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atima Benbraham : "Les essais nucléaires français au Sahara, pires que ce que l'on croyait"

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  • atima Benbraham : "Les essais nucléaires français au Sahara, pires que ce que l'on croyait"

    APS - Lemag - publié le Samedi 15 Février 2014

    Paris - La juriste algérienne, Fatima Benbraham, a exprimé sa "stupéfaction" d'apprendre que les retombées radioactives des essais nucléaires français dans le Sahara oriental sont "pires que ce que l'on croyait", affirmant que la France "doit rendre des comptes" sur cette question.


    "Nous savons depuis longtemps que les conséquences des essais nucléaires dans le Sahara sont beaucoup plus graves que ce qu en disait la France, mais là, on découvre que c'est toute l'Algérie qui a été touchée et même tous les pays de l'ancienne Afrique de l'Ouest coloniale", a-t-elle dit dans un entretien accordée au journal Le Parisien.

    Ce quotidien français a publié en exclusivité la carte classée jusque-là"Secret-défense" par l armée française, sur les retombées radioactives des essais nucléaires en Algérie.

    Aujourd'hui, a dit Me Benbraham, "la France doit rendre des comptes",soulignant que "le mythe de la 'bombe propre' est fini" et que "c'est un crime continu que nous subissons depuis cinquante ans".

    Elle a indiqué, également, que "contrairement à ce que disait la France,les zones de tirs des bombes étaient loin d être inhabitées", ajoutant qu aujourd'hui,elle défend des gens exposés à l époque, mais aussi leurs enfants, les nomades qui ont traversé ces zones depuis des décennies, et les jeunes qui ont fait leur service militaire dans ces lieux, décomptant, ainsi, "des dizaines de milliers de victimes potentielles".

    Dans le Grand Sud, a-t-elle ajouté, le diabète, la leucémie, la stérilité,les affections de la thyroïde, qui sont des maladies caractéristiques des radiations,"ont explosé ces dernières années".

    Me Benbraham a relevé, par ailleurs, que lorsque l'armée française a quitté les sites de tirs, en 1967, elle a emporté toutes les archives avec elle,"ce qui rend compliqué de savoir quelles sont les zones touchées par ces essais".

    Elle a rappelé, à ce propos, qu en partant, les militaires français ont enfoui des tonnes de matériels radioactifs, sans laisser la cartographie et que depuis, "les habitants se sont servi, ont récupéré du métal, du cuivre,au péril de leur vie".

    "La loi d indemnisation des vétérans français exclut les populations algériennes. C'est un scandale", s est-elle offusquée, soutenant que cette loi"doit être ouverte à toutes les victimes".

    "L armée française doit nous donner les archives et cesser de se protéger derrière le Secret-défense", a encore déclaré Me Benbraham, ajoutant, en outre,que la France "doit nous aider à décontaminer les montagnes de déchets et soutenir des programmes de soin".

    Elle a souligné, à ce sujet, que les Algériens victimes de cancers dans le Grand Sud, doivent se rendre à Alger pour se soigner.

    Me Fatima Benbraham, avocate à la Cour d Alger, agréée à la Cour suprême et au Conseil d Etat, est l auteur de nombreuses contributions dans différents séminaires et forums internationaux sur les aspects juridiques relatifs aux conséquences des explosions nucléaires françaises au Sahara algérien.

    Lors d un colloque international, ayant pour thème "L'impact humanitaire des armes nucléaires", organisé récemment dans la capitale française, la juriste algérienne avait déclaré que les expériences et explosions nucléaires au Sahara algérien "demeurent un parfait crime contre l humanité et de ce fait restera imprescriptible donc voué à contraindre leurs auteurs à reconnaitre d'abord puis à réparer les dommages constatés".

    Elle a également relevé le caractère "sélectif et limitatif" de la loi Morin relative à la reconnaissance et l indemnisation des victimes des essais nucléaires, dans la mesure où il est fait abstraction des victimes algériennes et des dégâts environnementaux causés au Sahara algérien.

  • #2
    Qui a autorisé ces essais après l'independance de l’Algérie ?

    Me Benbraham a relevé, par ailleurs, que lorsque l'armée française a quitté les sites de tirs, en 1967,

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    • #3
      Qui a autorisé ces essais après l'independance de l’Algérie ?
      Les accords d'Evian prevoyaient un sursis pour les essais nucleaires.

