C’était une nuit de fête, bien qu’un orage faisait son bruit de tonnerre les gens dans toute leur différence ou indifférence se jouaient du temps que la vie leur a donné en offrande. C'est ainsi qu'il est venu au monde dans la douleur, une douleur qu’il ne ressentait point ou ne s’en rappelais plus. Cette douleur née bien avant lui, avait scellé son destin et l’a poursuivi en cachette tel un loup affamé. Calculatrice et pleine de malice elle grandissait avec lui, en son sein, se nourrissant de son innocence que son regard d’enfant portait sur le monde.
Prenant tout sourire qui s’offrait à lui, rigolant à tue-tête en amusant la galerie, il ne se rendait pas compte de ce qui se tramait autour de lui. Errant comme un navire sans gouvernail au grès des vents assassins, qui le menaient droit sur des rivages hostiles. Il ne s’en plaignant point, il trouvait souvent les réponses aux questions qui s’imposaient à lui malgré sa fragilité. Des réponses qui lui donnaient un réconfort éphémère et rendaient ses lendemains pleins d’espoir.
Bien sûr il ne faisait plus attention aux coups, aux humiliations, aux mots décapants. Il était dans son monde où il trouvait refuge dans les bras de sa solitude. Les gens lui faisaient du bien, corrigeaient ses bêtises innocentes, ou ces mots qui ne rentraient pas dans la symphonie déjà établie. Il volait des moments d’accalmie pour s’abreuver de fausses affections. C’est ainsi qu’il a appris malgré lui à gagner du temps sur la vie avant le grand défi.
Ah! Ce jour! Où sa sœur ainée est venue lui rendre visite, inévitablement chargée de paquets empoisonnés et ne portait malheureusement pas de gants. Le petit prenant ses cadeaux les yeux écarquillés ne savait pas encore à quel point son destin se trouvait affecté.
Que faire de cette offrande, trop lourde à porter ? Son poids l’écrasait sans répit, lui coupant le souffle déjà réduit par sa maladie. En bon enfant qu’il était, il espérait, scrutant du regard le monde qui l’a condamné, cherchant une aide, un bras chargé de bonté pour le soulager. Une bonté qui a survécu en lui, par on ne sait quel secret ou par cette femme tant aimée qui la lui a donné, bien sûr en contrepartie.
Et la providence, lui fit envoyer un ange, qui portait une barbe blanche, qui d’un sourire balaya cette charge qui encombrai l’enfant. Il lui a appris la vie des hommes dans la crainte de Dieu, lui a offert des mots qui abritaient son refuge. Il l’a protégé contre ce destin acharné qui ne se lasse jamais, le temps qu’il grandisse et devienne assez fort pour s’envoler.
Le temps, ce compagnon sourd, qui avance sans répit, faisant du bien pour certains, les autres, malchanceux, en payent le tribu. Un tribu qui a été cher payé par l'enfant devenu homme qui ne pouvait en supporter le prix. Son ange à la barbe blanche est emporté dans le silence, en toute humilité. Dans ses derniers instants, il demandait, malgré tous ceux qui l’entouraient, des nouvelles de cet enfant qu’il a tant aimé. Il voulait prodiguer les derniers conseils ou juste voir le visage de son préféré, avant son dernier voyage, mais ça personne ne le sait.
Personne ne le sait car la mer avait ce jour-là pris le jeune homme dans ses bras, et aucun des présents n’a daigne lui invoquer le désir de l’ange mourant. Revenu sur le rivage, rassasié des houles et des ressacs, il est allé rendre un présent à l’ange à la barbe blanche qu’il lui avait promis. L’ange à la barbe blanche n’était plus. Sourd, muet, l’âme déchirée, l’homme est allé, sans tout comprendre, déposer le présent sur la tombe encore fraiche. Les yeux rougis, le cœur blanchi, il se retranche dans sa mémoire et les images de ses pensées.
Avant de quitter, un serment fut donné. Un serment pour la gloire du pardon et de la bonté.
