Par La Voix de la Russie | Le sort dramatique de Mouammar Kadhafi, leader de la Jamahiriya libyenne et l’un des dictateurs les plus zélés de notre temps, confirme que rien n’est éternel sous le soleil qu'il est possible que l’idole de millions de personnes tombe, victime d’une foule enragée. Né dans une famille bédouine pauvre, Kadhafi a prouvé qu'un homme épris d’une idée pouvait réaliser n’importe quel objectif fixé. Or, sa mort porte à croire qu’une longue ascension au sommet se termine souvent par une chute impétueuse.
Il ne faut pas sous-estimer le rôle de Mouammar Kadhafi, estime le politologue Léonide Savine.
« Il a su transformer un Etat colonial en une puissance prospère. Il ne dépensait pas les pétrodollars pour une vie luxueuse mais pour développer l’infrastructure sociale. Il a construit un système d’aqueducs dans le pays situé dans le désert, il soutenait les jeunes en leur accordant des allocations, ce qui les a dépravés et ils se sont insurgés plus tard contre lui. »
Le rôle de leader local n’arrangeait, semble-t-il, pas Kadhafi et il exhortait l’Afrique à se débarrasser de l’héritage colonial. Ces ambitions politiques étaient appréciées au-delà du continent. Il était considéré pendant différentes périodes comme un ami de l’URSS ou bien des Etats-Unis. Or, il s'agissait plutôt des éléments d’un jeu indépendant. Washington et les capitales européennes étaient prêts à tolérer n’importe quel régime dictatorial pourvu qu'il leur soit avantageux.
Kadhafi est l’auteur de la « troisième théorie mondiale » : la Libye a emprunté une voie moyenne d’un authentique pouvoir du peuple entre capitalisme et communisme. Au micro l’orientaliste Alexei Podserob, ex-ambassadeur de Russie en Libye :
« Il a donné des gages à cette théorie. Bien qu’elle se soit avérée finalement utopique, il faut l’apprécier à sa juste valeur : Kadhafi a mis le cap sur le socialisme et le peuple l’a soutenu. D’aucuns s’y opposaient mais la guerre a confirmé que la plupart des habitants soutenaient Kadhafi. N’étaient-ce les bombardements de l’OTAN, il aurait brisé la résistance des mutins. »
Kadhafi se considérait-il exclusivement comme un politicien ? Ceux qui le connaissaient racontent qu’il s’imaginait plutôt un prophète. Etait-il seul à penser ainsi ? D’après de multiples témoignages, les jeunes Libyens étaient fidèles à Kadhafi jusqu’au fanatisme.
Mouammar Kadhafi était épris d’une idée. Son pouvoir n’était pas pour lui une chance de s’enrichir ou de satisfaire ses ambitions mais une haute mission spirituelle et patriotique. Néanmoins, le leader libyen a subi le même sort que plusieurs idoles renversées. N
Il ne faut pas sous-estimer le rôle de Mouammar Kadhafi, estime le politologue Léonide Savine.
« Il a su transformer un Etat colonial en une puissance prospère. Il ne dépensait pas les pétrodollars pour une vie luxueuse mais pour développer l’infrastructure sociale. Il a construit un système d’aqueducs dans le pays situé dans le désert, il soutenait les jeunes en leur accordant des allocations, ce qui les a dépravés et ils se sont insurgés plus tard contre lui. »
Le rôle de leader local n’arrangeait, semble-t-il, pas Kadhafi et il exhortait l’Afrique à se débarrasser de l’héritage colonial. Ces ambitions politiques étaient appréciées au-delà du continent. Il était considéré pendant différentes périodes comme un ami de l’URSS ou bien des Etats-Unis. Or, il s'agissait plutôt des éléments d’un jeu indépendant. Washington et les capitales européennes étaient prêts à tolérer n’importe quel régime dictatorial pourvu qu'il leur soit avantageux.
Kadhafi est l’auteur de la « troisième théorie mondiale » : la Libye a emprunté une voie moyenne d’un authentique pouvoir du peuple entre capitalisme et communisme. Au micro l’orientaliste Alexei Podserob, ex-ambassadeur de Russie en Libye :
« Il a donné des gages à cette théorie. Bien qu’elle se soit avérée finalement utopique, il faut l’apprécier à sa juste valeur : Kadhafi a mis le cap sur le socialisme et le peuple l’a soutenu. D’aucuns s’y opposaient mais la guerre a confirmé que la plupart des habitants soutenaient Kadhafi. N’étaient-ce les bombardements de l’OTAN, il aurait brisé la résistance des mutins. »
Kadhafi se considérait-il exclusivement comme un politicien ? Ceux qui le connaissaient racontent qu’il s’imaginait plutôt un prophète. Etait-il seul à penser ainsi ? D’après de multiples témoignages, les jeunes Libyens étaient fidèles à Kadhafi jusqu’au fanatisme.
Mouammar Kadhafi était épris d’une idée. Son pouvoir n’était pas pour lui une chance de s’enrichir ou de satisfaire ses ambitions mais une haute mission spirituelle et patriotique. Néanmoins, le leader libyen a subi le même sort que plusieurs idoles renversées. N
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