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L’orchestre synphonique national : Un maelstrom vivifiant algéro-français

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  • L’orchestre synphonique national : Un maelstrom vivifiant algéro-français

    L’orchestre synphonique national dirigé par T. Dubienko et A. Arias

    La musique n’a pas de frontières. Le maestro est français. Le soliste est français aussi. L’orchestre est algérien. Ils interprètent des œuvres de compositeurs allemands et autrichiens. C’était lors du concert donné dimanche soir au Théâtre national algérien à Alger.


    Effectivement, ce fut un concert d’une grande mélomanie «espérantiste» au grand bonheur des amateurs de musique classique. La preuve ! Le TNA affichait archicomble. Sous la direction de l’Orchestre symphonique national, communément appelé l’OSN, en partenariat avec l’Institut français d’Alger, le maestro Thomas Dubienko, accompagné du génial violoniste soliste Alain Arias, ont donné un concert de toute beauté au Théâtre national algérien Mahieddine Bachtarzi, dont les maîtres-mots sont : élégance, prestance et brillance.

    Un concert placé sous le signe de l’amitié algéro-française. Ils interpréteront à l’unisson et sans fausses notes une partition de haut niveau. Celle de monuments de la musique classique universelle. L’ouverture de «Don Juan» de l’Autrichien Wolfgang Amadeus Mozart, le concerto pour violon et orchestre en ré majeur (opus 61, trois mouvements Allegro ma non troppo, larghetto, Rondo allégro) de Ludwig Van Beethoven, la symphonie n°14 en ré majeur (Londres, quatre mouvements adagio-allégro, andante, Menuetto-Allegro, Alegro spiritoso). Et ce, dans une bonne intelligence instrumentale. L’œil vigilant et l’ouie fine, le maestro Thomas Dubienko est sémillant, vif et alerte dans ses «manœuvres orchestrales» et adéquation avec les musiciens de l’Orchestre symphonique national. Et ce, en distillant une fresque plurielle jouée par une légion de mains, pour ne pas dire des doigts experts. Des notes mélodiques, mélancoliques, primesautières, dramatiques, guillerettes, ardentes… Bref, ils ont sorti le grand jeu. Un jeu panoramique. Grandiose, quoi !

    Alain Arias, virtuose «fiddler»

    Le musicien qui aura fait sensation lors de cette soirée est sans conteste le soliste Alain Arias. Son pedigree ? En 2010 et 2012, il a été sélectionné pour être le violon solo et soliste de l’Orchestre du CNSM de Lyon lors de sessions à l’Auditorium de Lyon.
    Depuis, il est musicien supplémentaire de l’Orchestre national de l’Opéra de Lyon.

    En 2012, il a eu l’occasion de jouer en soliste aux côtés d’Alexis Cardenas avec le Schola Chamber Orchestra. Il a joué au Festival de Chirens, ainsi qu’au Festival Cordes et Pics. Il a également été invité en tant que jeune soliste pour participer au «Festival Sérénade» de Surgères, avec Pierre Lénert et Nicolas Stavy. Il a eu l’occasion de jouer plusieurs fois en soliste avec orchestre (Orchestre de chambre de Vannes, Orchestre de chambre de Lyon, Orchestre de chambre de Montpellier, Schola Chamber Orchestra, Orchestre de Guérande, Orchestre de Lorient, Verneuil...). Il a rejoint aussi l’orchestre de chambre de Lyon, le Schola Chamber Orchestra, ainsi que l’Orchestre de chambre de Montpellier comme violon solo.

    En 2009, il a intégré l’ensemble Opus XXI spécialisé dans la musique contemporaine, qui a pu se produire entre autres au Festival «Musica» de Strasbourg. Aussi, le public agréablement surpris et acquis à son charme et son art pas du tout majeur, découvrira un soliste au jeu aérien et céleste. Alain Arias fera sortir les violons… d’Ingres. Il extirpe à son archet avec lequel il fait corps… et âme des notes incisives, fulgurantes, éloquentes, joviales et expressives, montrant une dextérité avérée. Ce «fiddler» est un virtuose. Et il partagera sa mélomanie créative avec le public l’ovationnant à chaque solo. Animé d’une grande générosité, Alain Arias reviendra sur scène… à trois reprises.

    Trois solos dont la «Sarabande» (suite pour orchestre N°3) de Jean-Sebastien Bach, en guise de présent et remerciement au public algérien. Un hat-trick, quoi ! Un pur bonheur ! Cet orchestre «international» invitera un joueur de derbouka, un drabki (percussion) à le rejoindre à la fin. Ils joueront une version philharmonique de Arsam Wahran de Blaoui Houari et que Houari Benchenet revisitera. «Ce fut une belle aventure humaine. Un souvenir que je garderai avec moi pour toujours dans mon cœur. Merci !», confiera le maestro Thomas Dubienko.

    K. Smail- El Watan
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