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Les sept péchés capitaux de la Chine !

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  • Les sept péchés capitaux de la Chine !

    L'économie chinoise apparait invincible, une mécanique bien huilée, au développement planifié et gouvernée d'une main de fer par des dirigeants avisés.

    Le tableau est impressionnant, avec un taux de croissance remarquable, toujours proche à quelques décimales près des prévisions, une inflation maîtrisée, un taux de change contrôlé. Rien à voir donc avec la dérive actuelle des autres pays émergents.

    Alors, une Chine invincible, à l'abri du chaos ? Pas si sûr si l'on regarde de plus près les "sept péchés capitaux" de l'empire du milieu.

    L'endettement du pays.
    Pékin a mis en oeuvre des investissements publics massifs, mais peu rentables, ce qui a généré des créances douteuses. En 10 ans, la moitié du PIB a été investi en dépenses publiques, propulsant la dette de l'Etat et des collectivités locales à plus de 100% du PIB.

    Or à ce niveau, la soutenabilité est une affaire de croissance, de taux d'intérêt et de disponibilité de l'épargne or rien n'est acquis en ce domaine.

    Deuxième épée de Damoclès, le "shadow banking"
    Ce réseau informel échappe à toute réglementation et ces « banquiers de l'ombre » fragilisent tout le système chinois par ses prises de risque incontrôlées.

    La récente mésaventure d'ICBC qui a été sous la menace d'un premier défaut de grande ampleur a contraint les autorités à intervenir pour éviter l'onde de choc sur le système financier. Selon les dernières estimations de Moody's, le « shadow banking » pèserait 4.800 milliards de dollars soit 54% du PIB. C'est un risque systémique majeur.

    Troisième raison d'être inquiet, la suraccumulation du capital
    Le pays est exposé à un important risque de suraccumulation du capital. Sur fond de bulle de crédit, l'investissement n'a cessé de se développer en Chine, jusqu'à représenter plus de 47% du PIB. Un chiffre exorbitant à mettre en perspectives avec les 19% de la zone euro ou les 15% des États-Unis. Et la suraccumulation fait le lit des crises les plus graves.

    Cela renvoie directement au 4ème point noir, la faiblesse de la demande intérieure
    Le débouché de la production doit être assuré. Mais le débouché est aujourd'hui pénalisé par la faiblesse du revenu consacré à la consommation et le sous-développement des institutions sociales. C'est une épine dans la volonté de rééquilibrer les moteurs de la croissance.

    Autre facteur de crainte, la perte compétitivité du « made in China »
    L'avantage salarial chinois s'érode au fil des ans. Les salaires de Shangaï ou de Tianjin convergent vite vers ceux des grandes agglomérations développées.

    Sur les plus hautes qualifications, les écarts pourraient même être inférieurs à 30% d'ici 2015 à en croire le Boston Consulting Group. Le coeur du business model chinois est attaqué.

    L'arrimage du yuan au dollar pose également problème
    On le voit dans le taux de change effectif réel, celui qui tient compte de l'inflation et de la structure des exportations chinoises : en hausse de 28% depuis entre janvier 2003 et décembre 2013, il fait perdre davantage en compétitivité-coût.

    Et c'est bien cet acharnement à vouloir rester coller au dollar qui a causé la chute des pays asiatiques en 1998.

    Enfin pour terminer, une corruption endémique
    Le Parti communiste chinois a sanctionné près de 200.000 de ses cadres l'an dernier, au cours de ce que les autorités décrivent comme une vaste campagne anticorruption.

    Mais les révélations des milliards dissimulés part les dignitaires chinois dans les paradis fiscaux et la condamnation de militants anti-corruption montre les limites de l'exercice.

    Jusqu'ici tout va bien. Tellement bien qu'on se demande jusqu'à quand le capital chinois peut résister à ce point à ces péchés capitaux.

    la tribune
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