Incident diplomatique entre la France et le Maroc
Le Maroc proteste contre la visite de sept policiers français, jeudi 20 février, à la résidence de l'ambassadeur du Maroc en France. Ils étaient venus notifier une convocation devant le juge au directeur du contre-espionnage marocain alors de passage à Paris. Cette notification faisait suite à plusieurs plaintes déposées pour torture devant la justice française contre lui par l'ACAT, l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture, une ONG française.
Fait extrêmement rare dans l'histoire récente des deux pays, l'ambassadeur de France, Charles Fries, a été convoqué vendredi soir au siège du ministère marocain des Affaires étrangères.
La ministre déléguée Mbarka Bouaida entendait lui signifier la « protestation vigoureuse » du royaume. Selon ses propos rapportés par l'agence officielle, l'ambassadeur s'est entendu dire que l'incident de Paris était « grave et inédit » et qu'il était « de nature à porter atteinte au climat de confiance et de respect mutuel ».
Du côté de l'ambassade de France, pas de commentaires : la communication officielle, déclare-t-on, est entre les mains du Quai d'Orsay. Et ce samedi 22 février au soir, le ministère français des Affaires étrangères parle d'un « incident regrettable ».
Les autorités marocaines sont furieuses à au moins deux titres : d'une part, elles sont étonnées d'avoir appris le dépôt d'une plainte par une dépêche de l'Agence France-Presse, alors même que le ministre de l'Intérieur marocain était en visite officielle à Paris. D'autre part, elles assurent que la Direction de la surveillance du territoire (DST) n'est pas concernée par cette plainte. Le Maroc demande donc des explications, et « l'identification des responsables » de cette affaire.
Il est également probable que le fait qu'un militant de la cause sahraouie soit l'un des deux plaignants ait également contribué à la colère du gouvernement du royaume.
On a demandé son audition jeudi dernier alors qu’il était présent sur le territoire français en tant que directeur de la DST et non pas en tant qu’exécutant des actes de tortures reprochés. […] Les trois (personnes, ndlr) allèguent avoir été interrogées et torturées avec la complicité ou en présence d’agents de la DST. Donc, c’est à ce titre-là qu’on souhaiterait que monsieur Hammouchi soit entendu par la justice française.
Helene Legeay
Le Maroc proteste contre la visite de sept policiers français, jeudi 20 février, à la résidence de l'ambassadeur du Maroc en France. Ils étaient venus notifier une convocation devant le juge au directeur du contre-espionnage marocain alors de passage à Paris. Cette notification faisait suite à plusieurs plaintes déposées pour torture devant la justice française contre lui par l'ACAT, l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture, une ONG française.
Fait extrêmement rare dans l'histoire récente des deux pays, l'ambassadeur de France, Charles Fries, a été convoqué vendredi soir au siège du ministère marocain des Affaires étrangères.
La ministre déléguée Mbarka Bouaida entendait lui signifier la « protestation vigoureuse » du royaume. Selon ses propos rapportés par l'agence officielle, l'ambassadeur s'est entendu dire que l'incident de Paris était « grave et inédit » et qu'il était « de nature à porter atteinte au climat de confiance et de respect mutuel ».
Du côté de l'ambassade de France, pas de commentaires : la communication officielle, déclare-t-on, est entre les mains du Quai d'Orsay. Et ce samedi 22 février au soir, le ministère français des Affaires étrangères parle d'un « incident regrettable ».
Les autorités marocaines sont furieuses à au moins deux titres : d'une part, elles sont étonnées d'avoir appris le dépôt d'une plainte par une dépêche de l'Agence France-Presse, alors même que le ministre de l'Intérieur marocain était en visite officielle à Paris. D'autre part, elles assurent que la Direction de la surveillance du territoire (DST) n'est pas concernée par cette plainte. Le Maroc demande donc des explications, et « l'identification des responsables » de cette affaire.
Il est également probable que le fait qu'un militant de la cause sahraouie soit l'un des deux plaignants ait également contribué à la colère du gouvernement du royaume.
On a demandé son audition jeudi dernier alors qu’il était présent sur le territoire français en tant que directeur de la DST et non pas en tant qu’exécutant des actes de tortures reprochés. […] Les trois (personnes, ndlr) allèguent avoir été interrogées et torturées avec la complicité ou en présence d’agents de la DST. Donc, c’est à ce titre-là qu’on souhaiterait que monsieur Hammouchi soit entendu par la justice française.
Helene Legeay
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