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Pour créer de l’emploi en Algérie : Lancer le moteur de la croissance

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  • Pour créer de l’emploi en Algérie : Lancer le moteur de la croissance

    En Algérie, dans un pays où les recrutements sont beaucoup plus importants dans la fonction publique, le budget de l’Etat continue à subir des déficits engendrés par cette lourde charge.

    Parallèlement, le service public assuré par ces fonctionnaires tarde à connaître des améliorations. Des dépenses en masse, des recrutements massifs et une qualité de service dérisoire en quête de changements positifs. Cette même administration est d’ailleurs à l’origine des lenteurs bureaucratiques rencontrées sur le terrain, que ce soit de la part des populations, des porteurs de projets, d’investisseurs ou carrément d’entreprises économiques publiques.

    Il y a certes, aujourd’hui, une prise de conscience avec le lancement du chantier de la réforme du service public. Cependant, beaucoup reste à faire afin que la lutte contre le chômage ne doit pas uniquement dépendre de la fonction publique. Mais de l’économie.
    En effet, pour créer de l’emploi, en finir avec les politiques d’assistanat et mettre un terme aux conditions précaires dans le monde du travail, une stratégie à long terme s’impose en termes de relance économique et de création de richesses.

    Les experts convergent. «Il faut faire en sorte que l’économie crée ces emplois», avaient-ils noté à ce sujet lors d’une rencontre méditerranéenne sur les politiques actives dans les domaines de l’éducation et de l’emploi. Mais on est loin de ce cas de figure. Les économistes ne cessent de le rappeler. «Notre économie génère moyennement une faible croissance qui se situe aux environs de 3%. Comment voulez-vous créer de l’emploi et absorber la demande ?» s’est interrogé à ce sujet Aziz Nafaa, chercheur au CREAD, avant de poursuivre : «C’est une mission quasi impossible, puisque ce sont les entreprises qui créent des nouveaux emplois lorsque celles-ci s’inscrivent sur une tendance positive de croissance.»

    Ce qui est le cas en Algérie où «nous avons des entrepreneurs et non des entreprises», comme l’a relevé tout récemment l’ancien ministre des Finances, Abdelatif Benachenhou. «L’Etat a un rôle à jouer dans ce cadre pour faire passer l’entreprise privée algérienne de l’entrepreneur à l’entreprise», ajoutera-t-il comme pour rappeler que peu de choses ont été réalisées dans ce domaine au cours de ces dernières années. «Après dix ans de croissance, les mutations de l’entreprise publique et privée n’ont pas eu lieu», constatera-t-il.

    Une question économique

    Pour sa part, Mahmoud Ourabah, ancien planificateur du développement, ancien fonctionnaire du Bureau international du travail (BIT), estime que la question de l’emploi est de plus en plus une question économique. «L’emploi où la qualification est de plus en plus au centre de la compétition internationale, de la création des richesses économiques. Ce sont les chercheurs, les innovateurs qui font que les économies des pays sont performantes en termes de parts de marché à conquérir sur ce marché mondial, ou de cette économie-monde en formation ultra rapide», nous dira t-il. Et de poursuivre dans le même sillage : «Les puissances économiques dominantes ne s’y trompent pas en consacrant des parts importantes de leurs budgets à la recherche fondamentale et à la recherche appliquée.»

    «En Algérie, le moteur de la croissance économique n’existe pas. Il s’appelle l’exploitation-exportation des hydrocarbures qui est quasiment non créatrice d’emplois», regrette par ailleurs notre expert selon lequel il y a lieu de tracer une stratégie à long terme en matière d’emplois. «Il nous faut dès maintenant s’atteler à concevoir des perspectives, par exemple à l’Horizon 2030, autour d’une tout autre économie, à créer, dont le dynamisme puisse être autocentré et fondé sur une réelle économie productive nationale, ou certainement plus réaliste, même si c’est beaucoup plus difficile, d’une nouvelle économie régionale (coopération sud-sud), regroupant des pays ayant des intérêts communs à défendre par la meilleure valorisation de nos ressources humaines et matérielles, via des grands projets communs à bâtir entre nos voisins», suggérera-t-il dans ce cadre.

    «C’est la seule parade au double défi d’un chômage massif, d’une ‘‘mondialisation’’ dont beaucoup d’aspects actuels (notamment la ‘‘financiarisation’’ excessive) ne sont guère favorables aux pays les plus fragiles… tel que le nôtre qui exporte ses matières premières brutes alors que des millions de demandeurs d’emplois restent sur le carreau… ou tentent par tous les moyens de chercher d’autres marchés du travail», conclura M. Ourabah.

    Samira Imadalou- El Watan

  • #2
    «En Algérie, le moteur de la croissance économique n’existe pas. Il s’appelle l’exploitation-exportation des hydrocarbures qui est quasiment non créatrice d’emplois».
    Ca peut se résumer à en 4 points :

    +on exporte des hydrocarbures.
    -on importe tout.
    -on commande des chantiers à entreprises étrangères.
    -on recrute dans la fonction publique.

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    • #3
      Tant qu'il n'y aurait de volonté politique , tout reste du domaine des vœux pieux

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