Annonce

Réduire
Aucune annonce.

George w. Bush, peintre du dimanche

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • George w. Bush, peintre du dimanche



    L’ancien président a troqué le bouton nucléaire contre un pinceau. Ses modèles favoris : les chiens.


    Comment meubler son temps libre quand on a présidé la plus puissante nation au monde pendant huit ans ? Comme d’autres avant lui, George W. Bush est confronté à cette question à laquelle tant de chefs d’Etat ont cherché à répondre avec des succès divers.



    Son prédécesseur, Bill Clinton s’est investi corps et âme dans sa Fondation. Son père, président de 1989 à 1993, a en revanche peiné à reprendre pied sur la scène internationale, se rappelant de temps en temps à ses compatriotes par un coup d’éclat comme ce saut en parachute pour son 85e anniversaire. Et George W. Bush, entre deux conférences et la publication de ses mémoires, « Decision Points », a opté pour l’un des hobbys favoris des retraités : la peinture. Ce violon d’Ingres n’est plus un secret depuis qu’un attendrissant portrait de Barney, le scottish terrier adoré de George Bush, réalisé par son maître a été publié sur Facebook.

    Mais les privilégiés qui ont eu la chance de contempler ses autres œuvres se comptaient sur les doigts de quelques mains. Jusqu’à ce que, début février, le hacker Guccifer pirate la boîte mail la famille Bush et y déniche des photos de toiles plus intimes du peintre amateur, dont ces deux autoportraits, l’un en pieds et l’autre de dos dans sa salle de bain…

    “Les livres d’histoire en parleront comme d’un grand peintre”

    Un constat saute aux yeux : George W. Bush a sans doute fait le bon choix en optant pour la politique plutôt que pour une carrière artistique. Toutefois, le CV du peintre a incité Jerry Saltz, vétéran de la critique d’art new-yorkaise, à livrer son verdict sur le site Vulture.com. Et surprise, « George W. Bush est un bon peintre », constate-t-il à la surprise générale.



    Il s’attarde en particulier sur l’autoportrait à la douche : « La lumière est douce, subtile, embrassante voire oscillante », écrit-il. Puis, le critique s’emballe : « Bush demeure chaste et intouché dans la solitude », avant de partir définitivement en vrille : « Un freudien pourrait nous dire pourquoi l’eau ruisselle sur ces deux tableaux. Est-ce un baptême intime, le désir de revenir à la propreté originelle, une extase enfantine, un rituel de purification ? »

    Bien sûr, le panégyrique de Jerry Saltz est mêlé d’une dose considérable d’Ironie. Pas la moindre trace de sarcasme en revanche chez Bonnie Flood, qui enseigne l’art plastique à Cumming, en Georgie, qui s’exclame : « C’est un grand artiste ! ». Et pour cause : c’est-elle qui a initié l’ancien président à la peinture à raison de six heures par jour pendant un mois. Et le résultat de cette formation accélérée dépasse toutes ses espérances: « Il a une telle passion pour la peinture ! C’est fantastique. Les livres d’histoire en parleront comme d’un grand peintre », a-t-elle confié le 8 mars sur Fox Atlanta. Comme tous les créateurs dignes de son nom, W. –qui signe « 43 » (il est le 43e président des Etats-Unis) a ses sujets fétiches, presque ses obsessions. Outre le portrait de Barney, il aurait de son propre aveu peint plus de 50 chiens !

    Mais Bonnie Flood l’a encouragé à élargir sa palette en abordant d’autres thèmes comme le paysage. Le coup d’essai s’est transformé en coup de maître : « Il a compris le truc tout de suite et y a mis tout son cœur. »

    Si l’on en croit Bonnie Flood, George Bush laisse donc loin derrière lui les autres membres du club très fermé des chefs d’Etat adeptes du pinceau, Churchill et « Ike » Eisenhower. En attendant de s'imposer parmi les artistes cotés, "43" a déjà réussi a remonter très haut sa cote de sympathie.
    Paris Match
Chargement...
X