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Les hommes ont toujours cherché à booster leur libido à travers des aliments ou des plantes aux supposées vertus magiques. De par leurs formes évocatrices, la réputation de certains végétaux a ainsi traversé les siècles jusqu'à aujourd'hui. L'asperge ou encore l'endive, parce qu'elles ont une forme phallique, sont encore citées régulièrement comme aphrodisiaques alors qu'aucune preuve clinique ou scientifique n'existe.
L'orchidée a elle aussi une solide réputation et tire même son nom des attributs masculins, orchis signifiant testicule en Grec. Pourtant à ce jour, rien n'indique que cette croyance soit fondée, explique le Dr Kurt Hostettmann, professeur honoraire de phytothérapie dans de nombreuses universités suisses et chinoises. La sarriette est, elle aussi, historiquement rattachée aux délices de la chair. Selon la légende, son nom Satureja serait associé aux satyres, ces créatures de la mythologie grecque connues pour leur vigueur sexuelle. Plus tard, on dit que Charlemagne aurait interdit aux moines de cultiver la sarriette tout en leur enjoignant de planter du gattilier, une plante bien connue pour ses effets anaphrodisiaques et dont le nom latin, Vitex agnus castus, signifie agneau chaste.
"C'est sans doute son action tonifiante en général qui a valu à la sarriette cette réputation, explique le Dr Hostettmann. À ce jour, il existe une seule publication scientifique démontrant ses effets vasodilatateurs du sang dans la sphère du petit bassin chez l'homme", poursuit-il. En résumé, assaisonner vos plats de sarriette ou en boire quelques tisanes le matin n'aura pas un effet spectaculaire côté libido, mais chassera la fatigue et vous redonnera de l'énergie !
Cuisses de grenouille et huîtres, le secret des amants français ?
Les effets des cuisses de grenouille ont été constatés sur une troupe de soldats français séjournant en Algérie durant le XIXe siècle. Alors qu'ils avaient consommé des batraciens capturés dans les marécages, ils furent victimes d'érections douloureuses et prolongées. En réalité, ce ne sont pas les grenouilles, mais les cantharides (une espèce de mouche) qu'elles avaient ingurgitées qui ont provoqué cette réaction. La cantharide, ou encore mouche espagnole, était d'ailleurs déjà bien connue du marquis de Sade qui la consommait sous la forme de bonbons aromatisés à l'anis. Un jeu dangereux avec à la clé des risques graves de lésions des reins, d'érection irréversible voire d'intoxication mortelle !
À Venise, Casanova a, lui, opté pour des recettes moins périlleuses et se vantait de consommer quarante huîtres afin d'honorer quatre femmes le même soir... "Aujourd'hui, on a trouvé une explication scientifique, explique le Dr Hostettmann. Les huîtres sont particulièrement riches en zinc et en iode, des éléments très importants pour la production de testostérone et de spermatozoïdes."
Gingembre, maca et grenade, trio gagnant ?
Et quid du traditionnel gingembre ? Est-il ou non aphrodisiaque ? "Si ses effets aphrodisiaques ne sont pas clairement établis, consommé comme aliment il accélère effectivement la circulation sanguine des régions pelviennes des hommes comme des femmes et pourrait aider à l'érection", précise le Dr Hostettmann. En médecine ayurvédique, certains massages érotiques sont préconisés à base de mélanges d'huile et d'huile essentielle de gingembre, ce qui provoquerait un afflux de sang sur les parties visées... Il convient cependant de rester prudent avec l'utilisation d'huiles essentielles, des concentrés de plantes extrêmement puissants et potentiellement allergisants.
Les Incas avaient aussi leur viagra : la maca, une plante qu'ils utilisaient pour augmenter la fertilité des hommes et des animaux. Aujourd'hui, plusieurs études confirment ces vertus aphrodisiaques : chez l'animal, elle augmente les performances sexuelles (nombre de rapports, érection, production de spermatozoïdes...), et chez l'homme, après 8 à 12 semaines, le désir sexuel serait augmenté et la production de sperme et sa qualité également. On trouve la maca sous forme de farines, de gélules, de comprimés ou d'extraits fluides.
Plus récemment enfin, la grenade a fait l'objet d'études si prometteuses que certains médias l'ont comparée au viagra. De premières recherches sur les animaux suggèrent que la grenade permettrait d'augmenter la quantité et la qualité de spermatozoïdes ainsi que leur mobilité. Soixante volontaires masculins ont également accepté de consommer 2 dl de jus de grenade quotidiennement durant deux semaines, avec à la clé des taux de testostérone salivaire augmentés de 20 % !
