La Norvège s’intéresse à la Bourse de Casablanca

[saeed]

La Norvège s’intéresse à la Bourse de Casablanca

L’Etat norvégien a mandaté la Norges Bank Investment Management (NBIM) pour prospecter le marché action marocain. A cet effet, trois hauts cadres de la banque, qui gère les fonds du gouvernement norvégien, ont fait le déplacement lundi 24 février à Casablanca. Plusieurs réunions avec les brokers, les banques d’affaires et les sociétés de gestion étaient programmées. Selon nos informations, NBIM envisagerait d’investir 200 millions de dollars sur le marché action marocain. M.A.B.
•
leconomiste.com

[haddou]

c'est un coup de pouce à la place de Casa qui manque de liquidités

[haddou]

La Norvège serait intéressée par des investissements sur la Bourse des Valeurs de Casablanca et a expédié des responsables de la Norges Bank Investment Management (NBIM), la branche en charge de la gestion du Fonds de pension du gouvernement de ce pays, pour une visite de travail et de prospection au Maroc

Selon le quotidien L’Economiste, qui rapporte l’information, 3 responsables de cette institution sont présents au Maroc depuis lundi le 24 février avec au programme des séances de travail avec les brokers, les banques d’affaires et les sociétés de gestion. Toujours selon la même information non encore publiquement confirmée, NBIM envisagerait d’investir 200 millions de dollars sur le marché actions marocain

Il faut dire que le marché financier marocain fait l’objet de nombreux éloges depuis qu’il a su se reprendre en fin d’année 2013, rompant avec un cycle de baisse entamé en 2011. Avec son reclassement dans la catégorie des marchés frontières et des perspectives de croissance économique de l’ordre de 4,5% au Maroc, divers acteurs en attendent des signaux plus positifs en 2014.

« Le marché a connu récemment plusieurs événements positifs qui pourraient favoriser sa reprise. Je citerai l’entrée de la Bourse de Casablanca dans l’indice MSCI Frontier Markets, qui va permettre d’attirer davantage d'investisseurs étrangers. D’abord parce qu’au lieu de 3 valeurs seulement dans l’Emerging Market, nous aurons 8 valeurs. Ensuite parce que nous avons un poids plus important dans l’indice Frontier. Un poids amené à augmenter pour atteindre les 6,7% environ avec la sortie du Qatar et des Émirats arabes unis du Frontier Market en mai prochain. Comme vous le savez, le classement dans l’Emerging Market apportait plus en termes d'image qu'en termes d'investissements étrangers. Le poids de notre place n’y était que de 0,1%, ce qui n'incitait pas les gestionnaires d’actifs à inclure nos valeurs dans leurs portefeuilles » a expliqué récemment Karim Hajji, le directeur général de cette bourse dans une interview accordé au quotidien français Les Echos.

« Je reste optimiste quant à l’évolution de la bourse de Casablanca en 2014, compte tenu d’une amélioration attendue de la situation économique nationale (hors agriculture) pour 2014 (une croissance entre 3,5% et 4,5% en 2014 contre 3,4% attendus pour 2013) et une sortie progressive de la récession des pays de la zone euro (une prévision de croissance de +1,1% pour 2014 contre -0,4% en 2013), pouvant impacter positivement les agrégats macro-économiques du Maroc. Aussi, le niveau de valorisation de la place, devenu très attractif, et la privatisation de Marsa Maroc en 2014 sont des éléments qui peuvent permettre le retour de la confiance et par conséquent dynamiser le marché boursier », a expliqué pour sa part Hassan El Hajjaji, gérant de portefeuille au sein de la société MSIN.

Par ailleurs des analyses convergentes présentent les opportunités qu’offre la Bourse de Casablanca en termes d’investissement. On y retrouve, dans le domaine de l’immobilier, les groupes Addoha et Alliances, qui malgré un premier trimestre 2013 difficile a su sécuriser leurs fondamentaux respectifs, et s’assurent désormais une belle expansion en Afrique subsaharienne. Dans le domaine de l’assurance Wafa Assurance présente des performances positivement orientées, avec un bénéfice net qui a atteint 780 millions de dirhams.

Toujours en termes d’opportunités, une bonne partie des experts s’attendent une fois encore à de bonnes performances en provenance du secteur bancaire qui, selon les analystes de Upline Group, pourrait continuer de tirer profit de sa stratégie d’expansion, même si les activité seront plombées par les incertitudes des marchés européens, principaux partenaires du Maroc. Reste à voir si ces arguments suffiront à convaincre les Norvégiens en quête de placements porteurs.

Ecofin