      Clauses annexes "secrètes" et sursis nucléaire

      Article détaillé : Force de dissuasion nucléaire française.
      Les accords d'Évian contenaient des clauses annexes dites « secrètes » autorisant la présence française au Sahara cinq années de plus. Ce délai était nécessaire à la France pour achever le programme de Force de frappe mené par le président de Gaulle et par son prédécesseur à la suite du changement d'équilibre géostratégique survenu au cours de la crise de Suez. La présence militaire et scientifique française dans le Sahara permettait d'assurer le développement et l'expérimentation de nouveaux types d'armement :
      fusées du Centre interarmées d'essais d'engins spéciaux,
      essais nucléaires du Centre d'expérimentations militaires du Sahara à proximité de Reggane et du Centre d'expérimentations militaires des oasis à proximité d'In Ecker,
      armes chimiques et bactériologiques de la base secrète B2-Namous
      Ces armes furent testées jusqu'en 1967 avec le plein accord des autorités algériennes.
      La base de lancement de fusées de Hammaguir fut également laissée à disposition des autorités françaises cinq années supplémentaires. Cela permit à la France de poursuivre son programme d'expérimentation de ses fusées Diamant et de lancer avec succès son premier satellite Astérix en 1966. La base fut évacuée en 1967 conformément aux accords d'Évian.


      Source : wikipedia

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      • #4
        Ce qui est desolant dans cette affaire est que notre gouvernement n'a rien fait pour mesurer les effets des ces essais meurtriers sur la sante publique. Pourquoi attendre les archives? on aurait pu faire des releves in situ et sur tout le territoire national des elements nocifs resultants des essais nucleaires, tels que l'Iode, le cesium, etc.. et etablir une carte reelle des retombees de ces essais.
        Les eaux souterraines, les sols, les vegetaux, les animaux ... tout a ete contamine.

        En 6 ans (1960-1966) les essais francais sur ou dans le sol algerien (17 au total) etaient les plus puissant jamais realises a l'epoque. Et ce n'est qu'en 2006 que les sites d'essais etaient interdits au public.

        Quelles mesures ont ete mise en place pour evaluer les effets sur la sante?

        Avant de condamner la france, voyons d'abord ce que nos gouverneurs ont a fait pour retablir la verite sur ces essais.

        La france est condamnable pendant la guerre, apres 62 c'est nos dirigeants qu'il faut condamner.

        Pourquoi a t on permis a la france de faire des essais chez nous jusqu'a ce que le site de polynesie soit operationnel? comment a t on pu tolerer une telle chose sur notre sol pendant notre independance?
        The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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        • #5


          54 ans apres (13 fevrier 1960 - 14 fevrier 2014) la france daigne devoiler l'etendue des effets de gerboise bleue. 70 kt de salete liberee dans le desert algerien.

          Entre temps, nos responsables se sont tus, .... lachete ou meconnaissance des risques de ces essais???? Est ce le prix de notre independance?
          A leur place je ne serai pas fier de dire avoir participer aux accords d'Evian...
          The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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          • #6
            Ce qui est desolant dans cette affaire est que notre gouvernement n'a rien fait pour mesurer les effets des ces essais meurtriers sur la sante publique. Pourquoi attendre les archives? on aurait pu faire des releves in situ et sur tout le territoire national des elements nocifs resultants des essais nucleaires, tels que l'Iode, le cesium, etc.. et etablir une carte reelle des retombees de ces essais.
            Les eaux souterraines, les sols, les vegetaux, les animaux ... tout a ete contamine
            Tchernobyl ou la l'accident de la centrale japonaise relativise la mauvaise volonté des Française. Les premiers qui ont soufferts des radiations sont les soldats présents lors de l'explosion et dont "l'échantillon" est connu pour étudier les effets sur la santé des plus intéressés .
            Les Algériens auraient pu , en principe , prendre conscience du danger représenté par le matériel irradié laissé sur place et de toutes les séquelles de la radioactivité sur l'environnement et la population. Ils n'en avait pas connaissance, faute de compétences et ne voulaient pas évoquer une affaire tenue secrète .

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            • #7
              ne voulaient pas évoquer une affaire tenue secrète .
              Une poignée de militaires était au courant même Bouteflika ne savait pas.

