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Crimée : des hommes armés s'emparent du Parlement

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  • Crimée : des hommes armés s'emparent du Parlement

    Nouvelle escalade dans les craintes de partition de l'Ukraine. Des hommes armés se sont emparés du siège du gouvernement régional et du parlement de Crimée à Simferopol. L'endroit avait déjà été le théâtre mercredi d'une confrontation entre séparatistes pro-russes et partisans des nouveaux dirigeants de l'Ukraine. Le ministre ukrainien de l'Intérieur a mis en alerte l'ensemble de la police, dont les forces spéciales. «Les provocateurs sont en marche», a-t-il dénoncé, estimant qu'il fallait garder «la tête froide». Le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov a lui mis en garde la flotte russe stationnée en Crimée contre toute «agression militaire». «Tous les soldats doivent rester sur le territoire prévu par les accords. Tout mouvement de troupe armé sera considéré comme une agression militaire», a-t-il annoncé.


    Une cinquantaine d'hommes équipés d'armes automatiques ont tiré dans la nuit, vers 4 heures du matin, vers les fenêtres des locaux du parlement et du gouvernement de Crimée, sans faire de blessés, avant d'y pénétrer. Ils ne portent pas d'insignes permettant de les identifier mais ont sur le bras un brassard orange et noir, le symbole russe de la victoire lors de la Seconde Guerre mondiale. Ils n'ont pas fait état de leurs revendications mais l'un d'entre eux a déclaré à une télévison locale «être prêt à discuter et que le processus de négociation était en cours». Le drapeau russe a été hissé sur le bâtiment, encerclé par la police. Les portes des locaux ont été barricadées, selon des journalistes présents sur place



    Rattachée à l'Ukraine en 1954

    Rétrocédée à l'Ukraine par l'URSS en 1954, la Crimée est la seule région du pays où les Russes sont majoritaires, représentant 68% de la population. La province reste un bastion pro-Ianoukovitch. La flotte russe et ses 14.000 hommes y sont basés . Depuis la révolution de Maïdan, nombreux sont ceux qui aimeraient voir la Crimée à nouveau dans les mains du Kremlin. Il n'y a que la minorité tatare -12% de la population- pour soutenir les révolutionnaires de Kiev. Musulmane, cette population a été déportée en masse par Staline en 1941, qui la soupçonnait de collaborer avec les Allemands. La Crimée était jusqu'au 18e siècle territoire de l'empire ottoman.
    Les Tatars craignent une intervention militaire russe en Crimée. Vladimir Poutine a fait placer mercredi les troupes de l'Ouest du pays en état d'alerte. La Russie a d'ailleurs haussé le ton: «Le ministère des Affaires étrangères continuera à défendre les droits de ses ressortissants dans l'arène internationale; il réagira avec force et intransigeance lorsqu'ils seront violés», prévient-il sur Twitter


    le figaro
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