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La Métidja..

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  • La Métidja..


    Arrêtez la 'bétonisation' de notre belle Mitidja !


    Je commence cette histoire,
    O vous qui comprenez, à moi !
    Que n’est-il arrivé dans ce monde
    Et dans cette vilaine époque !
    O vous qui comprenez, à moi !
    Les révolutions ont augmenté ;
    Elle s’attendrit pour eux dans sa foie
    Et, semblable à une pluie d’hiver,
    Ses trésors coulent en averses.
    Mezeghenna n’était belle que par elle
    Elle y ôtait la gêne et la misère.
    De son côté, Alger nous était prospère
    Chaque jour, nous nous y rendions en trottant,
    Et, chaque jour, nous y portions nos produits ;
    Les uns allaient, les autres revenaient,
    On y courait de loin, de près,
    Et notre heure était bien belle alors,
    Nous étions bien vêtus et glorifiant Dieu !
    Oui, les gens de la Métidja
    Étaient accomplis en toutes choses
    Ils aimaient la musique,
    Ils aimaient la vérité,
    Ils aimaient les grandeurs.
    Dans ces temps fortunés,
    Nous ne parlions que de noces,
    Et ne pensions qu’à commercer.
    Nous cultivions nos terres ;
    On nous voyait dans les cafés,
    Et nous aimions les chansons.
    Ne dites pas que j’ai menti ;
    Ce qui précède est une chose sûre.
    Mais le temps a fait banqueroute,
    Les misères se sont accumulées
    Et la Métidja n’est plus qu’un champ de mort
    Qui attend le jour de la résurrection !
    La Métidja renfermait des biens nombreux,
    On la nommait l’ennemie de la faim.
    Sa terre, belle et tendre,
    Pouvait produire deux moissons.
    L’ami du jardinage
    En tirait des produits abondants ;
    Il voyageait dans les marchés,
    Et vendait deux fois par jour.
    Elle contenait des fleurs douces
    Dont l’abeille se nourrissait,
    Et les abeilles y étaient si nombreuses
    Que leur vue réjouissait.
    Ses fleurs souriaient d’un sourire
    Qui bannissait les chagrins du cœur,
    Et leur odeur plaisait encore
    Après que l’œil s’en était rassasié.
    On y trouvait des fleurs rouges
    Voisines des fleurs jaunes,
    Et des narcisses ouverts
    Avec des yeux tout gris.
    On y voyait des fleurs bleues
    Causer avec des fleurs blanches
    Et sa campagne était couverte
    D’une herbe tendre et verte,
    Qui, le matin, semblait verser des pleurs.
    Nous avons quitté nos demeures,
    Nous avons quitté notre pays.
    La force du sabre était sur nous,
    Nous avons dû marcher vers le sud.
    O mon Dieu ! vous qui savez,
    Dites-moi si nos pays se pacifieront,
    Si les vents tourneront,
    Si nos frères se réuniront.
    La prospérité de la Métidja est passée
    Il n’y reste plus d’habitants,
    Elle est devenue laide, couverte de pierres,
    On n’y voit plus que des marais,
    La disette y règne en tous temps,
    Personne n’y trouve plus rien à gagner,
    Son sol est couvert d’herbes sauvages,
    Et celui qui y marche aujourd’hui
    Risque de tomber à chaque instant.
    La Métidja se repeuplera-t-elle ?
    Reviendrons-nous à nos usages ?
    Habiterons nous, comme par le passé,
    Nos fermes bien cultivées ?
    N’est-il pas temps de pardonner
    Aux musulmans amaigris ?
    Le peuple, comme autrefois, se réjouira-t-il
    De ces troupeaux qui faisaient son bonheur ?
    Et celui qui chérit l’agriculture,
    Pourra-t-il encore employer ses bœufs
    A tracer de droits sillons ?
    Récolera-t-il de l’orge et du blé,
    Richesses de tout pays ?
    Quelles étaient belles nos moissons
    Avec leurs épis élevés !
    O faiseur de l’ombre des feuilles !
    Accomplis au plus vite nos désirs.
    Car notre religion disparaît
    Comme un soleil qui-va se coucher.
    Ainsi que notre Prophète bien-aimé,
    Je m’appelle Mohammed ;
    Mon père était marabout
    Et se nommait Sidi-Dif-Allah ;
    Nous sommes les anneaux d’une chaîne
    Qui était faite avec de l’or.
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    La Mitidja

    Vous avez chassé l’étranger et après ?
    Mais de la Mitidja qu’en avez-vous fait ?
    Où sont les prés, les arbres fruitiers,
    Les prunes, les pêches, les amandiers
    Où sont les jasmins et les mimosas
    Où sont donc ces jardins et ces vergers ?
    Détonne mon inquiétude qui s’étonne
    L’envers prend place et le béton prône
    Il est roi sur terre fertile, le ciment classe
    S’entasse et couvre au paysage sa face
    Poussent les piliers et les tiges en acier
    Et s’orne la plaine vaine d’un décor allié.
    Et quand midi arrive creusant les ventres
    Les songes aux saveurs, le palais, tâtent
    Le pain, les fruits, doux, sucrés et tendre
    Surgit pâle, la faim hurle un mal à la hâte
    Sur le sable, l’esprit laboure la sécheresse
    Tourne et retourne sans eau, en détresse.
    Plantez dans le sable et tuez les sols féconds
    Fiers de l’exploit, vous trinquez, nous rions
    Et puis rions de la patate douce ou normale
    Telle une truffe revêt ainsi une valeur égale
    Pleure Mitidja, pleure ton ventre flasque
    Ton blé gît sous les maisons et se masque.


    Fialyne Olivès
    dz(0000/1111)dz

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    • #3
      Ah le bon vieux temps où la Mitidja nous donnait ses beaux agrumes classés parmi les meilleurs au monde de par la qualité et le gout ...

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      • #4
        Avant la propagation du béton et des immondice... la Mitidja founissait en plus des légumes, des vins et fruits exportés de par l'Europe... plein d'emplois pour nos fellahs!!!!

        Au fait, saviez-vous que Mitidja signifie L'Ensolleillée ? (myi-tij)
        L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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        • #5
          du béton sur des terres fertiles...c'est un sacrilège !

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