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Le sacre attendu de Stromae aux Victoires de la musique

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  • Le sacre attendu de Stromae aux Victoires de la musique

    Un véritable triomphe! Comme prévu, Stromae a été le grand gagnant de la vingt-neuvième soirée des Victoires de la musique avec trois récompenses. Pas tout à fait le Grand Chelem - il était cité dans quatre catégories en tout - mais un joli salut de la part de la profession. Parti favori, l'homme qui a déjà vendu un million et quatre cent mille copies de Racine carrée, réussit l'exploit rare de conjuguer succès public et reconnaissance du métier. En face de lui, la présentatrice Virginie Guilhaume, expliquant qu'il est aujourd'hui le Belge le plus connu dans le monde, - devant Tintin et le Manneken-Pis - expliquera que son fils de trois ans connaît déjà toutes ses chansons. Ce ne sera hélas pas la seule maladresse d'une présentatrice aussi empruntée qu'embarrassante, aux questions souvent déplacées. Le compatriote de Stromae, Adamo, se verra quant à lui décerner une Victoire d'honneur pour ses cinquante ans de carrière. C'est aussi pendant sa prestation, en duo avec Julien Doré, que le nombre de Tweets consacrés à la soirée sera le plus faible. Le public du chanteur serait-il rétif aux nouvelles technologies?
    Il aura fallu attendre une heure d'émission avant que la première mention aux intermittents du spectacle soit prononcée par Virginie Guilhaume, qui a remercié les 400 d'entre eux qui rendent la soirée possible. Une manière de prévenir la grogne de cette catégorie de professionnels menacés depuis des années par une réforme de leur régime? Cette annonce a précédé de quelques minutes la remise de la Victoire du meilleur album rock au groupe Phoenix, qui a prononcé par la voix de deux de ses membres un discours très chic, remerciant le «public qui avait cru en eux à l'époque où c'était difficile», avant de saluer Serge Gainsbourg, Jean-Pierre Léaud et Jean Rochefort.
    Pendant ce temps, dans les coulisses, les professionnels se plaignent de la piètre qualité du champagne. En salle de presse, on se contente de modestes plateaux repas. Dans la salle, on remarque la présence de Jean Fauque, parolier de Bashung - artiste le plus récompensé de l'histoire de la cérémonie. En arpentant le long couloir distribuant les loges des artistes, on remarque qu'Indochine est le seul groupe à disposer de deux pièces. Mégalomanie ou souci du confort?

    Peu après le passage de la ministre de la Culture, on pouvait apercevoir NKM s'entretenant avec Adamo. La candidate à la mairie de Paris continuerait-elle de chercher des soutiens du côté des artistes? Zaz déclare s'être sentie comme une petite fille en croisant Vanessa Paradis. Une impression confirmée par son interprétation mièvre, façon fête de patronage. La prestation de Vanessa Paradis, accompagnée par Benjamin Biolay, aura été un des points forts de la soirée, avec aussi l'intervention d'Étienne Daho, resplendissant dans une veste dorée qu'on aurait cru empruntée au Morrissey de la grande époque. S'il est reparti bredouille de la soirée, sa version de La peau dure aura constitué un autre motif de réjouissance.

    Peu de rythme et surtout peu de suspens dans une soirée tout entière placée sous l'emprise de Stromae. Auquel il aura manqué un trophée, celui de la meilleure chanson de l'année, remporté par 20 ans, un titre de Johnny Hallyday écrit par Miossec, qui expliqua qu'il faut avoir vu Johnny au moins une fois dans sa vie. A part cette légère surprise - on attendait Stromae dans cette section là aussi - la palmarès fut conforme aux attentes, voire même prévisible. Il est heureux que Vanessa Paradis ait par ailleurs été récompensée au titre de chanteuse de l'année, son double album «Love songs», taillé sur mesure par Benjamin Biolay, ayant consacré ses qualités d'interprète. L es récompenses accordées à Ibrahim Maalouf (musiques du monde) ou Phoenix (groupe de rock) sont réjouissantes. En récompensant le spectacle grandiloquent de Woodkid, les Victoires ont célébré l'art pompier, mais l'encouragement donné à 1995 en catégorie musiques urbaines atteste du renouvellement à l'œuvre depuis plusieurs éditions déjà. Repartis bredouilles, Zaz ou Christophe Maé - incarnation de la variété vieillote - auront le loisir de méditer sur ce constat.

    le figaro

  • #2
    Formidable

    My will is strong,it's my won't that is weak.

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    • #3
      Tous les même y en a marre

      Formidable
      L'expérience est un professeur cruel qui vous fait passer l'examen avant de vous avoir expliqué la leçon

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