Posté par Rédaction LQA on nov 25th, 2010
Par Ahmed ROUADJIA
Je vais essayer de répondre successivement aux compatriotes qui m’ont interpellé dans ce débat à propos du DRS, qui n’était pas l’objet essentiel de mon article publié dans le Quotidien d’Oran en date du 11 octobre 2010, sous le titre : Les confessions politique de l’ex-chef du Gouvernement, Sid Ahmed Ghozali Je réponds en premier lieu à Zineb Azzouz . Je lui dirai que la question de « la preuve » est fondamentale et requise pour confondre tous les criminels, quels qu’ils soient. Or, en Algérie il eut des crimes abominables commis par toutes les parties impliquées dans la tragédie algérienne provoquée par l’interruption brutale et illégale du processus électorale en 1991. Je rappelle pour ceux qui l’auraient oublié que j’ai été l’un des premiers algériens à dénoncer la confiscation des fruits de la victoire du FIS, tout comme j’avais dénoncé avec vigueur les partisans, civils et militaires, de la politique de l’ « éradication ». Pour cela je fus longtemps étiqueté » FIS » quand d’autres me collaient l’étiquette de « laïc », de « francophone », et je ne sais trop quoi encore. Mes écrits l’attestent, tout comme mes déclarations aux chaînes européennes de télévision, dont la BBC…
Positions de principes à l’égard du FIS dissous…
Bien que je ne partage point les valeurs, et donc le projet politique du FIS ( République islamique, application intégrale de la charia), j’ai toujours considéré que la répression, l’interdiction, puis la confiscation de la victoire électorale de ce mouvement d’inspiration populiste, était illégale, absurde, injuste et politiquement improductif. Le pire aura été d’assassiner bon nombre de ses militants et d’avoir déporter des milliers d’entre eux vers le grand sud incandescent. Produit conscient ou inconscient de la politique du régime, de Boumediene à Chadli qui, tous deux, avaient fait jouer tantôt les « progressistes »( PAGS ( ex-Parti communiste algérien) contre les Frères Musulmans ( khwandjia, toutes nuances par ailleurs confondues), tantôt ces derniers contre les « progressistes » et leurs « brigades des volontaires » de la Révolution agraire, le FIS qui était né à la faveur de ce clivage politique, religieux, culturel et identitaire s’était révélé à la population et à tous les laissés pour compte comme l’unique mouvement porteur d’espoir et d’affranchissement contre la dictature d’un régime fondé sur le népotisme, la corruption et les passe-droits. Opposé au FLN dont il empruntait certains rhétorique idéologique, mais très proche des Oulémas de Ben Badis et des Frères Musulmans, version Hassan El Banna, le FIS se voulait confusément être à la fois la synthèse du nationalisme algérien et de l’islam d’origine, des premiers temps de l’Islam.
Alors que la Constitution algérienne stipule explicitement qu’il est interdit de reconnaître l’existence d’ un parti qui se réclamerait d’une base religieuse ou linguistique, le FIS et le RCD ont été agrées justement sur cette même double considération : religieuse pour le premier, linguistique pour le second. Qui plus est, le premier n’a pas été agrée seulement, mais poussé aux élections municipales et législatives. On connaît la suite désastreuse de cette politique conduite par des apprentis sorciers…Les promesses faites par mon ami Ghozali d’ « élections propres et honnêtes » n’ont pas été tenues…
Les crimes réels et les crimes supposés
S’agissant maintenant des « preuves ». Zineb pose cette question : » comme demander aux passagers de la flottille Gaza de prouver qu’il ont été victimes de l’armée israélienne… »? Réponse : ils le peuvent, grâce aux témoignages aux journalistes et aux photographies prises par les satellites. A la différence de Ghaza, c’est que les rescapés de l’hécatombe de Bentalha n’ont pas eu cette chance d’être filmés, et les massacres se sont déroulés dans l’opacité et la confusion la plus totale. Certes, il y a eu des témoignages et même des ouvrages qui ont été écrits sur Bentalha et d’autres lieux où des massacres se sont produits, mais tous ces témoignages restent grevés à la fois d’hypothèques et d’interdits. Certains imputent ces massacres aux islamistes, d’autres aux services de sécurité déguisés en barbus. Mais ce qui ne fait pas de doute, c’est que les deux protagonistes du drame ont eu chacun leurs victimes expiatoires, et nier cette vérité, c’est se faire partial. La question qui se pose est celle-ci : comment et par quels moyens identifier les auteurs de ces crimes, et à quels camps ils appartiennent et quels sont les commanditaires? Vous me dites le général Tawfiq Medienne, je veux bien. Mais comment l’épingler par des preuves tangibles? Il est vrai- et là je suis tout à fait d’accord –pour dire que la loi relative à » la concorde civile » ne permet d’enquêter ni sur les crimes des uns ni sur ceux des autres, et que dans ces conditions, la lumière ne saurait être faite sitôt sur ces évènements tragiques qui continuent encore à endeuiller non pas seulement des milliers de familles, mais marquer encore et de manière profonde, et douloureuse l’imagination de tout un peuple encore assommé et hébété par ce qu’il vient de subir dans sa chair et son âme….