Enfin, mieux vaut aussi connaître les ennemis du désir : gattilier, laitue et houblon. Ces composés augmenteraient notamment la gynécomastie, c'est-à-dire l'apparition de seins chez l'homme. En revanche, chez la femme, le houblon pourrait avoir des vertus aphrodisiaques.
Aphrodisiaques féminins
La damiana (Turnera aphrodisiaca) était déjà connue des Mayas comme stimulant sexuel. Aujourd'hui, on considère que cette plante est plus spécifique aux femmes, même si des études sur des rats mâles suggèrent une augmentation de l'activité sexuelle également masculine. Le Dr Jean-Christophe Charrié, qui enseigne la phytothérapie en France et à l'étranger, la conseille sous forme de cure de trois semaines à l'entrée du printemps, à raison de 25 gouttes de teinture mère (pharmacie) une à deux fois par jour. Pour les femmes, les effets seront optimisés si on commence la cure au début des règles. Ensuite elle peut être prise ponctuellement : si elle ne produit pas d'effets immédiats, elle conduit à un état de relaxation et de bien-être. Attention : prise au long cours, elle perd de son efficacité et peut s'avérer dangereuse pour le foie.
Enfin, d'après le Dr Hostettmann, de récentes recherches laissent penser que la truffe et le céleri seraient deux autres végétaux intéressants pour stimuler le désir féminin. La truffe contient en effet un dérivé olfactif identique aux hormones sexuelles mâles, ce qui pourrait attiser l'excitation... Quant au céleri, des chercheurs allemands ont établi qu'il contient lui aussi une molécule synthétisée par l'homme lors de la montée du désir, tout comme le panais. Cette molécule étant volatile, le céleri serait donc à consommer cru !
Enfin pour parfaire votre libido, limitez les toxiques comme l'alcool ou le tabac qui accentue les problèmes d'érection dès la première cigarette. Alors qu'une consommation ponctuelle de tabac peut déjà induire une baisse érectile de 20 %, les fumeurs souffriraient deux fois plus d'impuissance que les non-fumeurs ! Adoptez également une activité physique régulière, faites la chasse au stress (repos, relaxation, respiration, yoga...) et misez sur une alimentation saine : petits poissons riches en omégas 3, aliments riches en zinc (algues, céréales complètes, fruits de mer, jaune d'oeuf...), en vitamine E (céréales complètes, huiles de première pression à froid...) et en arginine (amandes, avoine, chocolat, noisettes, oeufs, poissons...)
le point
L'orchidée a elle aussi une solide réputation et tire même son nom des attributs masculins, orchis signifiant testicule en Grec. Pourtant à ce jour, rien n'indique que cette croyance soit fondée, explique le Dr Kurt Hostettmann, professeur honoraire de phytothérapie dans de nombreuses universités suisses et chinoises. La sarriette est, elle aussi, historiquement rattachée aux délices de la chair. Selon la légende, son nom Satureja serait associé aux satyres, ces créatures de la mythologie grecque connues pour leur vigueur sexuelle. Plus tard, on dit que Charlemagne aurait interdit aux moines de cultiver la sarriette tout en leur enjoignant de planter du gattilier, une plante bien connue pour ses effets anaphrodisiaques et dont le nom latin, Vitex agnus castus, signifie agneau chaste.
"C'est sans doute son action tonifiante en général qui a valu à la sarriette cette réputation, explique le Dr Hostettmann. À ce jour, il existe une seule publication scientifique démontrant ses effets vasodilatateurs du sang dans la sphère du petit bassin chez l'homme", poursuit-il. En résumé, assaisonner vos plats de sarriette ou en boire quelques tisanes le matin n'aura pas un effet spectaculaire côté libido, mais chassera la fatigue et vous redonnera de l'énergie !
Cuisses de grenouille et huîtres, le secret des amants français ?
Les effets des cuisses de grenouille ont été constatés sur une troupe de soldats français séjournant en Algérie durant le XIXe siècle. Alors qu'ils avaient consommé des batraciens capturés dans les marécages, ils furent victimes d'érections douloureuses et prolongées. En réalité, ce ne sont pas les grenouilles, mais les cantharides (une espèce de mouche) qu'elles avaient ingurgitées qui ont provoqué cette réaction. La cantharide, ou encore mouche espagnole, était d'ailleurs déjà bien connue du marquis de Sade qui la consommait sous la forme de bonbons aromatisés à l'anis. Un jeu dangereux avec à la clé des risques graves de lésions des reins, d'érection irréversible voire d'intoxication mortelle !
