Selon une étude américaine
Les revendications sociales dans le Sud algérien pourraient devenir des sources de terrorisme
Les revendications sociales dans le Sud algérien pourraient devenir des sources de terrorisme
Les terroristes pourraient s’attaquer à plus de sites énergétiques algériens, si le gouvernement continue de réprimer les protestations des populations du Sud et ignore leurs revendications. Voilà la thèse d’une analyse, publiée par le Combating Terrorism Center de l’Académie militaire américaine de West Point.
« Les militants extrémistes peuvent se nourrir de désespoir lorsque leurs moyens de lutte pacifique sont réprimés ou ne sont pas écoutés », écrit l’auteur de l’article à partir d’une analyse de l’attaque contre In Amenas, dans laquelle sont pointées des complicités internes.
« La radicalisation dans le Sud algérien peut être attribuée au contexte économique et social induit par la marginalisation des populations. Cela va de pair avec les mouvements sociaux qui ont eu lieu à Ouargla, Laghouat et Ghardaïa, les trois villes les plus importantes qui bordent les zones d’extraction de Hassi R’mel et Hassi Messaoud », selon l’étude.
Un leader du mouvement de protestation du Sud, interrogé pour l’étude, s’inquiète de la radicalisation de la jeunesse qui « voit que les mouvements pacifiques ne débouchent sur rien et peuvent être tentés par d’autres moyens. Les terroristes sont partout et nulle part », prévient-il.
« La perception de la corruption et les inégalités dans l’industrie énergétique jouent également un rôle dans la justification des mouvements de protestation », indique l’auteur pour qui « les industries d’extraction du Sud du pays se trouvent au cœur d’un mouvement social largement pacifique, bien organisé et centré autour de la volonté de justice et des moyens de subsistance », prévient l’étude.
« La répression par les autorités et son ignorance des mouvements légitimes sont des risques d’augmentation de la radicalisation », conclut l’auteur de l’étude.
TSA
Amal Berkam
Commentaire