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Peugeot-Citroën à la veille d'une révolution

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  • Peugeot-Citroën à la veille d'une révolution

    Ce sont des mois de négociations, intenses, tendues, complexes, qui vont trouver leur aboutissement. Ces derniers jours, les derniers détails ont été réglés, en même temps que le climat a semblé s'apaiser, notamment avec le président du groupe, Thierry Peugeot. Le conseil de surveillance de PSA Peugeot Citroën se réunit mardi avec au menu un ordre du jour particulièrement dense. Ses décisions seront rendues publiques mercredi matin.

    • Des résultats dans le rouge

    En toile de fond de ses annonces stratégiques, PSA publiera mercredi ses résultats financiers pour 2013. Mauvais, forcément. Les ventes du groupe ont encore fléchi de 4,9% en 2013, à 2,82 millions de véhicules. Au premier semestre, le groupe a encaissé une perte nette de 426 millions d'euros, et sa division automobile a perdu 510 millions. Sur l'ensemble de l'année, le cash-flow s'affichera dans le rouge. PSA a aussi déjà prévenu qu'il devrait déprécier ses actifs latino-américains et russes de 1,1 milliard d'euros.


    • Une méga-augmentation de capital

    De fuites en communiqués officiels, l'opération est largement connue depuis des mois. Il ne faut cependant pas en sous-estimer la portée. PSA va, sauf coup de théâtre, déclencher une augmentation de capital de 3 milliards d'euros (potentiellement jusqu'à près de 4 milliards par le jeu de la souscription des bons de souscription d'action [BSA]), soit presque autant que sa valeur en Bourse aujourd'hui (4,3 milliards d'euros). Le schéma qui sera soumis mardi au conseil de surveillance (baptisé «A”» pendant les travaux préliminaires) prévoit une opération réservée à l'État français et au chinois Dongfeng appuyé par un fonds souverain de sa région d'origine, suivie d'une opération de marché avec BSA. Ces milliards d'argent frais vont permettre de relâcher la contrainte financière qui s'exerce aujourd'hui sur PSA, qui doit s'acquitter de plus de 600 millions d'euros de frais financiers par an!

    • Une usine aux portes de l'Europe?

    Selon nos informations, PSA a identifié trois priorités d'investissements pour utiliserla manne de l'augmentation de capital. Le groupe va s'employer à restaurer sa rentabilité en Amérique latine et en Russie, accélérer le développement des véhicules hybrides rechargeables et lancer les études pour construire une usine à la périphérie de l'Europe, à l'image de Renault qui s'est créé une base de production à Tanger. Sujet sensible s'il en est! Surtout pour un groupe qui va faire entrer l'État à son capital. Mais PSA a acquis la conviction qu'il est devenu impossible de fabriquer sans perdre d'argent les petites voitures pour le marché de masse (segment B «mainstream», type Peugeot 208 ou Citroën C3) en France. Les usines hexagonales, qui y étaient consacrées comme Poissy qui vient de passer de deux à une ligne de production, seront employées au haut de gamme de ce segment. Le contrat social conclu cet automne fixe un objectif de production en Francede 1 million de voitures en 2016, contre 939.000 en 2013.

    • Un président à trouver

    L'augmentation de capital va amener l'État, Dongfeng et la famille Peugeot à 14% du capital. Les accords liant ces trois grands blocs seront signés en grande pompe le 26 mars à l'occasion de la visite en France du président chinois Xi Jinping. Mais l'essentiel de ce MOU ( memorandum of understanding) a déjà été négocié. Conçu pour dix ans, il prévoit la stricte parité des trois grands actionnaires, y compris en droits de vote, et une clause de standstill, qui implique qu'aucun des trois grands actionnaires ne peut augmenter sa participation. Le pacte d'actionnaires prévoit aussi un conseil de surveillance où les indépendants pèseront pour la moitié des sièges, tandis que les trois grands actionnaires en détiendront chacun deux (dont un vice-président) ainsi qu'un poste de censeur. Une fois l'opération réalisée, Thierry Peugeot devra céder son fauteuil de président à un indépendant, dont le nom ne sera pas connu dès ce mercredi. Louis Gallois fait campagne pour l'obtenir, avec l'appui de l'État mais sans convaincre tout le monde à ce stade. Le nom de Patricia Barbizet est également évoqué. Une mission pourrait être confiée à un chasseur de têtes.

    • La succession de Varin

    Philippe Varin, qui dirige le groupe depuis 2009, cédera immédiatement les rênes opérationnelles du constructeur à Carlos Tavares, l'ex-numéro deux de Renault, recruté l'automne dernier. La succession à la présidence du directoire est programmée fin mars, à la signature du MOU avec Dongfeng.

    • La banque

    Pas question de vendre purement et simplement ce «cœur du réacteur» de PSA. La filiale PSA Banque gagne de l'argent. Mais elle doit retrouver de la compétitivité, c'est-à-dire pouvoir proposer des taux de crédits attractifs aux acheteurs de véhicules. Impossible aujourd'hui, du fait de la fragilité financière de PSA et du coût de la garantie accordée par l'État aux emprunts de la banque depuis fin 2012. PSA devrait donc annoncer une entrée en négociations exclusives avec l'espagnol Santander. Les deux groupes devraient notamment constituer des joint-ventures pour les productions futures de crédits auto. L'opération permettra aussi à PSA de libérer du capital, aujourd'hui mobilisé pour ses activités financières et qu'il pourra employer à ses activités industrielles


    le figaro

  • #2
    Les rumeurs d'installations de PSA à Tanger qui date de 4-5 mois etaient donc fondées ...
    Ca m'etonnerais pas du tout...
    Le notable a son bouclier fiscal , et l'esclave doit se battre avec une couverture sociale....

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    • #3
      OUI , c'était le PARISIEN qui en son temps avait annoncé la nouvelle suite à une réunion des deux ministres de l'industrie des deux pays la France et le Maroc , et a été infirmé par PSA , aujourd'hui on parle de la construction d'une nouvelle usine PSA à la périphérie de l'Europe ? le ministre EL OUAFA a annoncé devant le parlement , que le gouvernement a reçu une demande d'un constructeur de voitures

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