Les promotions indues comme crimes contre la Nation…
Je me tourne maintenant vers mon concitoyen Radjef Said. Il dit à mon propos ceci: » Il est a se demander si on n’est pas comme nous considère Rouadjia un tas d’imbéciles a LQA. De la chair a canons pour ramener Bouteflika a de meilleurs sentiments…Il se trouve que je suis un fouineur, un emmerdeur public comme y en a pas deux…Lors du dernier remaniement ministériel décidé par fakhamatouhou et Tewfik 007, le nom de Rouadjia ne figure pas. C’est un sénateur inculte de la ville de M’sila, spécialiste es qualité dans l’import import qui a été promu au poste de Ministre du tourisme…Selon des sources généralement bien informées, fakhamatouhou et Tewfik 007 doutent des gens qui se proposent au poste de ministre… »
Que répondre? Sinon que jamais il ne me vient à l’esprit de traiter mes compatriotes, surtout ceux à LQA ou ailleurs qui osent exprimer leurs opinions et qui se soucient de l’avenir de leur nation en critiquant ses fossoyeurs, ses tombeurs, que sont ceux qui nous gouvernent et qui nous mènent de suicide en suicide. Pour ce qui concerne le remaniement ministériel opéré par SA MAJESTE le président sous l’œil vigilant de Tewfik, je suis bien honoré de ne pas voir mon nom figurer sur la liste de ces prétendants aux postes de responsabilité…
Exemple concret du triomphe de la médiocrité au détriment de ses contraires
Je suis bien d’accord avec le citoyen Radjef Said pour stigmatiser ces modes de désignation de responsables à la tête des institutions. Ces modes qui obéissent plus à des critères d’allégeance qu’aux critères de compétences relèvent aussi, comme les assassinats, de pratiques délinquantes. Ceux qui les encouragent, ou tolèrent sont des irresponsables complètement oublieux de l’intérêt de leur peuple. Lorsque les choix des hommes portent plus sur les médiocres, les opportunistes, les affairistes et même parfois sur des toqués, des fous, que sur des hommes doués de savoir-faire et de vertus civiques et civiles, l’on se demande sous quelle latitude vivons nous, et à quel âge historique appartenons-nous au juste. L’exemple que j’ai sous les yeux , et qui corrobore parfaitement les dires de Radjef Said, est le suivant : mon ex-recteur de Msila, qui vient d’être relevé de ses fonctions, a été immédiatement récompensé non pour les services rendus à l’université de Msila, mais justement pour le lourd passif et les dégâts qu’il a causés à cette institution durant toute la durée de sa fonction (2004-2010): une gestion scientifique lamentable de l’université; des conflits et des procès en nombre intentés contre les enseignants; licenciement abusifs d’un certain nombre d’entre eux; agressions verbales, voire même physique contre les agents de sécurité et les enseignants qui s’opposaient à son autoritarisme; conflits avec l’ex-wali de Msila et la section locale CNES. Pour son mode de communication avec autrui, il choisissait toujours les termes et les mots les plus inconvenants : « cons », « idiots », « imbéciles » et parfois des mots obscènes qui choquent profondément par leur sonorité la conscience de l’homme tant soit peu éduqué.
Comment qualifier le comportement d’un tel individu? Comment le nommer? De ce que je viens de décrire à propos de la conduite de mon ex-patron, le lecteur pourrait lui facilement trouver l’épithète appropriée…Pourtant, cet homme éjecté par décret de son poste de recteur de Msila, s’est trouvé immédiatement nommer par un autre au Ministère de l’Enseignement Supérieur comme inspecteur général! Le Ministre Haraoubia n’a pas trouvé mieux pour » sauver l’honneur » de son protégé turbulent que de lui sacrifier Ramdane Chaouche, démis de ses fonctions…Par manque de courage et de résolution, Monsieur le Ministre n’avait pas osé signifier directement sa décision de suspension à l’intéressé, mais il avait confié la tâche au secrétaire général pour le faire à sa place!
