Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le diktat patronal : les dockers de l’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL) obligés de mettre fin à leur grève s

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le diktat patronal : les dockers de l’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL) obligés de mettre fin à leur grève s

    Le diktat patronal : les dockers de l’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL) obligés de mettre fin à leur grève sous peine d’emprisonnement

    Les pressions des importateurs ont porté leurs fruits. Le directeur de l’EPAL a traîné devant le tribunal de Sidi M’hamed 14 dockers sélectionnés comme "meneurs". Le secrétaire-général de la section "syndicale" UGTA signataire du fameux Pacte social qui interdit les grèves s’est mis du côté de la direction et condamné la grève devant le juge.

    La grève avait été déclenchée le 6 février.

    "Les grévistes, des vacataires, demandaient dans leur plateforme de revendications le paiement rétroactif de l’IEP de 1998 à 2008, le bénéfice et le 13e mois"

    (El Moudjahid du 12 février 2012).

    ’’Ce sont des revendications absurdes", telle a été l’appréciation du DG de l’EPAL pour justifier sa décision de saisir la justice en référé.

    Sans surprise, le juge a rendu un arrêt sommant les travailleurs de reprendre le travail.

    La loi anti-grève édictée en 1990 par le gouvernement "réformateur" de Hamrouche avec l’appui unanime des députés FLN "élus" du temps du parti unique est utilisée systématiquement pour casser tout arrêt de travail, notamment quand il échappe aux manipulations des différents clans du régime et touche au porte-feuille des capitalistes et affairistes.

    Les conditions posées par cette loi pour qu’une grève soit reconnue comme "légale" peuvent rarement être satisfaites, en particulier l’obligation, après avoir épuisé les possibilités de conciliation, de tenir une assemblée générale de tous les travailleurs de l’entreprise qui doit se prononcer par un vote à bulletin secret à la majorité. C’est sur cette procédure anti-ouvrière que se fondent les tribunaux pour ordonner la reprise du travail sous peine de fortes amendes et d’emprisonnement.

    Cette loi avait été élaborée en même temps que le cap venait d’être pris ouvertement pour le capitalisme et que le régime rompait officiellement avec le discours "socialiste". En un mot, les "réformateurs", défenseurs rusés du capitalisme, avaient proclamé la liberté d’entreprendre pour les capitalistes et pris soin en même temps de ligoter le mouvement ouvrier dans un arsenal juridique anti-démocratique pour empêcher les travailleurs de défendre leurs droits face à la soif de profit de la bourgeoisie. Le tout était camouflé sous le voile de "réformes" qualifiées d’incontournables.

    On notera que cet arsenal juridique a été élaboré avec la caution de Benflis, alors ministre de la Justice, qui est candidat à la présidence de la République d’avril prochain. En 2004, déjà, Benflis avait refusé de se prononcer sur cette question. Il avait éludé le problème quand la question lui avait été posée par un journaliste d’Alger républicain au cours d’un débat à la radio. Inutile de préciser qu’aucun de la quatre-vingtaine de candidats à cette élection n’aborde cette question, à supposer qu’elle vienne lui effleurer l’esprit.

    Ajoutons que les grévistes constatent avec amertume que la justice ne s’auto-saisit pas de la violation de leurs droits. Recrutés comme "vacataires" ou contractuels de courte durée, ils ont été employés pendant des années de façon consécutive et dans le cadre d’une utilisation abusive et illégale du contrat à durée déterminée. Cette pratique contraire à la loi quand elle elle est appliquée à des activités structurellement permanentes, non saisonnières ou occasionnelles, devrait faire l’objet d’un examen judiciaire systématique avant d’accabler les travailleurs lésés. Ce n’est jamais le cas. Les patrons publics ou privés s’en réjouissent.

    La conviction à laquelle sont parvenus de nombreux travailleurs est de se rassembler dans des syndicats de classe indépendants du pouvoir et des puissances d’argent, de se battre pour l’abrogation de ces lois anti-ouvrières et de mener la bataille pour un changement radical de régime socio-politique en vue de l’avènement d’un pouvoir représentatif des intérêts des travailleurs et des couches sociales populaires.

    Zoheir Bessa

    15.02.14

    Source : Alger Républicain

  • #2
    Voila où mène le régime libéral (capitaliste) : la hogra des travailleurs, l'esclavage moderne et l'appauvrissement général des travailleurs (qui constituent la majorité du peuple) donc le peuple est durement malmené et touché dans sa dignité par une poignée de commis du Capital parasitaire algérien sous-traitant, par un régime aux ordres des escrocs dits "capitalistes"!!! Après l'abandon du projet de feu Boumédiène c'est le dépècement de l'Algérie au profit des adeptes du néocolonialisme sous étiquette algérienne !!!!

    Commentaire


    • #3
      Le capitalisme monopoliste mondial représenté par l'impérialisme a enrôlé des "nationaux" dans chaque pays; En Algérie : c'est la bourgeoisie compradore qui a trahit les principes de Novembre en suivant docilement l'impérialisme d'hier, celui qui nous a colonisé durant 132 ans; Que veut dire : par exemple importer des marchandises produites par des entreprises d'Etat, qui va acheter ces produits? C'est ainsi que cette bourgeoisie d'Etat pousse à la faillite ces entreprises publiques. Mon post suivant : "Les prédateurs continuent à casser le potentiel national de production" le montre clairement.

      Commentaire

      Chargement...
      X