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L’Espagne va accorder la citoyenneté aux juifs séfarades

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  • L’Espagne va accorder la citoyenneté aux juifs séfarades

    Le gouvernement espagnol a adopté le 7 février dernier le projet de loi accordant la citoyenneté aux juifs d’origine séfarade, dont les ancêtres avaient été expulsés d’Espagne en 1492 par les rois catholiques.
    En modifiant prochainement son code civil pour permettre aux séfarades d’être naturalisés, l’Espagne créé la polémique avec les musulmans chassés par la Reconquista qui demandent aussi à être reconnus comme espagnols.

    L'Espagne a annoncé le 7 février, par la voix du ministre de la Justice Alberto Ruiz Gallardon qu’elle allait permettre la naturalisation des descendants de juifs expulsés du pays en 1492. Le projet de loi sera soumis à un vote législatif cette année et devrait être adopté car le Parti populaire au pouvoir dispose de la majorité absolue au Parlement.
    Une association musulmane et des notables musulmans installés en Espagne ont lundi 16 février contesté la loi «sélective» du gouvernement espagnol concernant la naturalisation des descendants de juifs séfarades expulsés il y a 500 ans.
    Les séfarades en route vers la nationalité ibérique
    Le projet de loi va modifier le Code civil pour faciliter l'obtention de la nationalité espagnole aux juifs séfarades quel que soit le pays actuel d'origine.
    Si le projet de loi est adopté en l’état, il sera considéré que la condition de séfarade est «en elle-même une circonstance exceptionnelle» si le candidat démontre des liens objectifs avec l'Espagne que ce soit par la descendance directe, ou un lien de parenté collatéral avec des séfarades auxquels la nationalité espagnole a déjà été accordée.
    La naturalisation sera pratiquement automatique dès lors que la personne pourra prouver qu'elle est issue de la communauté séfarade via la langue, le nom et la culture espagnole en produisantnotamment un certificat de l'Etat civil ou d'un tribunal rabbinique.
    Le site électronique israelien JSS news affirme que les naturalisations ne concerneront que les séfarades qui devront présenter une accréditation de la Fédération espagnole des communautés israélites (FCJE) pour confirmer leur ascendance et judaïté. L’offre de l’Espagne ne s’applique qu’à ceux qui s’identifient comme juifs et pas aux séfarades Anousim, descendants de juifs qui ont été obligés par l’Inquisition espagnole à se convertir au catholicisme. Les anousim laïcs doivent obligatoirement suivre une formation religieuse de la FCJE et subir une conversion formelle au judaïsme avant de pouvoir obtenir la nationalité espagnole. Ce qui en d’autres termes excluent les nombreux marocains musulmans descendants de familles juives comme les Cohen.
    Les Séfarades tirent leur nom de l'hébreu «Sefarad»qui signifie la péninsule Ibérique où les rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, après avoir chassé en 1492 le dernier souverain musulman lors de la Reconquista, avaient ordonné l'expulsion de 60.000 à 100.000 juifs.
    Ces derniers qui refusaient de se convertir au catholicisme se sont pour la plupart installés au Maroc, en Italie, aux Etats-Unis et en Turquie. Le chiffre des descendants concernés est selon la presse espagnole et israélienne de 3,5 millions de personnes même si le ministre de la justice espagnol n’a cité que les locuteurs du dialecte judéo-espagnol ladino, soit quelque 150.000 personnes.
    La condition de séfarade va donc devenir prochainement une circonstance donnant droit à la nationalité espagnole. Pour Alberto Ruiz Gallardón, «l’Espagne a commis une erreur historique il y a cinq siècles qui se doit d’être réparée car le pays a une dette envers les séfarades qui ont contribué à diffuser la langue et la culture espagnoles à travers le monde».
    Dans la même démarche que l’Espagne, le Portugal compte accorder sa nationalité aux descendants des 400.000 juifs séfarades expulsés en 1536 au cours de l’Inquisition. Le ministère portugais de l'Intérieur élabore actuellement les critères d’application de cette mesure avant la mise en application de la loi.
    Des musulmans réclament la citoyenneté espagnole
    Après l’annonce espagnole de la naturalisation des séfarades, les musulmans d’Espagne ont à leur tour demandé au gouvernement ibérique d’accorder la citoyenneté aux descendants de leurs co-religionnaires expulsés d’Espagne au 15e siècle, et ce par le biais de «l’Association pour l’héritage historique al-Andalus».
    Bayi Loubaris, président de cette association a déclaré en début de semaine que «L’Etat espagnol doit accorder les mêmes droits à tous ceux qui ont été expulsés car autrement, la décision de n’accorder la citoyenneté qu’aux juifs est sélective, et revêt un caractère raciste».
    L’association en question a présenté une liste de nombreuses familles résidant en Afrique du Nord et éligibles selon elle, à la nationalité espagnole.
    Elle cite nommément plusieurs familles marocaines aux origines andalouses, comme les Loubaris (Olivares), Bargach (Vargas), Bouanou (Bueno) qui réclament le même traitement de l’Espagne face aux mesures récemment annoncées vis-à-vis de séfarades.
    Pour rappel, une grande partie de la péninsule ibérique a été occupée par les conquérants musulmans connus comme les Maures de 711 jusqu’en 1492. L’expulsion définitive musulmane de Grenade, connue sous le terme arabe de «Al-Andalus» a eu lieu à partir de 1609 quand le roi Philippe III décréta l’expulsion des Morisques descendants de la population musulmane convertie de force au catholicisme.
    De 1609 à 1614, le gouvernement espagnol en a expulsé 350.000 vers l’Afrique du Nord et aujourd’hui, il y a environ 5 millions de descendants des Morisques au Maroc, et des millions d’autres vivant en Algérie, Egypte, Libye, Mauritanie, Tunisie. En réalité, il y a peu de chances que l’Espagne accède favorablement à la demande de «l’Association pour l’héritage historique al-Andalus» car l’Espagne devrait accorder la citoyenneté à des millions de descendants de colons musulmans pas vraiment en odeur de sainteté au royaume espagnol.
    Repentance ou calcul économique?
    Si les gouvernements espagnol et portugais agissent pour des raisons de réparation et de repentance, il faut croire que les considérations diplomatiques ou économiques ne soient pas en reste.
    Il faut rappeler que l’Espagne et le Portugal avaient en 2013 proposé d’offrir une carte de séjour longue durée pour tout investisseur étranger en mesure d’acheter un bien immobilier pour la modique somme de 500.000 euros.
    Une semaine après l’annonce en 2012, de la possibilité future du «droit au retour» des juifs séfarades, l’Espagne avait voté pour l’amélioration du statut de l’Autorité palestinienne à l’ONU ce qui avait fait dire aux commentateurs politiques que le vote de l’Espagne s’est fait pour justifier le cadeau fait aux juifs séfarades.
    Sans vouloir polémiquer outre mesure, on peut se demander si ces initiatives sont aussi désintéressées qu’elles n’y paraissent car il semble que la péninsule ibérique et lusophone sinistrée par la crise économique cherchent par tous les moyens à attirer des investisseurs étrangers pour remédier aux problèmes économiques du pays, comme le soulignent des journaux espagnols.
    media24

  • #2
    Dans l'ésperance que les juifs investiront en masse en Espagne !

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