Djamel CHABANE
« le monde contingent existe dans les intelligences en dehors du temps » Ibn Khaldoun
L’homme sait que, à bien y penser, les questions posées par l’univers, telles que : comment situer notre demeure, la Terre, par rapport à l’ensemble de ce vaste univers ? Constituent l’axe autour duquel vient se dérouler toute son existence. C’est pour cela que celui-ci a cherché, à toutes les époques, à se forger des réponses capables de concilier ce qu’il sent avec ce qu’il sait sur ces immenses problèmes.
Les savants et les philosophes ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la réponse raisonnable à apporter à ces questions. Leurs hypothèses à ce sujet ont varié profondément au cours de toute l’histoire humaine et c’est probablement l’ensemble des réponses formulées à une époque donnée en vue d’apporter une solution à ses questions qui constitue ce qu’on est en droit de nommer la « cosmologie » de cette époque, c’est-à-dire ce que l’homme, au stade d’évolution où vient se situer la pensée humaine du moment, se sent conduit à formuler sur la connaissance qu’il possède du cosmos dans sa totalité, dans l’espace comme dans le temps.
Durant vingt-cinq siècles, l’homme se construira, sur des mécanismes « raisonnables », de nombreux modèles de l’univers, de nombreuses cosmologies. Mais tous ces modèles auront en commun de chercher à rapprocher les déductions logiques offertes par la raison et les observations du monde extérieur.
Maintenant quelle est la relation entre la terre et le soleil ? Depuis Copernic chacun sait que la terre tourne autour du soleil en une année, qu’elle tourne sur son axe en 24 heures. La question qui se pose concerne le fondement scientifique de cette hypothèse. Et quelle est la réalité et la vérité des choses ? Puisque les relations terre-soleil sont purement relatives.
Quand Galilée décide de présenter directement au pape la « preuve physique » que le système de Copernic (contraire aux Écritures) représente la vérité, il n’a pas de preuve, et il en avance une qu’on arrive à peine à croire comme venant du fondateur de la dynamique : il prétend que les marées sont dues au mouvement combiné de la Terre autour de son axe et de la Terre autour du Soleil. Sans entrer ici dans le détail de cette affirmation, il suffira de dire que cela justifiait une seule marée par jour, alors que n’importe qui pouvait constater qu’à Venise il y a deux marées par jour. Cette étrange attitude de Galilée ne peut s’expliquer, une fois de plus, que par le total mépris qu’il a des autres, qu’il croit pouvoir convaincre par n’importe quel argument, même les plus invraisemblables. On ne s’étonnera pas, en tout cas, qu’au lieu de le servir, cette « preuve », transmise au pape, ait fait le jeu de ses adversaires. Ceux-ci comprenaient tout à coup que Galilée n’avait aucune preuve de ce qu’il avançait, celle qu’il proposait étant véritablement fausse. Le Saint-Office, de nouveau saisi, décrète cette fois à l’unanimité :
1-Que le Traité sur les révolutions de Copernic serait interdit jusqu’à ce qu’il soit corrigé.
2-Que tout autre ouvrage semblable qui enseignent la même chose seraient interdit. On notera cependant que le décret ne disait pas que les philosophes et mathématiciens ne pouvaient pas étudier et même enseigner le système de Copernic comme hypothèse de réflexion, il était seulement interdit de prétendre que les choses étaient réellement ainsi, que la Terre tournait « vraiment », car cela était contraire à l’Écriture sainte d’une part, et n’était pas scientifiquement démontrée d’autre part. Ce dernier argument souvent passé sous silence, est d’importance. On ne doit jamais perdre de vue qu’une vérité scientifique exige une « preuve », et que cette preuve n’existait ni chez Copernic, ni chez Kepler, ni chez Galilée. Que la Terre tourne autour du Soleil n’est pas un phénomène scientifiquement évident, il nécessite une démonstration (1).
