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La mafia en action

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  • La mafia en action

    Depuis l’accession de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir, toute une faune d’aventuriers, de corrupteurs et de corrompus, de mafieux se sont infiltrés dans les rouages de l’Etat, allant jusqu’à gangrener l’appareil judiciaire et d’autres institutions de l’Etat. Un nouveau palier dans l’orientation mafieuse vient d’être franchi à Oran. On se souvient du caricaturiste Djamel Ghanem, poursuivi en justice par son directeur, le patron de La Voix de l’Oranie, pour un délit – ou supposé comme tel – qui n’a jamais été commis. Il avait en effet proposé une caricature sur le président de la République mais qui a été refusée. La justice a marché dans l’opération et le caricaturiste risque jusqu’à 18 mois de prison et 30 000 DA d’amende.

    Mais l’affaire vient de connaître un rebondissement. Jeudi après-midi, quatre individus ont interpellé Ghanem dans la rue, à Oran. Leurs visages étaient dissimulés par des capuches. Ils l’ont roué de coups avant de prendre la fuite.

    Malheureusement, la suite est encore plus grave : la victime se présente au commissariat pour porter plainte et que fait la police ?

    Non seulement elle refuse d’enregistrer sa plainte, mais elle lui confisque en plus son téléphone portable et l’empêche de prendre contact avec son avocat. «Tu n’es pas en Amérique !», lui a-t-il été répondu.
    Résumé :
    1- des malfrats agressent un citoyen en pleine rue et en plein jour ;
    2- la police refuse de bouger le petit doigt et, pire, elle manque de culpabiliser la victime, un comportement inadmissible et qui incite à la réflexion.

    A qui profite le crime et qui a commandité l’opération ? Nous sommes là en face d’un véritable comportement mafieux où l’on risque de voir, à l’avenir, des règlements de comptes organisés au vu et au su de tout le monde. Un phénomène qui n’a pas été constaté depuis l’indépendance. Il rappelle étrangement l’Etat policier de Zine El Abidine Ben Ali où le clan présidentiel piétinait toutes les lois pour accaparer les richesses du pays et pour terroriser d’éventuels concurrents politiques et économiques. Et Abdelaziz Bouteflika était un grand admirateur du système Ben Ali, qu’il a cherché à développer en Algérie.

    La mésaventure du caricaturiste est là pour souligner la gravité de la situation dans laquelle s’enfonce le pays. Ce n’est qu’un petit aperçu si, par malheur, l’actuel locataire d’El Mouradia s’engage pour un quatrième mandat, alors qu’il est moribond. Un grand crime contre l’Algérie est en gestation.


    Tayeb Belghiche- el Watan
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