Adam Sfali - Lemag - publié le Mardi 18 Février 2014
Alger : Le quotidien algérien ‘El Watan’ a établi, mardi, un parallèle entre l'activisme du Roi Mohammed VI en Afrique et l'absence de l'Algérie de la scène continentale.
Dans un article consacré à la prochaine tournée royale en Afrique, El Watan écrit dans sa rubrique international : "On ne peut dire que l'absence du royaume au sein de l'Union africaine a été un échec, bien au contraire…force est de constater que le lobbyisme marocain en dehors de l'Union africaine depuis 1984 est jusque-là payant, puisque seuls 17 pays reconnaissent la RASD après le retrait de la Zambie en 2011 et du Burundi en 2010".
Et le journal algérien de poursuivre: "Quand on observe qu'aucun président algérien ne s'est rendu en visite officielle dans un pays africain en dehors des rendez-vous mondains du fameux Nepad ou des sommets de l'UA, il ne faut pas s'étonner de voir le Roi jouer le VRP de son pays sur le continent noir".
Depuis la tournée de Liamine Zeroual en 1996 au Sahel, rappelle El Watan, "l'Algérie s'est contentée d'un smig diplomatique en Afrique, en misant sur un ministre délégué dont on a du mal à voir les résultats de ses longues pérégrinations".
S'agissant de la prochaine tournée royale, le journal relève que le Mali "constitue une sublime porte d'accès au leadership africain pour le Roi Mohammed VI, qui aura à cœur de montrer qu'être en dehors de l'UA n'est pas forcément un obstacle pour (re)tisser des liens et gagner des zones d'influence".
C'est "un calcul ingénieux pour le monarque, sachant que s'il ne gagne pas grand-chose, il n'y perdra pas non plus", fait remarquer l'auteur de l'article, notant que le souverain défendra "la vision marocaine de la crise malienne qui serait aussi conforme à l'agenda de certains pays occidentaux amis, à l'image de la France.
Au-delà de "l'approche duale" de cette crise entre le Maroc et l'Algérie, El Watan souligne qu'"on ne peut reprocher au roi de travailler pour les intérêts géopolitiques de son pays", "le monarque est une exception nord-africaine en termes d'engagement en Afrique subsaharienne et plus encore vers le Sud".
Analysant les retombées des autres étapes du périple royal, à savoir la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Gabon, le journal fait observer que "le Roi Mohammed VI comptera sur son activisme au sein de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD)", ainsi que sur "ses amitiés avec les pays francophones de la Cédéao traditionnellement pro-marocains pour injecter les investissements marocains, dont il attend forcément une plus-value diplomatique".
Alger : Le quotidien algérien ‘El Watan’ a établi, mardi, un parallèle entre l'activisme du Roi Mohammed VI en Afrique et l'absence de l'Algérie de la scène continentale.
Dans un article consacré à la prochaine tournée royale en Afrique, El Watan écrit dans sa rubrique international : "On ne peut dire que l'absence du royaume au sein de l'Union africaine a été un échec, bien au contraire…force est de constater que le lobbyisme marocain en dehors de l'Union africaine depuis 1984 est jusque-là payant, puisque seuls 17 pays reconnaissent la RASD après le retrait de la Zambie en 2011 et du Burundi en 2010".
Et le journal algérien de poursuivre: "Quand on observe qu'aucun président algérien ne s'est rendu en visite officielle dans un pays africain en dehors des rendez-vous mondains du fameux Nepad ou des sommets de l'UA, il ne faut pas s'étonner de voir le Roi jouer le VRP de son pays sur le continent noir".
Depuis la tournée de Liamine Zeroual en 1996 au Sahel, rappelle El Watan, "l'Algérie s'est contentée d'un smig diplomatique en Afrique, en misant sur un ministre délégué dont on a du mal à voir les résultats de ses longues pérégrinations".
S'agissant de la prochaine tournée royale, le journal relève que le Mali "constitue une sublime porte d'accès au leadership africain pour le Roi Mohammed VI, qui aura à cœur de montrer qu'être en dehors de l'UA n'est pas forcément un obstacle pour (re)tisser des liens et gagner des zones d'influence".
C'est "un calcul ingénieux pour le monarque, sachant que s'il ne gagne pas grand-chose, il n'y perdra pas non plus", fait remarquer l'auteur de l'article, notant que le souverain défendra "la vision marocaine de la crise malienne qui serait aussi conforme à l'agenda de certains pays occidentaux amis, à l'image de la France.
Au-delà de "l'approche duale" de cette crise entre le Maroc et l'Algérie, El Watan souligne qu'"on ne peut reprocher au roi de travailler pour les intérêts géopolitiques de son pays", "le monarque est une exception nord-africaine en termes d'engagement en Afrique subsaharienne et plus encore vers le Sud".
Analysant les retombées des autres étapes du périple royal, à savoir la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Gabon, le journal fait observer que "le Roi Mohammed VI comptera sur son activisme au sein de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD)", ainsi que sur "ses amitiés avec les pays francophones de la Cédéao traditionnellement pro-marocains pour injecter les investissements marocains, dont il attend forcément une plus-value diplomatique".
Commentaire