À Venise, Casanova a, lui, opté pour des recettes moins périlleuses et se vantait de consommer quarante huîtres afin d'honorer quatre femmes le même soir... "Aujourd'hui, on a trouvé une explication scientifique, explique le Dr Hostettmann. Les huîtres sont particulièrement riches en zinc et en iode, des éléments très importants pour la production de testostérone et de spermatozoïdes."
Gingembre, maca et grenade, trio gagnant ?
Et quid du traditionnel gingembre ? Est-il ou non aphrodisiaque ? "Si ses effets aphrodisiaques ne sont pas clairement établis, consommé comme aliment il accélère effectivement la circulation sanguine des régions pelviennes des hommes comme des femmes et pourrait aider à l'érection", précise le Dr Hostettmann. En médecine ayurvédique, certains massages érotiques sont préconisés à base de mélanges d'huile et d'huile essentielle de gingembre, ce qui provoquerait un afflux de sang sur les parties visées... Il convient cependant de rester prudent avec l'utilisation d'huiles essentielles, des concentrés de plantes extrêmement puissants et potentiellement allergisants.
Les Incas avaient aussi leur viagra : la maca, une plante qu'ils utilisaient pour augmenter la fertilité des hommes et des animaux. Aujourd'hui, plusieurs études confirment ces vertus aphrodisiaques : chez l'animal, elle augmente les performances sexuelles (nombre de rapports, érection, production de spermatozoïdes...), et chez l'homme, après 8 à 12 semaines, le désir sexuel serait augmenté et la production de sperme et sa qualité également. On trouve la maca sous forme de farines, de gélules, de comprimés ou d'extraits fluides.
Plus récemment enfin, la grenade a fait l'objet d'études si prometteuses que certains médias l'ont comparée au viagra. De premières recherches sur les animaux suggèrent que la grenade permettrait d'augmenter la quantité et la qualité de spermatozoïdes ainsi que leur mobilité. Soixante volontaires masculins ont également accepté de consommer 2 dl de jus de grenade quotidiennement durant deux semaines, avec à la clé des taux de testostérone salivaire augmentés de 20 % !
Enfin, mieux vaut aussi connaître les ennemis du désir : gattilier, laitue et houblon. Ces composés augmenteraient notamment la gynécomastie, c'est-à-dire l'apparition de seins chez l'homme. En revanche, chez la femme, le houblon pourrait avoir des vertus aphrodisiaques.
Aphrodisiaques féminins
La damiana (Turnera aphrodisiaca) était déjà connue des Mayas comme stimulant sexuel. Aujourd'hui, on considère que cette plante est plus spécifique aux femmes, même si des études sur des rats mâles suggèrent une augmentation de l'activité sexuelle également masculine. Le Dr Jean-Christophe Charrié, qui enseigne la phytothérapie en France et à l'étranger, la conseille sous forme de cure de trois semaines à l'entrée du printemps, à raison de 25 gouttes de teinture mère (pharmacie) une à deux fois par jour. Pour les femmes, les effets seront optimisés si on commence la cure au début des règles. Ensuite elle peut être prise ponctuellement : si elle ne produit pas d'effets immédiats, elle conduit à un état de relaxation et de bien-être. Attention : prise au long cours, elle perd de son efficacité et peut s'avérer dangereuse pour le foie.
Enfin, d'après le Dr Hostettmann, de récentes recherches laissent penser que la truffe et le céleri seraient deux autres végétaux intéressants pour stimuler le désir féminin. La truffe contient en effet un dérivé olfactif identique aux hormones sexuelles mâles, ce qui pourrait attiser l'excitation... Quant au céleri, des chercheurs allemands ont établi qu'il contient lui aussi une molécule synthétisée par l'homme lors de la montée du désir, tout comme le panais. Cette molécule étant volatile, le céleri serait donc à consommer cru !
Enfin pour parfaire votre libido, limitez les toxiques comme l'alcool ou le tabac qui accentue les problèmes d'érection dès la première cigarette. Alors qu'une consommation ponctuelle de tabac peut déjà induire une baisse érectile de 20 %, les fumeurs souffriraient deux fois plus d'impuissance que les non-fumeurs ! Adoptez également une activité physique régulière, faites la chasse au stress (repos, relaxation, respiration, yoga...) et misez sur une alimentation saine : petits poissons riches en omégas 3, aliments riches en zinc (algues, céréales complètes, fruits de mer, jaune d'oeuf...), en vitamine E (céréales complètes, huiles de première pression à froid...) et en arginine (amandes, avoine, chocolat, noisettes, oeufs, poissons...)
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