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Candidats et personnalités s’expriment : Qui va gouverner l’Algérie par procuration

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  • Candidats et personnalités s’expriment : Qui va gouverner l’Algérie par procuration

    En dehors des partis qui soutiennent le chef de l’Etat, la grande majorité de la classe politique accueille avec étonnement la déclaration de candidature de Abdelaziz Bouteflika.



    Si certains tentent toujours de comprendre ce qui se passe, à l’image de l’équipe de Benflis, d’autres crient à un coup de force organisé par les proches du Président.

    La déclaration, faite hier à Oran par Abdelmalek Sellal, est un signe que le Premier ministre s’est «constitué porte-parole d’un candidat fantôme», a déclaré Soufiane Djilali, candidat à la candidature à l’élection présidentielle.
    Le responsable politique estime que «ce n’est pas d’un processus électoral qu’il s’agit, mais d’un processus de renversement de la République». «On veut imposer à l’Algérie un président invalide et muet, qui a échoué dans ses trois mandats et ne dirige pas le pays depuis au moins une année (…). La question qu’il faut se poser est de savoir qui va gérer l’Algérie par procuration», a ajouté Soufiane Djilali.

    «Une insulte aux Algériens»

    C’est cette «gestion par procuration» qui dérange certains responsables politiques. C’est le cas de Abdallah Djaballah, président du Front pour la justice et le développement (FJD), qui s’interroge sur les motivations du pouvoir : «Cette déclaration, faite par procuration, démontre au moins deux choses. La première est que le Président est gravement malade et incapable de faire ne serait-ce qu’une petite annonce. La deuxième est que l’élection ne sera absolument pas transparente.» Djaballah rappelle qu’il a appelé «la classe politique et le peuple à se retirer de cette élection».

    De son côté, Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), rappelle que «cette annonce consolide notre analyse de la situation. Mais la question qu’il faut se poser est de savoir qui va gérer le pays. Cette gestion par procuration ne fera que renforcer l’opacité et la corruption», a estimé le leader islamiste, dont le parti a déjà annoncé le boycott du scrutin présidentiel. «Présenter un homme malade est un mépris vis-à-vis du peuple algérien. Cela signifie que l’Algérie est à ce point stérile !»
    Du côté du staff de Ali Benflis, l’heure est à l’observation. «Une candidature ne peut en aucun être faite par procuration. Une déclaration de candidature est un acte individuel. Nous attendons donc la déclaration de Abdelaziz Bouteflika», a estimé Lotfi Boumghar, directeur de la communication de Ali Benflis. L’équipe de ce dernier ne veut donc pas s’aventurer.

    «Nous attendons que le président de la République, qui n’est pas n’importe quel candidat, s’exprime à travers la presse pour dire aux Algériens qu’il est en mesure de se porter candidat. Autrement, nous considérerons que le chef de l’Etat est malade», a déclaré, de son côté, Moussa Touati, premier candidat à annoncer le dépôt de son dossier de candidature ce lundi. «Je crois que l’annonce de M. Sellal vise, en réalité, à créer le vide en poussant les candidats à se retirer de sorte à laisser Bouteflika seul. Nous ne tomberons pas dans ce jeu», a-t-il déclaré. Pour sa part, le candidat du FNA préfère temporiser avant de trancher, dans le cas où la maladie du Président se confirmerait.
    Seul le Parti des travailleurs sort du lot. Contacté hier, le chargé de communication de ce parti, qui a présenté Louisa Hanoune comme candidate, estime que «par principe, toute personne a le droit de se porter candidate à l’élection présidentielle. Après, c’est aux instances chargées d’appliquer la loi de dire si les dispositions réglementaires sont respectées ou pas», a indiqué Djelloul Djoudi, chargé de communication au PT.

    Ali Boukhlef, © Dessin : Saâd, El Watan
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