« le monde contingent existe dans les intelligences en dehors du temps » Ibn Khaldoun
L’homme sait que, à bien y penser, les questions posées par l’univers, telles que : comment situer notre demeure, la Terre, par rapport à l’ensemble de ce vaste univers ? Constituent l’axe autour duquel vient se dérouler toute son existence. C’est pour cela que celui-ci a cherché, à toutes les époques, à se forger des réponses capables de concilier ce qu’il sent avec ce qu’il sait sur ces immenses problèmes.
Les savants et les philosophes ne parviennent pas à se mettre d’accord sur la réponse raisonnable à apporter à ces questions. Leurs hypothèses à ce sujet ont varié profondément au cours de toute l’histoire humaine et c’est probablement l’ensemble des réponses formulées à une époque donnée en vue d’apporter une solution à ses questions qui constitue ce qu’on est en droit de nommer la « cosmologie » de cette époque, c’est-à-dire ce que l’homme, au stade d’évolution où vient se situer la pensée humaine du moment, se sent conduit à formuler sur la connaissance qu’il possède du cosmos dans sa totalité, dans l’espace comme dans le temps.
Durant vingt-cinq siècles, l’homme se construira, sur des mécanismes « raisonnables », de nombreux modèles de l’univers, de nombreuses cosmologies. Mais tous ces modèles auront en commun de chercher à rapprocher les déductions logiques offertes par la raison et les observations du monde extérieur.
Maintenant quelle est la relation entre la terre et le soleil ? Depuis Copernic chacun sait que la terre tourne autour du soleil en une année, qu’elle tourne sur son axe en 24 heures. La question qui se pose concerne le fondement scientifique de cette hypothèse. Et quelle est la réalité et la vérité des choses ? Puisque les relations terre-soleil sont purement relatives.
Quand Galilée décide de présenter directement au pape la « preuve physique » que le système de Copernic (contraire aux Écritures) représente la vérité, il n’a pas de preuve, et il en avance une qu’on arrive à peine à croire comme venant du fondateur de la dynamique : il prétend que les marées sont dues au mouvement combiné de la Terre autour de son axe et de la Terre autour du Soleil. Sans entrer ici dans le détail de cette affirmation, il suffira de dire que cela justifiait une seule marée par jour, alors que n’importe qui pouvait constater qu’à Venise il y a deux marées par jour. Cette étrange attitude de Galilée ne peut s’expliquer, une fois de plus, que par le total mépris qu’il a des autres, qu’il croit pouvoir convaincre par n’importe quel argument, même les plus invraisemblables. On ne s’étonnera pas, en tout cas, qu’au lieu de le servir, cette « preuve », transmise au pape, ait fait le jeu de ses adversaires. Ceux-ci comprenaient tout à coup que Galilée n’avait aucune preuve de ce qu’il avançait, celle qu’il proposait étant véritablement fausse. Le Saint-Office, de nouveau saisi, décrète cette fois à l’unanimité :
1-Que le Traité sur les révolutions de Copernic serait interdit jusqu’à ce qu’il soit corrigé.
2-Que tout autre ouvrage semblable qui enseignent la même chose seraient interdit. On notera cependant que le décret ne disait pas que les philosophes et mathématiciens ne pouvaient pas étudier et même enseigner le système de Copernic comme hypothèse de réflexion, il était seulement interdit de prétendre que les choses étaient réellement ainsi, que la Terre tournait « vraiment », car cela était contraire à l’Écriture sainte d’une part, et n’était pas scientifiquement démontrée d’autre part. Ce dernier argument souvent passé sous silence, est d’importance. On ne doit jamais perdre de vue qu’une vérité scientifique exige une « preuve », et que cette preuve n’existait ni chez Copernic, ni chez Kepler, ni chez Galilée. Que la Terre tourne autour du Soleil n’est pas un phénomène scientifiquement évident, il nécessite une démonstration (1).
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