Par Ahmed ROUADJIA
Je vais essayer de répondre successivement aux compatriotes qui m’ont interpellé dans ce débat à propos du DRS, qui n’était pas l’objet essentiel de mon article publié dans le Quotidien d’Oran en date du 11 octobre 2010, sous le titre : Les confessions politique de l’ex-chef du Gouvernement, Sid Ahmed Ghozali Je réponds en premier lieu à Zineb Azzouz . Je lui dirai que la question de « la preuve » est fondamentale et requise pour confondre tous les criminels, quels qu’ils soient. Or, en Algérie il eut des crimes abominables commis par toutes les parties impliquées dans la tragédie algérienne provoquée par l’interruption brutale et illégale du processus électorale en 1991. Je rappelle pour ceux qui l’auraient oublié que j’ai été l’un des premiers algériens à dénoncer la confiscation des fruits de la victoire du FIS, tout comme j’avais dénoncé avec vigueur les partisans, civils et militaires, de la politique de l’ « éradication ». Pour cela je fus longtemps étiqueté » FIS » quand d’autres me collaient l’étiquette de « laïc », de « francophone », et je ne sais trop quoi encore. Mes écrits l’attestent, tout comme mes déclarations aux chaînes européennes de télévision, dont la BBC…
Positions de principes à l’égard du FIS dissous…
Bien que je ne partage point les valeurs, et donc le projet politique du FIS ( République islamique, application intégrale de la charia), j’ai toujours considéré que la répression, l’interdiction, puis la confiscation de la victoire électorale de ce mouvement d’inspiration populiste, était illégale, absurde, injuste et politiquement improductif. Le pire aura été d’assassiner bon nombre de ses militants et d’avoir déporter des milliers d’entre eux vers le grand sud incandescent. Produit conscient ou inconscient de la politique du régime, de Boumediene à Chadli qui, tous deux, avaient fait jouer tantôt les « progressistes »( PAGS ( ex-Parti communiste algérien) contre les Frères Musulmans ( khwandjia, toutes nuances par ailleurs confondues), tantôt ces derniers contre les « progressistes » et leurs « brigades des volontaires » de la Révolution agraire, le FIS qui était né à la faveur de ce clivage politique, religieux, culturel et identitaire s’était révélé à la population et à tous les laissés pour compte comme l’unique mouvement porteur d’espoir et d’affranchissement contre la dictature d’un régime fondé sur le népotisme, la corruption et les passe-droits. Opposé au FLN dont il empruntait certains rhétorique idéologique, mais très proche des Oulémas de Ben Badis et des Frères Musulmans, version Hassan El Banna, le FIS se voulait confusément être à la fois la synthèse du nationalisme algérien et de l’islam d’origine, des premiers temps de l’Islam.
Alors que la Constitution algérienne stipule explicitement qu’il est interdit de reconnaître l’existence d’ un parti qui se réclamerait d’une base religieuse ou linguistique, le FIS et le RCD ont été agrées justement sur cette même double considération : religieuse pour le premier, linguistique pour le second. Qui plus est, le premier n’a pas été agrée seulement, mais poussé aux élections municipales et législatives. On connaît la suite désastreuse de cette politique conduite par des apprentis sorciers…Les promesses faites par mon ami Ghozali d’ « élections propres et honnêtes » n’ont pas été tenues…
Les crimes réels et les crimes supposés
S’agissant maintenant des « preuves ». Zineb pose cette question : » comme demander aux passagers de la flottille Gaza de prouver qu’il ont été victimes de l’armée israélienne… »? Réponse : ils le peuvent, grâce aux témoignages aux journalistes et aux photographies prises par les satellites. A la différence de Ghaza, c’est que les rescapés de l’hécatombe de Bentalha n’ont pas eu cette chance d’être filmés, et les massacres se sont déroulés dans l’opacité et la confusion la plus totale. Certes, il y a eu des témoignages et même des ouvrages qui ont été écrits sur Bentalha et d’autres lieux où des massacres se sont produits, mais tous ces témoignages restent grevés à la fois d’hypothèques et d’interdits. Certains imputent ces massacres aux islamistes, d’autres aux services de sécurité déguisés en barbus. Mais ce qui ne fait pas de doute, c’est que les deux protagonistes du drame ont eu chacun leurs victimes expiatoires, et nier cette vérité, c’est se faire partial. La question qui se pose est celle-ci : comment et par quels moyens identifier les auteurs de ces crimes, et à quels camps ils appartiennent et quels sont les commanditaires? Vous me dites le général Tawfiq Medienne, je veux bien. Mais comment l’épingler par des preuves tangibles? Il est vrai- et là je suis tout à fait d’accord –pour dire que la loi relative à » la concorde civile » ne permet d’enquêter ni sur les crimes des uns ni sur ceux des autres, et que dans ces conditions, la lumière ne saurait être faite sitôt sur ces évènements tragiques qui continuent encore à endeuiller non pas seulement des milliers de familles, mais marquer encore et de manière profonde, et douloureuse l’imagination de tout un peuple encore assommé et hébété par ce qu’il vient de subir dans sa chair et son âme….
