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Maroc : Le statut d’économie émergente encore loin

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  • Maroc : Le statut d’économie émergente encore loin

    Main-d’œuvre bon marché, cours de change stable et inflation maîtrisée… Le Maroc a tout mis en œuvre pour attirer les investisseurs étrangers. La croissance économique a doublé au cours des années 90, passant à 4,3% en moyenne contre 2,1% la décennie précédente. Et pourtant, cela n’a pas fait du Royaume un pays d’économie émergente.
    Telle est l’une des principales conclusions du dernier rapport risque-pays de L’Agence française de développement (AFD) sur le Maroc.
    L’AFD identifie plusieurs handicaps, notamment «le double excès d’offre observé sur les marchés de facteurs – chômage et surplus d’épargne – qui témoigne d’obstacles structurels à l’initiative privée, à l’investissement et à la croissance». Quels seraient alors les éléments qui permettraient au Maroc de bénéficier d’un taux de croissance structurellement élevé à même de limiter le risque-pays? Rehausser la productivité en favorisant l’adéquation entre offre et demande de travail, ce qui passe par l’amélioration des systèmes éducatifs et la diffusion des technologies à une plus large échelle. Ainsi, avec une inflation maîtrisée, une santé budgétaire retrouvée et un risque-pays au plus bas, le Maroc peut se prévaloir d’un climat économique particulièrement favorable. Or la faible productivité du travail et les contraintes pesant sur l’offre, du fait de systèmes éducatifs inadaptés au marché de l’emploi, posent problème. Ces problèmes avaient déjà été identifiés bien avant la période actuelle, quand la réforme de l’enseignement, qui devait faire du Royaume un pôle de compétitivité attractive, a été initiée. Mais la mauvaise passe conjoncturelle traversée entre 2005 (croissance ramenée à environ 1%) et aujourd’hui a retardé l’avancée vers cet objectif, au demeurant très ambitieux, pour ne pas dire trop ambitieux.

    Fait principalement mis en cause: la sécheresse observée durant la campagne 2004-2005, grevant lourdement la production agricole (13% du PIB et 40% de la population active). Un bémol cependant: la croissance non agricole a été moins affectée que dans le passé par l’effet des aléas climatiques. En attestent les prévisions du Haut commissariat au Plan (HCP), qui font état d’une légère baisse de la croissance de 4,7% en 2004 à 3,1%.

    Comme le souligne, par ailleurs, le rapport de l’AFD, «le marché du travail marocain présente des caractères assez marqués qui éclairent fortement un certain nombre de problèmes structurels que connaît le pays». Il épingle le niveau élevé du chômage déguisé ou de l’emploi dit traditionnel, le secteur informel urbain, couvrant 30 à 40% de l’emploi, le bas taux de l’activité des femmes ou encore le chômage formel en milieu urbain, notamment au seins des classes les plus formées (enseignement supérieur). Au chapitre épargne-investissement, le document met à l’index l’excédent courant et la surliquidité des banques qui «témoigne d’un problème structurel d’allocation de l’épargne».

    Le rapport salue en revanche les performances du crédit immobilier et la consommation qui «connaissent une croissance soutenue», ainsi que le microcrédit même «s’il ne capte que peu d’épargne pour le moment». Mais «le contraste entre la difficulté à prêter aux PME et le succès du microcrédit pointe un enjeu important du développement économique du Maroc». Principalement mises en causes: la faiblesse des institutions «non tant au niveau de l’Etat central et de ses politiques globales, mais au niveau microlocal». C’est-à-dire dans une interaction directe avec des agents économiques.

    L’AFD, qui relève les avancées des réformes, affirme sans ambages qu’«il est donc peu probable que le Maroc puisse prendre à moyen terme le statut d’économie émergente, caractérisée par une règle capitaliste dure et une capacité à absorber les fortes tensions sociales». Concernant la balance des paiements, le rapport souligne, en parlant du textile et de l’habillement, que «c’est de fait la seule industrie qui a émergé à la suite des accords douaniers préférentiels signés avec la Communauté européenne dans les années 1970». Il relativise cependant le poids des phosphates (3/4 des réserves mondiales), dont l’apport dans le PIB ne représentait que 3,2% en 2004 et 16,7% des recettes d’exportations. Les exportations agroalimentaires (19,5%) entre janvier et septembre 2005 sont largement tributaires des aléas climatiques. «La conjonction des problèmes de climat, de pauvreté rurale et d’ouverture sera l’un des principaux problèmes qui se poseront au pays dans les dix prochaines années», conclut le rapport, qui n’est pas parvenu à faire ressortir l’impact de la culture du canabis sur l’économie et les comptes extérieurs du Maroc. Le tourisme, les remises des travailleurs émigrés et les investissements étrangers affichent des perspectives à moyen terme soutenues.
    Le salut viendrait de la capacité des pouvoirs publics marocains à centrer «pas à pas» son action sur la recherche de compromis viables entre trois objectifs principaux: un ajustement à la concurrence internationale, la préservation d’un degré de stabilité macroéconomique et la revalorisation sociale.

    Source : L'Economiste

  • #2
    En effet il reste beaucoup a faire pour parvenir a sortir du rang des pays en voie de developpement...
    Mais il ne faut pas baisser les bras la sortie n'est pas si loin on voit la lumiere au bout du tunnel.

