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Face à l'explosion du trafic de données attendue avec l'arrivée en force des objets connectés, les télécoms travaillent déjà sur la technologie de cinquième génération.
Une 5G devrait prendre le relais de la 4G dès 2020. Le trafic de données sur appareils mobiles sera multiplié par 11 d'ici à 2018 dans le monde, mais le trafic de données généré par les connexions M2M (Machine to Machine, entre une montre connectée et un frigo par exemple) dépassera celui généré par tout type de téléphones dès 2015, selon une étude de l'équipementier américain Cisco. Il faudra «1000 fois plus de capacités dans les systèmes de radio mobile d'ici 2020». Le défi est «d'être capable de satisfaire 10'000 fois plus de trafics par rapport à 2010», avec l'augmentation du nombre d'objets connectés tout en réduisant le temps de latence à «quasi zéro», dit Ulrich Dropmann, responsable normalisation et régulation technique chez l'équipementier finlandais NSN (Nokia Solutions and Networks).
Certes, beaucoup de ces objets ne vont transmettre que très peu de débit, car ils ne serviront qu'à collecter quelques données, mais «l'ensemble sera considérable», ajoute-t-il. «La 5G sera mise en service à partir de 2020 et il y aura un déploiement un peu plus massif à partir de 2025», explique Frédéric Pujol, responsable du Haut débit mobile à l'Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe (Idate). Les connexions internet de cinquième génération permettront par exemple de télécharger un film en haute définition en une seconde.
Le 4G atteint ses limites
Même si la perspective de la 5G peut paraître lointaine dans des pays où le réseau 4G n'est encore que partiellement déployé, dans un pays traditionnellement à la pointe de la technologie comme la Corée du Sud, les opérateurs en sont déjà à installer la version «avancée» de la 4G pour répondre à la demande en termes de rapidité et de capacité de trafic. «Si nous ne préparons pas maintenant la prochaine génération, nous atteindrons rapidement les limites de ce que la 4G peut offrir», a indiqué Thibaut Kleiner, un conseiller de la commissaire européen Nelly Kroes, lors d'une conférence sur la 5G, «et au final c'est une question de leadership en terme d'innovation technologique», a-t-il ajouté.
Enjeu énorme
En effet, l'enjeu industriel est énorme dans un monde dominé par le mobile. La dernière grande réussite européenne dans l'univers mobile date de la création de la norme GSM (2G) à la fin des années 90. Fin 2013, la commission européenne a lancé le 5G PPP, un partenariat public-privé dédié au développement de la technologie 5G, avec des équipementiers et des opérateurs européens. La Commission européenne y a alloué 700 millions d'euros jusqu'à 2020 qui seront complétés par la même somme venant du secteur privé.
Le ministère sud-coréen de la Science a pour sa part annoncé fin janvier le lancement d'un projet de développement de la 5G pour 2020 doté d'un budget de 1600 milliards de wons, soit 1,3 milliard de francs. Et au-delà de la guerre commerciale à venir, les équipementiers télécoms comme les constructeurs de terminaux ont le souci d'arriver d'ici là à une standardisation des normes technologiques utilisées pour obtenir des économies d'échelle et la possibilité d'une itinérance globale.
(ats)
23 février 2014 11:49
Une 5G devrait prendre le relais de la 4G dès 2020. Le trafic de données sur appareils mobiles sera multiplié par 11 d'ici à 2018 dans le monde, mais le trafic de données généré par les connexions M2M (Machine to Machine, entre une montre connectée et un frigo par exemple) dépassera celui généré par tout type de téléphones dès 2015, selon une étude de l'équipementier américain Cisco. Il faudra «1000 fois plus de capacités dans les systèmes de radio mobile d'ici 2020». Le défi est «d'être capable de satisfaire 10'000 fois plus de trafics par rapport à 2010», avec l'augmentation du nombre d'objets connectés tout en réduisant le temps de latence à «quasi zéro», dit Ulrich Dropmann, responsable normalisation et régulation technique chez l'équipementier finlandais NSN (Nokia Solutions and Networks).
Certes, beaucoup de ces objets ne vont transmettre que très peu de débit, car ils ne serviront qu'à collecter quelques données, mais «l'ensemble sera considérable», ajoute-t-il. «La 5G sera mise en service à partir de 2020 et il y aura un déploiement un peu plus massif à partir de 2025», explique Frédéric Pujol, responsable du Haut débit mobile à l'Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe (Idate). Les connexions internet de cinquième génération permettront par exemple de télécharger un film en haute définition en une seconde.
Le 4G atteint ses limites
Même si la perspective de la 5G peut paraître lointaine dans des pays où le réseau 4G n'est encore que partiellement déployé, dans un pays traditionnellement à la pointe de la technologie comme la Corée du Sud, les opérateurs en sont déjà à installer la version «avancée» de la 4G pour répondre à la demande en termes de rapidité et de capacité de trafic. «Si nous ne préparons pas maintenant la prochaine génération, nous atteindrons rapidement les limites de ce que la 4G peut offrir», a indiqué Thibaut Kleiner, un conseiller de la commissaire européen Nelly Kroes, lors d'une conférence sur la 5G, «et au final c'est une question de leadership en terme d'innovation technologique», a-t-il ajouté.
Enjeu énorme
En effet, l'enjeu industriel est énorme dans un monde dominé par le mobile. La dernière grande réussite européenne dans l'univers mobile date de la création de la norme GSM (2G) à la fin des années 90. Fin 2013, la commission européenne a lancé le 5G PPP, un partenariat public-privé dédié au développement de la technologie 5G, avec des équipementiers et des opérateurs européens. La Commission européenne y a alloué 700 millions d'euros jusqu'à 2020 qui seront complétés par la même somme venant du secteur privé.
Le ministère sud-coréen de la Science a pour sa part annoncé fin janvier le lancement d'un projet de développement de la 5G pour 2020 doté d'un budget de 1600 milliards de wons, soit 1,3 milliard de francs. Et au-delà de la guerre commerciale à venir, les équipementiers télécoms comme les constructeurs de terminaux ont le souci d'arriver d'ici là à une standardisation des normes technologiques utilisées pour obtenir des économies d'échelle et la possibilité d'une itinérance globale.
(ats)
23 février 2014 11:49
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