée d’islamistes au pouvoir avec inquiétude, notent qu’Ennahda, en tant que force, ne va nulle part. Que, oui, ils ont cédé le pouvoir pacifiquement à un gouvernement d’intérim. En même temps, il sera intéressant d’observer quelle direction va prendre Ennahda maintenant qu’elle n’est plus sous la lumière des projecteurs.
    Geoff D. Porter : La Tunisie est sur une bonne trajectoire politique. Les principaux acteurs politiques tunisiens sont décidés à négocier et déterminés à éviter toute confrontation. Le défi pour la Tunisie maintenant est de continuer d’avancer avec la transition politique selon la nouvelle constitution et de lancer de vraies réformes économiques. Les conditions économiques et sociales qui prévalaient avant la Révolution du Jasmin existent toujours et continuent d’être une source de tensions sociales et d’instabilité.
    La Libye va-t-elle se stabiliser en 2014 ?
    Vish Sakthivel : Je ne suis pas une experte de la Libye autant que du Maroc et de l’Algérie, mais je pencherais pour répondre «non». Les enlèvements se poursuivent, le fédéralisme est contesté à l’est du pays, le tribalisme défie la possibilité de construire un Etat unifié. Même le Premier ministre ne semble pas avoir d’autorité sur ses propres forces armées.
    Geoff D. Porter : La Libye est dans une situation très difficile et il est peu probable qu’elle se stabilise en 2014. Le gouvernement y est absent et inefficace. La transition politique est complètement paralysée et l’insécurité règne.
    De plus, l’économie reste très dépendante de la production d’hydrocarbures qui sont devenus un outil utilisé pour servir les intérêts de différents groupes. En conséquence de tout cela, l’instabilité de la Libye ne continuera pas seulement à menacer uniquement la situation interne, mais sera une source d’instabilité régionale.
    media24

  • #2
    Des experts qui n'ont jamais visité les pays en question.
    Vive le Polisario ! ....... Haba man haba, wa kariha man kariha

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    • #3
      Même la DRS, la Direction de la recherche et de la sécurité
      Je me suis arrêté ici. Ça me donne une idée suffisante des connaissances profondes de cet "expert"...
      كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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      • #4
        Ils lisent les journaux et font leurs commentaires ,ça me rappelle un mec dont j'ignore le nom mais qui est connu quand mme avec ses bretelles et a chaque fois qu'il y a un prob qqs part ,il est invité à la télé francaise pour nous monter ou se tour l'Egpypte la *Syrie ou la Russie et c'est ça les experts
        Coucher du soleil à Agadir

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        • #5
          Envoyé par Elisium
          Des experts qui n'ont jamais visité les pays en question
          A la rigueur, il ne leur manque que l' Algérie à visiter, vues les interdictions.
          Mais au fond ce n'est pas nécessaire puisqu'il suffit souvent de lire les déclarations, commentaires et analyses des officiels et autres journalistes pour tirer des conclusions sur ce qui se passe réellement, en Algérie par exemple en ce moment.

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          • #6
            Arrête, tu me fais rire....... gallek, la direction de la recherche et de la sécurité.
            Vive le Polisario ! ....... Haba man haba, wa kariha man kariha

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