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Les pro-quatrième mandat à court d’arguments

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    LA GUERRE MÉDIATIQUE FAIT RAGE

    Les pro-quatrième mandat à court d’arguments



    Sur les plateaux de télévision, les «pro-quatrième mandat» sont à court d’arguments face à leurs adversaires. La guerre médiatique qui sévit actuellement tourne au profit des anti-Bouteflika.

    Tarek Hafid - Alger (Le Soir)


    Amira Bouraoui a encore frappé ! Après avoir tenu le premier rassemblement contre un quatrième mandat, le docteur Bouraoui a crié sa colère, hier soir, sur le plateau d’Echourouk TV. Face à elle, Akila Rabhi, députée du Front de libération nationale chargée de défendre Abdelaziz Bouteflika.

    La parlementaire débute sa prestation par un geste surréaliste : elle pose sur la table une photo du chef de l’Etat. Amira Bouraoui ouvre le débat en rappelant les conditions dans lesquelles la Constitution avait été amendée en 2008 pour permettre à Bouteflika de briguer un nouveau mandat.*

    «Les parlementaires ont déjà obtenu une augmentation de salaire pour piétiner la Constitution et vous voulez encore plus d’argent aujourd’hui. Le peuple est fatigué, vous ne pensez qu’à vos intérêts personnels et jamais à l’intérêt collectif.» Elle témoigne ensuite de la situation désastreuses des établissements de santé. «Je suis gynécologue-obstétricienne dans un hôpital public et je suis révolté de voir des femmes obligées de partager le même lit après avoir accouché alors que celui que vous soutenez se fait soigner au Val-de-Grâce.»

    Akila Rabhi choisit le mépris pour contre-attaquer. «Et alors, vous vouliez peut-être qu’il aille se faire soigner à l’hôpital de Meftah !» Ce genre d’argument, les partisans d’un nouveau mandat en faveur de Abdelaziz Bouteflika n’hésitent pas à les décocher dès qu’ils sont confrontés à un contradicteur. L’exemple le plus marquant est sans nul doute celui de Rabah Brahimi, président du Front démocratique libre.

    Déstabilisé par le blogueur Meziane Abane, il lance : «Je voterai pour Abdelaziz Bouteflika mort ou vivant.» Une sentence tragi-comique qui a fait le tour de la planète web. Contrairement à 2004, où l’essentiel de l’information était véhiculé par la presse écrite, l’élection présidentielle de 2014 se caractérise par une intense activité des nouvelles chaînes de télévision.

    Une fois publiés, les débats politiques sont immédiatement mis en ligne sur les sites d’hébergement de vidéos, Youtube essentiellement, puis partagés sur les réseaux sociaux.*La disponibilité de la 3G a largement facilité la diffusion de ces informations sur les terminaux mobiles. Dépassé par la situation, le Front de libération nationale a décidé de réagir pour contrer «la campagne de dénigrement féroce qui vise le président d’honneur et les responsables du parti».*«Il est exigé des mouhafedhs qui disposent de cellules de communication de procéder à un suivi minutieux de tout ce qui est publié concernant le FLN dans les réseaux sociaux et si nécessaire, de réagir en conséquence», précise le responsable de la communication du Front de libération nationale dans une directive datée du 16 février.

    T. H.

    Le Soir d'Algérie - 27/02/2014.
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