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Le poids de la peur de l'elite

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  • Le poids de la peur de l'elite

    La peur de l’élite fait peur, elle conditionne le peuple à la soumission.

    Certains l’appellent ironie du destin, d’autres, fatalistes, la qualifient de damnation éternelle. Les superstitieux préfèrent parler de sortilège ancestral. Les allégories foisonnent et rivalisent en pessimisme pour décrire une réalité politique amère. Celle d’un peuple anéanti par la désillusion, les espoirs perdus et les rêves brisés. Ce peuple vit comme une trahison la désertion maintes fois avérée, de ses grands hommes du champ de bataille. Devant tant de crimes et d’arbitraires qui ont jalonné son histoire récente, les hommes politiques de valeur, l’élite intègre et les intellectuels vertueux ont fui la responsabilité de les combattre sur le terrain avec honneur et sens de sacrifice. Les illustres hommes de l’Algérie parlent peu, restent cloîtrés dans les salons VIP et campent dans un silence de lâches. Le mot n’est pas excessif. Il suffit de voir le «beau» tableau de l’Algérie. Par leur peu d’empressement et l’obstination à se détourner de leur mission historique, les hommes de moindres valeurs qui meublent les arcanes du pouvoir par la force et la ruse continuent à piller et à sévir. Le constat accablant n’est pas nouveau, comme la blessure profonde qu’il évoque et qui pousse les Algériens à le décrier.
    Par moments, rares, des personnalités nationales honnêtes, crédibles et respectées, etc., se comptant sur les doigts de la main, descendent de leur tour d’ivoire et s’expriment en des conjonctures sensibles. Ils parlent, écrivent et avertissent le pourvoir des conséquences fâcheuses et des dangers qui guettent la nation s’il continue sur la voie de la fuite en avant. Parmi ces hommes braves, il y a lieu de citer les trois personnalités qui ont publié une déclaration commune, le 10 février dernier, Ali Yahi Abdenour, Taleb Ibrahimi et Rachid Benyelles, respectivement, président d’honneur de la ligue des droits de l’homme, ancien ministre et conseiller de Boumediène et général à la retraite.
    Dans leur déclaration, ils ont fait un état des lieux sombre et implacable de la situation politique, économique, sociale de l’Algérie non sans avoir passé en revue toutes les étapes pénibles qu’elle a traversées depuis l’arrivée de Bouteflika en 1999. Leur conclusion est une sensibilisation accompagnée d’un appel solennel aux forces vives de la nation les invitant à refuser et à faire barrage par tous les moyens pacifiques au 4e mandat de Bouteflika. Ils exhortent les Algériens à boycotter les élections présidentielles si Bouteflika briuue encore une fois la présidence. Enfin des hommes honnêtes, crédibles et respectés qui parlent haut et fort…
    Nous pouvions nous réjouir de l’audace et de la volonté de ses trois mousquetaires (sans emploi péjoratif) de libérer le peuple de la «coterie au pouvoir» qui tient l’Algérie en otage et l’a poussée vers la déchéance. Nous aurions pu applaudir sans réserve à leur initiative si ce n’était une grave lacune dans leur réquisitoire. Ils ont fait l’impasse sur les crimes contre l’humanité et les dérives les plus graves qu’a vécu l’Algérie dans toute son histoire. Rien n’a été évoqué sur l’impunité des militaires et en particulier l’omnipotence et l’arbitraire du DRS.
    Pis encore. Pour une fois qu’un homme du système a parlé avec une franchise déroutante, on s’attendait à un appui naturel, le groupe des trois, dans un renversement des rôles, a eu une attitude à l’antipode de leurs principes qu’ils défendaient depuis des lustres. Ils ont stigmatisé Amar Saâdani et l’ont traité «d’irrésponsabe» pour avoir dénoncé l’ingérence des services dans la vie publique.
    Le plus étrange dans cette attitude est qu’Ali Yahia a souvent dénoncé l’abus de pouvoir des services secrets. Les accusations d’Amar Saâdani contre le général Mediène ne sont pas une surprise pour le doyen de la LAADH. Il connaît que trop leur exactitude. Pourquoi, aujourd’hui se replie-t-il sur cette question? La peur de l’instabilité que de telles graves accusations peuvent entraîner ? Mais sur le plan moral que signifie avoir peur de dire ou d’entendre la vérité sur une organisation secrète qui fait la pluie et le beau temps dans le pays? Que signifie avoir peur pour l’Algérie et de craindre le chaos quand celle-ci est mise sur la sellette ? À ces questions, une seule réponse s’impose et elle est à portée de celui qui regarde la réalité en face sans avoir froid dans les yeux : L’Algérie est bel et bien l’otage des dirigeants du DRS. La source du mal est là et nulle part ailleurs. Un bon médecin ne se contente pas traiter les métastases, il attaque en premier lieu la tumeur primitive.
    Nous savons qu’Abdenour, quand il est trop près du feu, il bat en retraite. Le jour où Boumaârafi lui a demandé d’accepter sa défense, il a refusé en avouant lui-même qu’il avait peur d’apprendre des secrets qui mettront sa vie en danger. L’Algérien a l’impression d’assister à la même peur. La peur de l’élite fait peur, elle conditionne le peuple à la soumission. La responsabilité est historique et lourde à porter…
    Quant au général Benyelles, son attitude sur ce volet n’est guère meilleure. Il sait de quoi est capable le service de renseignement algérien et les généraux qui ont souillé l’ANP. Il a déjà témoigné par le passé de la torture massive dont été victimes les jeunes en octobre-88. Il n’est pas non plus un bohémien pour ignorer les responsables des crimes contre l’humanité ou l’impunité de rab Edzayer pendant la décennie rouge. Lui aussi manque de ressort pour parler avec franchise et courage.


    elergechergui.

  • #2
    1) Les blogs ne sont pas permis.

    2) Le sujet ne concerne que les makhzani comme toi qui soutiennent bec et ongles un charlatan.
    Vive le Polisario ! ....... Haba man haba, wa kariha man kariha

    Commentaire

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