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    • #3
      la sortie n'est pas si loin on voit la lumiere au bout du tunnel.
      Bon courage!!Si le Maroc s'en sort, les Algériens suivront car ils ont ce qu'on appelle "Taghenant"
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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      • #4
        La sortie n'est pas si loin on voit la lumiere au bout du tunnel.
        Le bout du tunnel c'est à Gibraltar et il va falloir creuser encore pas mal d'année.
        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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        • #5
          L'interet de cet article, somme toute équilibré, est qu'il met le doigt sur les "plus" et les "moins" du Maroc. Il renseigne aussi sur l'inexactitude de certaines statistiques parues récemment.
          Dernière modification par jawzia, 09 octobre 2006, 10h22.

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          • #6
            Ben il y a qu'a voir l'engouement pour des valeurs boursieres tel que distrisoft qui n'a pourtant rien d'extraordinaire pour comprendre qu'il y a surliquidité au maroc et qu'on sait pas quoi faire dans son argent, les gens suivent comme des moutons les niches d'investissements...
            Le jour ou les gens auront l'esprit d'initiative et de concurence ca ira beaucoup mieux.

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            • #7
              Il relativise cependant le poids des phosphates (3/4 des réserves mondiales), dont l’apport dans le PIB ne représentait que 3,2% en 2004 et 16,7% des recettes d’exportations. Les exportations agroalimentaires (19,5%) entre janvier et septembre 2005 sont largement tributaires des aléas climatiques.
              C'est vrai qu'il reste encore du chemin à faire par contre le secteur textile c'est bien redressé même devant la concurrence asiatique et chinoise. Mais ce qui est bien comparativement à l'Algérie c'est que le Maroc n'est plus un pays mono exportateur car il a réussi à s'affranchir de l'exploitation du phosphate qui avant était la première source de revenu au PIB en faisant émerger d'autres secteurs comme l'agriculture, le textile et le tourisme.

              Maintenant ce que doit faire le pays c’est booster le secteur de l’offshoring et des nouvelles technologies. Ce qui est bien c'est que cela commence déjà à donner des fruits comme les délocalisations des centres d'appels et de production et les derniéres annonces d'entreprises comme AXA (qui compte créer 1500 postes), Dell, LG ou Unilog... Ce qui est navrant pour l'Algérie c'est que le gouvernement ne se donne aucune prétention pour définir des programmes dans ce genre de secteur qui pour l'instant n'existe pas en Algérie.

              Voici trois articles dans ce sens :

              http://www.jeuneafrique.com/pays/mar...96casabhcethg0
              http://www.leconomiste.com/article.html?r=3
              http://www.lavieeco.com/Economie/Off...frira-le-Maroc
              Dernière modification par walid_dz, 09 octobre 2006, 07h12.

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              • #8
                Après deux jours, je note que les chiffres avancés dans le rapport de l'Agence Française de Développement n'ont fait l'objet d'aucune contestation de la part des forumistes. Ceci nous place loin des chiffres farfelus tels ceux du chomage qui frolent le plein-emploi.
                Je retiendrai, d'autre part, la pertinence de cette conclusion, qui pourrait très bien concerner l'algerie (en fait tous les pays prétendant à un statut d'économie émergente) :
                Le salut viendrait de la capacité des pouvoirs publics marocains à centrer «pas à pas» son action sur la recherche de compromis viables entre trois objectifs principaux: un ajustement à la concurrence internationale, la préservation d’un degré de stabilité macroéconomique et la revalorisation sociale

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                • #9
                  je note que les chiffres avancés dans le rapport de l'Agence Française de Développement n'ont fait l'objet d'aucune contestation de la part des forumistes. Ceci nous place loin des chiffres farfelus tels ceux du chomage qui frolent le plein-emploi.

                  De quels chiffres francais ? de quelle taux de chomage ? et de quel plein emploi tu parles ?????

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                  • #10
                    Il épingle le niveau élevé du chômage déguisé ou de l’emploi dit traditionnel, le secteur informel urbain, couvrant 30 à 40% de l’emploi, le bas taux de l’activité des femmes ou encore le chômage formel en milieu urbain, notamment au seins des classes les plus formées (enseignement supérieur).
                    C'est loin des 7.7%

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                    • #11
                      7,8 % a deja ete expliqué par le HCP ! il s'agissait l'a juste de la croisance dÄin qinatale et non dde la moyenne de l'année !! celui la reste touours 9,8 % !!

                      Je crois que maintenant, c'est le moment ou tu te demanderas pour la n ieme fois pour les emploi non remunerés ne sont pas inclus !!!

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                      • #12
                        Exactement.

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                        • #13
                          beh vas y ne te genes pas

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                          • #14
                            Emploi non rémunéré peut etre mais chaque emploi crée de la croissance et c'est mieux que rien, donc vaut mieux ca que se tourner les pouces a la maison ou tenir les murs du quartier.

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                            • #15
                              «Itmakes no sens» ! C'est en ces termes qu'un patron de multinationale basée à Casablanca s'est exprimé à l'annonce du taux de chômage au terme du premier semestre. 7,7% ! du jamais vu depuis 13 ans.
                              Pour la suite : http://www.lavieeco.com/Economie/7-7-Faut-il-croire
                              Bien sur que les petits boulots valent mieux que l'oisiveté. Les sociétés modernes sont celles de l'information. Encore faut-il qu'elle soit crédible.

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