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Les stomisés en détresse s’en remettent au ministre

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  • Les stomisés en détresse s’en remettent au ministre

    «La mission de service public, dévolue à l’ONAAPH afin de subvenir aux besoins de tous les handicapés, semble ne pas tenir compte des problème spécifiques au stomisés

    Cet organisme n’arrive pas à remplir sa mission non seulement du point de vue quantitatif (les ruptures de stocks sont fréquentes et régulières) et surtout en qualité, puisque les produits distribués, gratuitement, ont souvent présentés des désagréments et étaient, donc, inefficaces et inconfortables à plus d’un titre (fuite de liquide et d’odeurs… etc.) ».

    C’est par ces termes pas très élogieux pour l’ONAAPH que M. Rachid Mansouri, président de l’association des stomisés de Béjaïa (ASB) a fait part au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, dans une lettre datée du 15 février courant, de la situation dramatique que vivent les stomisés de la wilaya de Béjaïa. Et d’ajouter : « Cela semble compréhensible car cette distribution gratuite ne procure apparemment aucune rentabilité ni plus value à cet organisme devenu autonome et donc, obligé de réaliser un équilibre financier parfait. Ces produits (les poches pour stomisés) disponibles dans les officines pharmaceutiques, au coût réel de 250 et 350 DA la poche, ne sont pris en charge par la sécurité sociale (CNAS et CASNOS) que partiellement puisque là aussi, cette dernière (la sécurité sociale) préfère se baser sur le coût des produits commercialisés par l’ONAAPH ».

    Voilà, donc, conclut-t-il, « deux organismes à vocation hautement sociale en défaut par rapport à leur mission initiale réglementaire ».

    Poussés dans cette impasse, les stomisés n’ont d’autres choix que de se rabattre sur les chiffons, les sachets de lait et autres bouteilles en plastic.

    Le président de l’ASB, qui craint la remise en cause de la sécurité sociale malgré les engagements et les promesses données depuis 1962, rappelle que les stomisés, déjà fragilisés par leur maladie, ne savent plus ni à qui ni où se plaindre. Il ne leur resterait que le recours à l’isolement absolu dans le silence pour fuir le monde des vivants (…). L’ASB, depuis sa création en 2001, écrit son président, « n’a eu de cesse de plaider pour la création, à Béjaïa, d’un centre d’entero-stomathérapie pour soulager, un tant soit peu, les stomisés de leur souffrance ».

    Ainsi, il souhaite, entre autres, multiplier les activités récréatives pour les stomisés afin de les sortir de leur isolement et de leur dépression qui souvent aggravent l’évolution de la maladie.

    Mais tant que le problème de la disponibilité des poches n’est pas réglé de manière définitive et ces malades ne sont pas au centre des préoccupations des responsables et des institutions, insiste Rachid Mansouri, « l’action de l’ASB ou de toute autre association est condamnée à rester au stade de la figuration sociale où domineront l’impuissance et la culpabilisation ».

    B. Mouhoub- la dépêche de kabylie
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