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              • #8
                De quel secret on parle? de gerboise bleue dont tout le monde a entendu parler le lendemain de son explosion? ou bien les accords entre FLN et France?
                The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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                • #9
                  Pourquoi a t on permis a la france de faire des essais chez nous jusqu'a ce que le site de polynesie soit operationnel?
                  au cours des discussions qui ont opposés les deux parties à Evian , la partie la plus forte était la France. La situation réelle et le pouvoir des Algériens explique le reste et le silence honteux et complice de BOUMEDIENE . Sur le plan politique , l'armée française avait décimé les troupes de l'ALN avec des populations isolées dans des camps de regroupements et des barrages aux frontières devenus imperméables. Le FLN avait trois atouts. Un peuple meurtri toujours martyrisé par les forces d'occupation , souffrant des injustices des colons toujours maitres des lieux, une opinion internationale favorable à son indépendance et un De GAULLE qui après avoir tenté plusieurs politiques favorable à la France , sans succès , avait décidé de se débarrasser du fardeau Algérie. Au cours des négociations, au départ , compte tenu des expériences menées au Sahara , peut être plus que de la découverte du pétrole qui étaient mésestimées , les Français voulaient conserver toute la région. Les Algériens refusèrent , au prix des concessions que le peuple ne découvrira que plus tard. Les militaires algériens se sont tus, pour que le peuple ne doute pas de leur pouvoir et soit persuadé que l'indépendance est totale et due aux forces armées de l'ALN. Façon de minimiser le rôle du peuple et de le préparer à obéir à ceux qui rapidement s'avéreront plus nouveaux colons que libérateurs.

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                  • #10
                    Les retombées de ces essais ont dépassé l’Algérie.


                    Une info gardée secrète: Des essais nucléaires français ont eu des retombées au Maroc.

                    Des cartes militaires françaises datant de l’année 1960 et déclassifiées en avril 2013, montrent que l’impact de la radioactivité des essais nucléaires français conduits dans le sud algérien a concerné le Maroc.


                    La Tunisie, l’Afrique de l’Ouest, le sud de l’Espagne et la moitié sud de la Sicile sont également concernés. Ces cartes étaient classées secret-défense depuis plus de 50 ans.


                    Une carte sur cet impact qui vient d’être publiée par le quotidien Le Parisien montre l’effet des radiations: celles-ci débordent sur Oujda, Fès et Marrakech pour frôler la zone de Rabat-Zaërs et atteignent le sud jusqu’à Laayoune.


                    Appelée la Gerboise Bleue, cette première bombe nucléaire française avait été testée le 13 février 1960 et ses radiations ont mis plus de 12 jours pour s’étendre à l’est, à l’ouest, au nord et au sud de Ghardaia où se trouvait la base nucléaire française.

                    4 essais nucléaires au total ont eu lieu entre 1960 et 1961 dans le sud algérien

                    Selon Le Parisien, les militaires reconnaissent aujourd’hui que l’eau a été contaminée à Tamanrasset dans le sud algérien et à N’Djaména, capitale du Tchad.


                    Selon l’expert Bruno Barillot cité par Le Parisien, «personne n’ignore aujourd’hui que ces éléments radioactifs sont à l’origine de cancers ou de maladies cardio-vasculaires». Ces
                    éléments sont principalement l’iode 131 et le césium 137.

                    Quant aux documents déclassifiés, selon Le Parisien, «l’armée n’a communiqué que des archives soigneusement triées».


                    Selon Me Fatima Benbraham interrogée par Le Parisien, la France doit rendre des comptes indique-t-elle, soulignant que le mythe de la 'bombe propre' est fini et que c'est un crime continu que [l’Algérie] subit depuis cinquante ans;.


                    Une commission d’indemnisation franco-algérienne sur le sujet existe, mais ses résultats sont contestés par la société civile algérienne.


                    En Algérie, la France a gardé une présence militaire discrète jusqu’à la fin des années 1960 malgré les difficiles relations politiques entretenues par Paris et Alger au lendemain de l’indépendance du pays voisin en juillet 1962.

                    medias24.com

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                    • #11
                      Et si on voit le post précédent sur le sujet :

                      http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=308728

                      Ainsi que les faits suivants :

                      Et dire qu'il y a eu au TOTAL 17 bombes nucléaires explosées dans le sud Algérien, et ce même après l'indépendance.

                      1960 à 1961 : 4 essais aériens à Reggane
                      1961 à 1966 : 13 essais souterrains à In Eker (dans les sous sol - Tamanraset)


                      En effet, les accords d'évian permettait à la France d'exploiter pendant :
                      1. 5 ans les bases d'essais nucléaires de Reggane et d'Eker.
                      2. 5 ans la base de lancement de missiles de Colomb-Béchar et la base de lancement de fusées d'Hammaguir (Abdla - Bechar)
                      3. 20 ans la base d'essais chimiques de B2-Namous2 (Beni Ounif - Béchar)

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                      • #12
                        Sincèrement quelle valeur donnerait on a des accords ayant pour finalité la contamination tout un continent par la pire des saletés?
                        je ne crois pas à une méconnaissance du risque puisque deux démonstrations réelles avaient eu lieu 17 ans avant notre indépendance et nos dirigeants avaient tout le temps d'étudier la question
                        Dernière modification par mezzo-morto, 16 février 2014, 14h28.
                        The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

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