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PSA devient officiellement franco-chinois

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  • PSA devient officiellement franco-chinois

    Une page se tourne sur deux siècles d'histoire. Depuis 1810, la famille Peugeot présidait aux destinées du groupe qui porte son nom. A l'occasion de la présentation des résultats 2013 du groupe, la famille a officialisé la perte de son rôle de premier actionnaire de PSA Peugeot Citroën en annonçant l'arrivée à son capital de l'Etat et du constructeur chinois Dongfeng dans le cadre d'une augmentation de capital d'un montant global de 3 milliards d'euros.
    «Le partenariat avec Dongfeng est un partenariat inédit qui va nous permettre de jouer les premiers rôles dans la région Asie», a commenté Jean-Baptiste de Chatillon, directeur financier de PSA, au cours d'une téléconférence de presse. «Il va aussi assurer au groupe une situation financière saine et solide sur le long terme et lui permettre d'investir», a ajouté le dirigeant.
    Le conseil de surveillance a approuvé hier l'augmentation de capital qui débouchera sur l'entrée de l'État français et du constructeur chinois Dongfengdans le groupe franc-comtois. À l'issue de l'opération, chacun des nouveaux venus détiendra 14% du capital, une part équivalente à celle de la famille Peugeot, qui en possédait, avant l'opération, 25,4%.
    L'État et Dongfeng débourseront environ 800 millions d'euros chacun dans le cadre d'une augmentation de capital réservée. Ensuite, 1,4 milliard sera levé en Bourse. Avec le jeu des bons de souscription d'actions (BSA) attaché aux actions existantes, c'est même de 4 milliards d'euros d'argent frais que pourrait bénéficier PSA.
    Cette somme est indispensable pour que le groupe puisse renforcer ses positions dans les pays émergents (notamment le Brésil et la Russie) et créer une nouvelle usine en périphérie de l'Europe. Parallèlement, la coopération industrielle et technologique avec Dongfeng sera poussée plus avant. Il s'agit de créer de nouveaux modèles pour la Chine et l'Asie du Sud-Est. Les deux groupes exploitent déjà une coentreprise grâce à laquelle plus de 550.000 véhicules ont été vendus l'an dernier. Enfin, le conseil de surveillance a aussi validé les négociations destinées à rapprocher PSA Finance de la banque espagnole Santander.

    PSA a brûlé moins de liquidités que prévu

    Outre cette annonce stratégique majeure, le groupe a dévoilé une perte nette, part du groupe, de 2,3 milliards d'euros sur l'année 2013. En 2012, le Français avait affiché une perte nette de 5 milliards d'euros. La perte annoncée est toutefois supéreure aux 1,7 milliard d'euros attendu par Bloomberg.

    Le chiffre d'affaires a baissé l'an dernier de 2,4% à 54,1 milliards d'euros. Mais en dépit de cette baisse des ventes, le groupe a fortement réduit sa consommation de «free cash flow opérationnel» (ses liquidités). Il a consommé l'an passé 426 millions d'euros, hors charges de restructuration, de liquidités contre 3 milliards l'année précédente, un chiffre meilleur que prévu.
    PSA vise ainsi un free cash flow opérationnel positif «en 2016 au plus tard», autrement dit il ne compte plus brûler de liquidités à compter de cette date. Le groupe n'a toutefois pas communiqué d'objectifs pour l'année en cours. Il a confirmé en revanche négocier un partenariat avec la banque espagnole Santander en Europe. La filiale bancaire du constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën et Santander Consumer Finance, filiale de crédit à la consommation de la banque espagnole Santander, souhaiteraient ainsi créer un partenariat à parts égales. Cet accord permettrait notamment à Banque PSA Finance de ne plus avoir recours à la garantie de l'Etat français pour assurer le financement de ses activités.

    Carlos Tavares prendra la tête du groupe le 31 mars

    Cette présentation des résultats 2013 a également été l'occasion de marquer le passage officiel de témoin entre Philippe Varin, président du directoire, et Carlos Tavares, ancien numéro deux de Renault et membre du directoire depuis le 1er janvier. Carlos Tavares prendra ainsi la succession de Philippe Varin à la présidence du directoire du groupe dès le 31 mars. Il assurera en outre dès jeudi la responsabilité des opérations du numéro un automobile français.
    Tout n'est cependant pas réglé. La principale incertitude porte sur la gouvernance de PSA, et les relations entre les trois grands actionnaires. Chacun devrait disposer de deux sièges au conseil et éventuellement d'un troisième qu'occuperait un censeur sans droit de vote. Aucun nom n'a toutefois été annoncé. Le nom de celui qui succédera à Thierry Peugeot comme président de ce conseil de surveillance n'est pas encore connu. Seule certitude, ce sera une personnalité indépendante, c'est-à-dire n'ayant aucun lien avec l'un des trois grands actionnaires


    le figaro
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