Désormais, le navire navigue contre vents et marées, grâce à ce gouvernail offert par l’ange à la barbe blanche.
Si mon enfance me racontait son innocence, elle ne me parlerait que de toi, ange à la barbe blanche.
Repose en paix.
Prenant tout sourire qui s’offrait à lui, rigolant à tue-tête en amusant la galerie, il ne se rendait pas compte de ce qui se tramait autour de lui. Errant comme un navire sans gouvernail au grès des vents assassins, qui le menaient droit sur des rivages hostiles. Il ne s’en plaignant point, il trouvait souvent les réponses aux questions qui s’imposaient à lui malgré sa fragilité. Des réponses qui lui donnaient un réconfort éphémère et rendaient ses lendemains pleins d’espoir.
Bien sûr il ne faisait plus attention aux coups, aux humiliations, aux mots décapants. Il était dans son monde où il trouvait refuge dans les bras de sa solitude. Les gens lui faisaient du bien, corrigeaient ses bêtises innocentes, ou ces mots qui ne rentraient pas dans la symphonie déjà établie. Il volait des moments d’accalmie pour s’abreuver de fausses affections. C’est ainsi qu’il a appris malgré lui à gagner du temps sur la vie avant le grand défi.
Ah! Ce jour! Où sa sœur ainée est venue lui rendre visite, inévitablement chargée de paquets empoisonnés et ne portait malheureusement pas de gants. Le petit prenant ses cadeaux les yeux écarquillés ne savait pas encore à quel point son destin se trouvait affecté.
Que faire de cette offrande, trop lourde à porter ? Son poids l’écrasait sans répit, lui coupant le souffle déjà réduit par sa maladie. En bon enfant qu’il était, il espérait, scrutant du regard le monde qui l’a condamné, cherchant une aide, un bras chargé de bonté pour le soulager. Une bonté qui a survécu en lui, par on ne sait quel secret ou par cette femme tant aimée qui la lui a donné, bien sûr en contrepartie.
Et la providence, lui fit envoyer un ange, qui portait une barbe blanche, qui d’un sourire balaya cette charge qui encombrai l’enfant. Il lui a appris la vie des hommes dans la crainte de Dieu, lui a offert des mots qui abritaient son refuge. Il l’a protégé contre ce destin acharné qui ne se lasse jamais, le temps qu’il grandisse et devienne assez fort pour s’envoler.
Le temps, ce compagnon sourd, qui avance sans répit, faisant du bien pour certains, les autres, malchanceux, en payent le tribu. Un tribu qui a été cher payé par l'enfant devenu homme qui ne pouvait en supporter le prix. Son ange à la barbe blanche est emporté dans le silence, en toute humilité. Dans ses derniers instants, il demandait, malgré tous ceux qui l’entouraient, des nouvelles de cet enfant qu’il a tant aimé. Il voulait prodiguer les derniers conseils ou juste voir le visage de son préféré, avant son dernier voyage, mais ça personne ne le sait.
Personne ne le sait car la mer avait ce jour-là pris le jeune homme dans ses bras, et aucun des présents n’a daigne lui invoquer le désir de l’ange mourant. Revenu sur le rivage, rassasié des houles et des ressacs, il est allé rendre un présent à l’ange à la barbe blanche qu’il lui avait promis. L’ange à la barbe blanche n’était plus. Sourd, muet, l’âme déchirée, l’homme est allé, sans tout comprendre, déposer le présent sur la tombe encore fraiche. Les yeux rougis, le cœur blanchi, il se retranche dans sa mémoire et les images de ses pensées.
Avant de quitter, un serment fut donné. Un serment pour la gloire du pardon et de la bonté.
Désormais, le navire navigue contre vents et marées, grâce à ce gouvernail offert par l’ange à la barbe blanche.
Si mon enfance me racontait son innocence, elle ne me parlerait que de toi, ange à la barbe blanche.
Repose en paix.
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