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Isabelle Eberhardt

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  • Isabelle Eberhardt



    Isabelle Eberhardt a été subjuguée par El Oued
    Elle y a séjourné en 1901
    «Tout d’abord, El-Oued me fut une révélation de beauté visuelle et de mystère profond, la prise de possession de mon être errant et inquiet, par un aspect de la terre que je n’avais pas soupçonné. » Isabelle Eberhardt
    Née à Genève de père inconnu, déclarée illégitime à la naissance, Isabelle n’en sera pas moins élevée dans une famille aristocrate.

    Mais elle quittera cette vie de faste, fuira ce matérialisme douillet pour découvrir un pays, un désert, une culture, une religion et un peuple qui vont l’imprégner tout au long de son existence et de ses écrits.
    Eprise de liberté, Isabelle Eberhardt mènera une vie de nomade, voyageant d’une ville à l’autre dans toute l’Afrique du Nord, revêtue de son identité préférée – elle en prendra plusieurs –, celle de Mahmoud Saâdi. Ainsi cachée sous ces costumes masculins, elle peut entrer dans tous les lieux où les femmes ne sont pas admises, ce qui facilite aussi son travail de journaliste.

    D’un autre côté, sa vie peu conventionnelle éveille rapidement la suspicion de certains colons français qui se mettent à la surveiller.
    Isabelle tombe amoureuse de Slimane Ehni, un spahi indigène qui deviendra son mari.

    La rencontre des deux jeunes gens aura lieu à El Oued, une région à laquelle elle vouera une grande fascination.

    De nombreux textes survivront à la mort tragique de leur auteur, témoignant ainsi de son amour incommensurable pour le désert.
    Dans Au pays des sables, elle évoque avec beaucoup de poésie la région du Souf.

    Elle écrit : «Il est des heures à part, des instants mystérieusement privilégiés où certaines contrées nous révèlent, en une intuition subite, leur âme, en quelque sorte leur essence propre (…) Ainsi, ma première arrivée à El Oued, il y a deux ans, fut pour moi une révélation complète, définitive de ce pays âpre et splendide qui est le Souf, de sa beauté particulière, de son immense tristesse aussi.»
    Isabelle qui découvre El Oued Souf en 1899, s’y installe en 1901.

    «Je suis à El-Oued depuis le 2 août dernier et je ne prévois nullement la fin de ce séjour. Au contraire, il a l’air de prendre des allures de plus en plus définitives. Je pourrai attacher définitivement mon existence à cette oasis qui m’est devenue familière et chère. Je vais de temps en temps à la zaouïa d’Amiche ou à Guemmar», écrit-elle encore.
    Dans un texte intitulé Isabelle Eberhardt, Isabelle l’Algérien, l’écrivaine franco-algérienne Leïla Sebbar note à propos de la fascination de la jeune femme pour le Souf :

    «Elle continue à parler de la petite maison en tob à l’ombre des dattiers, son rêve de vagabonde, possédée par la beauté d’El Oued, son lieu de prédilection. El-Oued est le roman d’amour, l’illusion de roman familial d’Isabelle. El-Oued, au sud-est de l’Algérie, la ville idéale, contient à elle seule tous les désirs d’Isabelle. El Oued, le Souf, représentent définitivement tous les paysages, parcourus dans le sud, aimés ; écrits, décrits, inscrits pour l’éternité sur la page qui sera sa postérité.

    Isabelle qui écrit ses journaliers au masculin, retrouve le féminin pour El Oued dans le Souf, le lieu natal d’élection».
    Isabelle, la musulmane
    Alors qu’elle menait une vie trépidante, Isabelle trouvera sérénité et paix au Sahara.

    C’est dans l’immensité du désert et dans le silence des dunes, qu’elle sera touchée par la religion.

    Elle dit : «Pendant longtemps, j’allais à la mosquée en dilettante, presque impie, en esthète avide de sensations…Et pourtant, dès les commencements extrêmes de ma vie arabe, la splendeur incomparable du Dieu et de l’islam m’éblouit…
    Un soir d’été en entendant la voix du mueddin, je sentis une exaltation sans nom emporter mon âme vers les régions ignorées de l’extase…Pour la première fois, je murmurais avec leur foi inébranlable Allahou Akbar…j’allais me prosterner dans la poussière…je n’étais plus seule en face de la splendeur triste des mondes.»
    C’est à la zaouïa Qadiriya qu’elle fait son initiation et qu’elle accomplira sa profession de foi.

    Membre de cette confrérie religieuse, elle accompagnera même le 29 janvier 1901, son chef religieux, Si El Hachemi, dans son déplacement en Tunisie où il doit officier un service funèbre.

    Arrivés au village de Béhima, situé à une vingtaine de kilomètres d’El Oued, ils feront halte chez un riche commerçant : Si Brahim ben Larbi. Là, alors qu’Isabelle Eberhardt est aux côtés de son hôte, un homme armé d’un sabre attentera à sa vie.

    Elle sera blessée au bras et l’assaillant, appartenant à la confrérie des Tidjania, sera arrêté. Restée à Béhima, la jeune femme sera conduite le lendemain à El Oued où elle sera opérée à l’hôpital militaire, d’ordinaire réservé aux soldats.

    L’affaire passera en justice et c’est suite à cet incident qu’Isabelle sera expulsée d’Algérie.

    Elle n’y reviendra qu’après son mariage avec Slimane Ehni.

    Elle mourra trois ans plus tard, le 21 octobre 1904, à l’âge de 27 ans, dans la crue de l’oued à Aïn Sefra.

    Elle y repose désormais en paix.

    Par Hassina AMROUNI
    Publié le 27 déc 2012
    " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
    M/SR

  • #2
    Isabelle Eberhardt
    Curieux: Souvenir de mon enfance... j'ai vécu aux Tagarins dans une rue qui portait son nom... et dans le même bâtiment ou demeurait une autre personne qui fut une héroine de la guerre de libération....
    L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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