Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Nawres Bacha, Hadjer Kouidri

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Nawres Bacha, Hadjer Kouidri

    «Ce que j’ai voulu dire par Nawress Bacha c’est que la condition de la femme n’a pas du tout évolué», a indiqué la jeune écrivaine lors d’une rencontre littéraire. «Je me suis intéressée à l’ère Ottomane car il s’agit d’une période qu’on a occulté de notre histoire. On parle souvent de l’ère coloniale française mais pas de cette époque», ajoute Hadjer Kouidri. Lauréat du prix Tayeb Saleh en 2012, Nawress Bacha a déjà été édité deux fois au Liban et au Soudan. Il s’agit-là de sa troisième réédition


    Après s’être essayée au journalisme pendant quelques années, Hadjer Kouidri a fini par prendre le parti d’abandonner pour se consacrer à sa passion : l’écriture. Elle ne tardera pas à donner naissance à son premier roman, Nawress Bacha, un récit époustouflant qui plonge le lecteur au cœur d’Alger d’antan.Paru aux éditions Anep, ce roman de 185 pages nous emmène à la rencontre de l’Algérie des débuts du XIXe siècle.

    Daouia, le personnage principal, est native du Titteri. C’est une jeune bergère dont le destin sera bouleversé par sa rencontre avec le Bachagha Hamdane qui fait d’elle sa seconde épouse. Daouia passe du dénuement à une vie de rêve. Mais elle ne tardera pas à déchanter. Les tracas surgissent avec les coups bas de la première épouse du Bachagha qu’elle devra subir. Après le décès de son époux, Daouia, jeune et séduisante veuve, retourne vivre chez sa mère. Elle laisse derrière elle Ibrahim, son fils unique. Daouia se remarie deux fois par nécessité, pour éviter les commérages. À l’issue de sa seconde union, elle donnera naissance à une fille, Zhor. Hélas, un autre drame survient, son fils Ibrahim meurt suite à une chute de cheval. N’ayant plus d’attache, Daouia décide alors de s’installer à D’zair, cette ville dont la mer purifie les âmes et fait oublier les souffrances. Elle est accompagnée d’Aïcha el Aaggouna (la muette), une servante sourde-muette, et Kotonius, un Maltais. La tête pleine d’espoir, Daouia entame à Alger une nouvelle vie. C’est dans cette cité qu’elle rencontrera l’amour de sa vie, le Bach Kateb, trésorier du Dey Mustapha Bacha. A ses côtés, Daouia vit les meilleurs jours de son existence, jusqu’au jour où son destin la rattrape… L’auteure a opté pour une fin ouverte où elle laisse le choix à Daouia.

    Dans ce premier roman, Hadjer Kouidri qui, pour les besoins de son livre, a fait des recherches durant trois ans, donne une description minutieuse d’Alger à l’ère Ottomane. Elle emporte son lecteur dans les dédales de la Casbah et le fait rencontrer des personnages venus d’horizons différents. Mais ce qui retient surtout l’attention, c’est sa manière de raconter Daouia. «Ce que j’ai voulu dire par Nawress Bacha c’est que la condition de la femme n’a pas du tout évolué», a indiqué la jeune écrivaine lors d’une rencontre littéraire. «Je me suis intéressée à l’ère Ottomane car il s’agit d’une période qu’on a occulté de notre histoire.

    On parle souvent de l’ère coloniale française mais pas de cette époque», ajoute Hadjer Kouidri. Lauréat du prix Tayeb Saleh en 2012, Nawress Bacha a déjà été édité deux fois au Liban et au Soudan. Il s’agit-là de sa troisième réédition. Roman fort poignant, Nawress Bacha est un ouvrage dédié à la femme et un cri d’amour pour Alger, la ville des paradoxes qui n’a pas fini d’inspirer les auteurs. L’auteure prépare actuellement un second roman qui sera consacré à Raïs Hamidou.


    Nawres Bacha, Hadjer Kouidri
    Anep éditions, 185 pages, 370 DA.

    Par Wafia Sifouane Mouffok- La Tribune
Chargement...
X