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Après la destitution du président, l'Ukraine en danger de partition et de faillite

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  • Après la destitution du président, l'Ukraine en danger de partition et de faillite

    Une nouvelle ère s'ouvre à partir de ce dimanche pour l'Ukraine après la folle journée de la veille, marquée par la destitution par le Parlement du président Viktor Ianoukovitch et la libération de l'opposante et égérie de l'ex-révolution orange Ioulia Timochenko. Tôt dans la matinée, le centre de Kiev semble renouer avec un semblant de calme, tandis que l'on ignore toujours où se trouve l'ex-président destitué.

    Sur la Maïdan (place de l'Indépendance), l'heure est au soulagement et au recueillement. Quelques centaines de personnes y étaient rassemblées ce dimanche, chantant l'hymne national. D'autres déambulent des fleurs à la main, ou prennent des photos des barricades. Des opposants casqués sirotent du thé autour des braseros. A proximité, les magasins, restés fermés ces derniers jours, ont rouvert ce dimanche. Les affrontements ont fait près de 80 morts cette semaine.

    Risques de faillite
    Mais si l'extrême tension des derniers jours est retombée et que les messages de sympathie affluent du monde entier - Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, a publié un communiqué saluant la libération-surprise de l'opposante Ioulia Timochenko et appelant au maintien du calme en Ukraine -, les inquiétudes au sujet de ce pays de 46 millions d'habitants situé à moins de trois heures de Paris restent vives. L'Ukraine est en effet profondément divisée et se trouve au bord de la faillite.

    L'Ukraine s'est du coup imposée comme thème lors de la réunion du G20 dimanche à Sydney: "Plusieurs pays se sont mis d'accord pour évoquer leur soutien" à l'Ukraine, a déclaré le ministre français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici. Les bouleversements de samedi risquent fort de remettre en cause la promesse par la Russie d'un crédit de 15 milliards de dollars, dont seuls 3 milliards ont été versés, et d'un important rabais sur le prix du gaz. Les Européens ont promis une assistance financière beaucoup plus modeste, d'environ 610 millions d'euros! Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a indiqué s'être entendu avec son homologue allemand afin de faire pression pour le déblocage d'une "aide financière vitale du Fonds monétaire international".

    Une partition possible
    Plus encore que de la banqueroute, la communauté internationale redoute dans l'immédiat que la crise n'ait encore creusé le fossé entre l'Est russophone et russophile, majoritaire, et l'Ouest nationaliste et ukrainophone. Sous le règne de l'Union soviétique, les russes ont immigré en masse dans l'est du pays, qui a fait l'objet d'une rapide industrialisation. l'Ouest est historiquement plus tourné vers la Pologne. Le Premier ministre polonais Donald Tusk, en première ligne, estimait d'ailleurs samedi soir qu'il existait des forces menaçant l'intégrité territoriale de l'Ukraine.

    La menace de partition du pays n'est pas un vain fantasme. A Kharkov, des responsables locaux des régions pro-russes de l'est ont immédiatement remis en cause samedi la "légitimité" du Parlement ukrainien, qui selon eux travaille actuellement "sous la menace des armes". "L'intégrité territoriale et la sécurité de l'Ukraine se trouvent menacées", ont-ils estimé.

    Alarmés, la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine ont d'ailleurs souligné ce dimanche l'importance pour l'Ukraine de préserver son intégrité territoriale, lors d'un entretien téléphonique, a indiqué le porte-parole du gouvernement allemand. Une partition de l'Ukraine ou le "retour de la violence" ne sont dans l'intérêt ni de l'Ukraine, ni de la Russie, ni de l'Union européenne, ni des Etats-Unis, a également assuré une proche conseillère de Barack Obama, Susan Rice. La conseillère du président américain pour les questions de sécurité nationale souligne en outre que la Russie commettrait une "grave erreur" en envoyant ses forces armées en Ukraine.

    Un paysage bouleversé et incertain
    Le paysage politique de l'Ukraine a été totalement transformé avec la libération de l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko, 53 ans, emprisonnée depuis 2011. Elle apparaît dès à présent comme une candidate de poids à l'élection présidentielle anticipée fixée au 25 mai. A peine sortie de prison, elle s'est rendue sur la Maïdan où elle a salué les "héros" de l'Ukraine et leur a demandé de poursuivre le combat. "Si quelqu'un vous dit que c'est terminé et que vous pouvez rentrer chez vous, n'en croyez pas un mot, vous devez finir le travail", leur a-t-elle lancé. Mais les sceptiques n'ont pas oublié ses excès ainsi que sa gestion erratique et autoritaire quand elle était Premier ministre. Ioulia Timochenko a 'ailleurs déclaré qu'elle n'était pas intéressée par un nouveau poste de Premier ministre en Ukraine, dans un message publié sur le site internet de son parti.

    Sa libération immédiate avait été votée samedi par le Parlement. Peu après, les députés votaient ce qu'ils ont présenté comme une vacance du pouvoir justifiant une destitution de facto du chef de l'Etat et l'organisation d'une présidentielle anticipée. "Le président Ianoukovitch s'est écarté du pouvoir et ne remplit plus ses fonctions", affirme la résolution adoptée par le Parlement. L'intéressé, élu en 2010 et dont le mandat court jusqu'en mars 2015, a cependant assuré qu'il n'avait nullement l'intention de démissionner. "Le pays assiste à un coup d'Etat (...) Je suis un président élu de manière légitime", a-t-il souligné dans une allocution télévisée non datée, diffusée par une chaîne régionale à Kharkov.

    Selon le nouveau président du Parlement, Olexandre Tourtchinov, qui va assurer la présidence par intérim du pays, Viktor Ianoukovitch aurait tenté samedi de fuir en Russie à bord d'un avion mais en a été empêché par les gardes-frontières. Ces derniers ont indiqué par la suite que le président avait tenté en vain de les corrompre pour qu'ils laissent son avion décoller

    la tribune

  • #2
    Cet article sent la propagande anti russe à plein nez. Gallek les mechants russes contre les sympathiques ukrainiens pro européens.
    "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

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