Les promotions indues comme crimes contre la Nation…
Je me tourne maintenant vers mon concitoyen Radjef Said. Il dit à mon propos ceci: » Il est a se demander si on n’est pas comme nous considère Rouadjia un tas d’imbéciles a LQA. De la chair a canons pour ramener Bouteflika a de meilleurs sentiments…Il se trouve que je suis un fouineur, un emmerdeur public comme y en a pas deux…Lors du dernier remaniement ministériel décidé par fakhamatouhou et Tewfik 007, le nom de Rouadjia ne figure pas. C’est un sénateur inculte de la ville de M’sila, spécialiste es qualité dans l’import import qui a été promu au poste de Ministre du tourisme…Selon des sources généralement bien informées, fakhamatouhou et Tewfik 007 doutent des gens qui se proposent au poste de ministre… »
Que répondre? Sinon que jamais il ne me vient à l’esprit de traiter mes compatriotes, surtout ceux à LQA ou ailleurs qui osent exprimer leurs opinions et qui se soucient de l’avenir de leur nation en critiquant ses fossoyeurs, ses tombeurs, que sont ceux qui nous gouvernent et qui nous mènent de suicide en suicide. Pour ce qui concerne le remaniement ministériel opéré par SA MAJESTE le président sous l’œil vigilant de Tewfik, je suis bien honoré de ne pas voir mon nom figurer sur la liste de ces prétendants aux postes de responsabilité…
Exemple concret du triomphe de la médiocrité au détriment de ses contraires
Je suis bien d’accord avec le citoyen Radjef Said pour stigmatiser ces modes de désignation de responsables à la tête des institutions. Ces modes qui obéissent plus à des critères d’allégeance qu’aux critères de compétences relèvent aussi, comme les assassinats, de pratiques délinquantes. Ceux qui les encouragent, ou tolèrent sont des irresponsables complètement oublieux de l’intérêt de leur peuple. Lorsque les choix des hommes portent plus sur les médiocres, les opportunistes, les affairistes et même parfois sur des toqués, des fous, que sur des hommes doués de savoir-faire et de vertus civiques et civiles, l’on se demande sous quelle latitude vivons nous, et à quel âge historique appartenons-nous au juste. L’exemple que j’ai sous les yeux , et qui corrobore parfaitement les dires de Radjef Said, est le suivant : mon ex-recteur de Msila, qui vient d’être relevé de ses fonctions, a été immédiatement récompensé non pour les services rendus à l’université de Msila, mais justement pour le lourd passif et les dégâts qu’il a causés à cette institution durant toute la durée de sa fonction (2004-2010): une gestion scientifique lamentable de l’université; des conflits et des procès en nombre intentés contre les enseignants; licenciement abusifs d’un certain nombre d’entre eux; agressions verbales, voire même physique contre les agents de sécurité et les enseignants qui s’opposaient à son autoritarisme; conflits avec l’ex-wali de Msila et la section locale CNES. Pour son mode de communication avec autrui, il choisissait toujours les termes et les mots les plus inconvenants : « cons », « idiots », « imbéciles » et parfois des mots obscènes qui choquent profondément par leur sonorité la conscience de l’homme tant soit peu éduqué.
Comment qualifier le comportement d’un tel individu? Comment le nommer? De ce que je viens de décrire à propos de la conduite de mon ex-patron, le lecteur pourrait lui facilement trouver l’épithète appropriée…Pourtant, cet homme éjecté par décret de son poste de recteur de Msila, s’est trouvé immédiatement nommer par un autre au Ministère de l’Enseignement Supérieur comme inspecteur général! Le Ministre Haraoubia n’a pas trouvé mieux pour » sauver l’honneur » de son protégé turbulent que de lui sacrifier Ramdane Chaouche, démis de ses fonctions…Par manque de courage et de résolution, Monsieur le Ministre n’avait pas osé signifier directement sa décision de suspension à l’intéressé, mais il avait confié la tâche au secrétaire général pour le faire à sa place!
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