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Plus de 200 équipements exonérés des droits et taxes : Le coup de pouce à la recherche scientifique

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  • Plus de 200 équipements exonérés des droits et taxes : Le coup de pouce à la recherche scientifique

    Écrit par Samir Tazaïrt

    Une initiative bien accueillie, mais jugée insuffisante et en décalage par rapport aux véritables contraintes qui entravent l’effort de la recherche, selon la communauté scientifique.
    Le gouvernement vient de publier un arrêté interministériel qui dresse la liste des équipements qui ne sont plus soumis aux taxes s’ils sont achetés pour les besoins de la recherche scientifique. Plus de 200 équipements destinés aux travaux de recherche scientifique et du développement technologique pour les centres, les établissements et d’autres entités de recherches habilités et agréés sont concernés par une exonération des droits et des taxes, qu’ils soient achetés en Algérie ou importés.
    La liste publiée dans le dernier Journal officiel (numéro 6) couvre divers domaines et disciplines de recherche. Cela va du nucléaire à l’électronique en passant par la mécanique ou encore les semi-conducteurs, ainsi que les télécommunications. Cependant, même si ce texte tend vers l’encouragement et la facilitation de la recherche scientifique en Algérie, est-ce pour autant ce qu’attend la communauté scientifique nationale ? C’est un effort intéressant, mais ce n’est pas ce qui semble « soulager » le Dr Sidi Mohamed Benslimane tant demeure à ce jour une contrainte qu’il voudrait voir disparaître. A la tête du laboratoire EEDIS (systèmes d’information et d’ingénierie évolués) de l’université de Sidi Bel Abbès, le Dr Benslimane considère qu’il existe d’autres contraintes qui entravent l’effort de recherche, dont la
    « résolution » est plus urgente. Si la partie liée à l’équipement est exempte de reproche, du moins en ce qui concerne son laboratoire, il pose la problématique de la mise en valeur des travaux de recherche et de leurs résultats lors de conférences internationales thématiques où très souvent des articles scientifiques qui décrivent des projets de recherche sont acceptés et leurs auteurs invités à les présenter, mais faute de financement adéquat, « le document rejoint le tiroir ». « Nous évitons les conférences qui ont lieu dans des pays très éloignés faute de prise en charge correcte ; alors, nous nous orientons vers des conférences qui traitent de nos sujets de recherche qui ont lieu soit au Maroc, soit en Tunisie », affirme le Dr Benslimane qui regrette « les acrobaties endiablées auxquelles s’adonnent les chercheurs algériens pour trouver les financements nécessaires à un voyage scientifique » ou que « certains chercheurs recourent à leurs parents établis à l’étranger pour les héberger et les prendre en charge ». Il estime que cette contrainte engage la « visibilité du chercheur algérien et de l’université d’où il est issu », appelant de ses vœux pour que les autorités de tutelle mettent en place une organisation efficiente et un circuit défini qui dégageraient les budgets indispensables aux chercheurs pour aller défendre leurs projets de recherche là où ils sont engagés. Une autre problématique est soulevée à cent lieues de Sidi Bel Abbès, où le Pr Fareh Abdelhak, chercheur en systèmes d’information à l’université de Médéa, parle de critères d’évaluation de travaux scientifiques qui ne sont pas harmonieux d’une université à une autre. « Les critères d’évaluation des travaux scientifiques ne sont pas homogènes et chaque université propose son système d’évaluation.
    Dans quelques-unes, le système est sévère et compliqué, dans d’autres, c’est le contraire », a-t-il affirmé. Un autre point qu’il met en avant, les longues procédures administratives pour créer des laboratoires de recherche. Selon le Pr Fareh, « pour créer un laboratoire, il faut des années » et même au-delà, «les procédures existantes pour équiper ces laboratoires sont très compliquées avec des conditions trop sévères et des étapes de contrôle financier décourageantes».
    Encore une fois, l’effort du gouvernement pour encourager et inciter à la recherche scientifique peut paraître décalé par rapport à la réalité de la recherche scientifique en Algérie, raison pour laquelle il faudrait probablement passer par des états généraux de la recherche.
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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